Aller au contenu principal

Viande bovine : la FNB lance un bras de fer.

Dans un communiqué du 15 avril, la FNB appelait les éleveurs à retenir leurs animaux pour obtenir de meilleurs prix. D’après Interbev, les abattages et la consommation repartent, mais les prix à la production restent en retrait.

Les éleveurs sont appelés à retenir leurs animaux en
ferme afin d’obtenir de meilleurs prix.
Les éleveurs sont appelés à retenir leurs animaux en
ferme afin d’obtenir de meilleurs prix.
© François d’Alteroche

Vers un retour à la normale en viande bovine ?

Après plusieurs semaines chahutées, « on retrouve l’équilibre en termes d’abattage et de consommation », assure Guy Hermouet, président de la section bovine d’Interbev (interprofession bétail et viandes), le 16 avril. « On observe une reprise des abattages en semaine 15, au niveau d’une année normale. Ils ont augmenté de 12 % en jeunes bovins allaitants et de 8 % en jeunes bovins laitiers, après un repli global de 7 % entre les semaines 11 et 15. » Autre signe encourageant : « Les distributeurs et les enterprises nous disent que la consommation évolue en mode estival et se tourne vers les pièces à griller », relève Guy Hermouet. De quoi améliorer l’équilibre carcasse, penalisé depuis le début du confinement par l’envolée des ventes de steak haché.

 

POLÉMIQUE SUR LE NIVEAU DES STOCKS SUR PIED

Un travail est en cours au sein d’Interbev pour « avoir un peu plus de transparence, sur le segment du haché », rappelle Guy Hermouet. Mais la prépondérance du haché n’est pas la seule explication de la faiblesse des prix payés aux éleveurs. « Des opérateurs proposent des animaux à n’importe quel prix, du moment qu’ils partent des fermes », constate M. Hermouet. Certaines organisations de producteurs ont parlé de 11 000, voire 18 000 animaux en stock, ajoute-t-il. Ces chiffres démentiel sont provoqué la panique. » D’après Interbev, ces chiffres comprennent le total des animaux présents dans les fermes par rapport à 2019. Ils reflètent un pic des naissances observé à l’automne 2018, mais ils comptabilisent aussi les animaux destinés à être vendus… sachant que la France « abat ou exporte en vif 14 000 animaux par semaine ».

 

« LES EXPORTATIONS VERS LA CHINE REPARTENT »

Le surstock réel tournerait plutôt « autour de quelques milliers d’animaux au 1er avril », estime Guy Hermouet. Un niveau « résorbable » par l’export, en vif comme en viande. « Les exportations vers la Chine repartent », rapporte l’éleveur, après avoir été bloquées au début de l’année par l’immobilisation des containers. Dans le meilleur des cas, les différents débouchés à l’export pourraient permettre de réduire le surplus dans les élevages à« environ 600 animaux supplémentaires par semaine », espère M. Hermouet.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Brûlage des déchets verts à l'air libre.
Le principe d'interdiction générale réaffirmé.
Exemple de dégâts d'altises.
Printemps 2025 : risque altise faible sur les lins, vigilance tout de même

Les semis de lin fibre sont en grande partie terminés dans les zones de production, et la levée est en cours. Le lin est…

Évolution régionale de la collecte (par rapport aux mêmes périodes de l'année précédente).
La production laitière entre stabilité et inquiétudes.
L'année 2024 a marqué un rebond de la production laitière. Mais l'embellie pourrait être de courte durée, tandis que les besoins…
Pauline Le Penven, conseillère cultures des Chambres d'agriculture de Normandie
"Du ciel au champ : les satellites pour guider vos apports d'azote

Une année ne faisant pas l'autre, comment optimiser ses rendements en tenant compte de la valorisation de…

Déclaration PAC : quelle case faut-il cocher ?

Tous les agriculteurs doivent effectuer leur déclaration PAC sur Télépac avant le 15 mai prochain. Mais quelle case faut-…

Les nouvelles technologies agricoles promettent des réductions significatives de main-d'œuvre et d'intrants.
Traitements phytos : le numérique intéresse les agriculteurs.
La compilation d'une centaine d'études scientifiques européennes démontre que les technologies digitales appliquées à l'agronomie…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 185€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole