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« Vivre du dessin, c’est un plaisir et une contrainte. »

Il nous fait rire tous les jeudis avec son dessin de la semaine en page 3. Il sait décortiquer l’information pour nous la délivrer avec un prisme bien à lui. Son personnage agriculteur permet à bien de nos lecteurs de s’identifier. Mais qui est donc Djony, notre dessinateur ?

© L.G.

Originaire de Rouen, Johnny Rubio alias Djony, s’est d’abord intéressé à la comédie, avec un bac littéraire option théâtre passé au lycée Jeanne d’Arc. C’est là qu’il a acquis ce sens de la répartie, cette facilité à échanger, à aborder, à se mettre en scène. Mais sa vraie passion, c’est nous, les hommes et les femmes qui l’entourent. Quoi de mieux que le dessin pour l’exprimer ?

 

LE DESSIN, UN ART VIVANT

« J’ai commencé dans la marge de mes cahiers. Quand il a fallu choisir entre acteur, musicien ou dessinateur, je me suis dit que c’était plus simple de dessiner, on pouvait le faire n’importe où avec peu de matériel. » Le dessin, pour lui, c’est un art vivant. Les natures mortes, très peu pour lui. Ses première armes l’ont amené à la caricature, celle que l’on fait dans la rue, qui se fait plus rare aujourd’hui, mais qu’on peut encore trouver à Montmartre.

Quand il a commencé à Rouen, il y avait des caricaturistes, dont le plus célèbre Jean-Pierre Grammare. Il lui a mis le pied à l’étrier. « Le portrait, c’était 300 F et si je le faisais d’après photo, c’était 800 F à l’époque ».

Les affres de la vie l’on ensuite conduit à travailler dans le domaine des assurances pour avoir un revenu et élever son enfant. Mais il continuait sur son temps libre. Il s’intéresse à l’actualité et cela l’amène naturellement au dessin de presse. Celui qui fait tant débat aujourd’hui. A Louviers, où il habite, il participe en 2003 au festival du dessin de presse. Il gagne le prix du public. Cela lui donne le droit de dessiner l’affiche de la prochaine édition. Il décroche ensuite des collaborations dans Paris-Normandie pour des croquis d’assises, autre corde à son arc, puis au Journal de Darnétal, au Réveil de Neufchâtel et d’autres hebdos du groupe Méaulle, aujourd’hui Publihebdos.

 

GRÂCE AU BOUCHE À OREILLE

Il a dessiné pour Marianne, mais « au national, c’est compliqué, tout le monde est déjà en place ». Alors en plus de ses activités dans la presse, il utilise ses talents dans l’évènementiel. Inutile de dire qu’aujourd’hui, c’est réduit à néant à cause de la crise sanitaire. Mais c’est ce qui lui permettait jusqu’ici de vivre de son métier. Il faisait des prestations dans toute la France et même à l’étranger. « Pour me déplacer, j’ai acheté une voiture en leasing début 2020 mais elle est clouée dans mon garage… ». Heureusement, le bouche à oreille fonctionne. Depuis qu’il donne rendez-vous aux agriculteurs dans l’Union agricole et l’Eure agricole et rurale, il a séduit des agriculteurs de Beaumesnil qui se sont lancés dans une brasserie. Il leur a tiré le portrait pour illustrer leurs étiquettes. Enfin, il participe aussi à l’édition de quelques ouvrages. Il a publié les Normands ont de la gueule. « C’est plus pour se faire connaître et s’ancrer localement. J’arrive à vendre des prestations derrière. » Quand on lui parle de talent, Djony confirme avoir un don mais cela ne suffit pas. « J’ai une facilité que je travaille au quotidien. J’espère être meilleur dans quelques années car j’en apprends tous les jours. Vivre du dessin, ce n’est pas qu’un plaisir, c’est une contrainte, car cela doit remplir le frigo ». Comme nous, Djony attend le fin de la crise pour reprendre sa vie de caricaturiste et continuer à tirer le portrait des Normands.

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