Visite du préfet de l'Eure : diversification et défis agricoles au Gaec Loiseau.
Mardi 3 septembre, Simon Babre, préfet de l'Eure, et Philippe Fournier-Montgieux, sous-préfet de Bernay, ont visité le Gaec Loiseau à Gisay-la-Coudre pour une réunion d'échanges avec les représentants du monde agricole, Gilles Lievens et Amaury Levesque.




Cette exploitation familiale est gérée par Sylvie Loiseau et ses deux fils, Romain et Quentin. Ce dernier a rejoint l'exploitation il y a un an, suite à la retraite de leur père.
Diversification et résultats contrastés
Le Gaec Loiseau, qui a débuté avec 26 hectares en 1984, cultive aujourd'hui 260 hectares répartis sur trois sites, dans l'Eure et l'Orne. Les cultures comprennent des céréales, du colza, du chanvre, ainsi que des cultures porte-graines, sans oublier 31 hectares de prairies.
Pour cette année, Romain Loiseau qualifie la moisson de " moyenne à mauvaise ", avec des rendements corrects dans l'Eure, mais catastrophiques dans l'Orne.
Romain Loiseau a souligné la diversification de l'exploitation, notamment avec 9 hectares de vergers bio, qui ont eu une bonne année et compensé la baisse de rendement des grandes cultures. L'exploitation inclut également un élevage de bovins charolais, avec une centaine de têtes, ainsi que deux poulaillers labellisés "Label Rouge", contribuant à cette diversification.
Projets et perspectives
À court terme, le Gaec Loiseau envisage d'augmenter le cheptel allaitant et d'intégrer davantage de cultures fourragères dans sa rotation, tout en continuant à diversifier ses cultures. Romain Loiseau espère également un développement accru de la filière chanvre, qui offre des avantages agronomiques importants. Pour 2025, il prévoit de se lancer dans la culture de trèfle en porte-graines.
Point sur la campagne betteravière
Alexandre Quillet et Paul Lannoy, ont fait le point sur la campagne betteravière. Un retard d'un mois sur les semis et un manque de soleil ont entraîné une baisse de rendement estimée à 10 tonnes par hectare par rapport à la moyenne quinquennale. Cependant, malgré la présence de pucerons, l'impact de la jaunisse a été limité cette année grâce aux conditions météorologiques.
Une rentrée syndicale sous tension
Cette rencontre a été l'occasion pour les membres de la FNSEA 27 de soulever plusieurs points importants de la rentrée syndicale. Amaury Levesque a insisté sur plusieurs demandes spécifiques : l'autorisation du brûlage du lin, des allègements fiscaux (dégrèvement TFNB), l'ouverture de Chorus dès le 1er trimestre pour le remboursement de la TICPE, et une avance sur les aides Pac. Ces mesures sont essentielles pour soutenir le secteur agricole en période difficile. Le monde agricole exige des réponses et le respect des promesses non tenues. On peut imaginer que les mouvements syndicaux intensifieront leurs actions pour garantir que les engagements soient respectés et que les préoccupations du secteur soient traitées avec la plus grande urgence.