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Vaccination généralisée, dépeuplement, transmission : le vrai/faux de la DNC pour être bien informé.

Les réponses à toutes les questions que vous vous posez sur à la DNC : vaccination généralisée, dépeuplement, soin des animaux malades, transmission du virus...

LA DNC EST TRANSMISE PAR LES CULICOÏDES COMME LA FCO : FAUX 
La DNC appartient au groupe des varioles des ruminants. Elle est transmise d’un animal à l’autre principalement par la piqûre d’insectes hématophages : 
- le stomoxe, dont la capacité de dispersion « active » (c’est-à-dire par ses propres moyens) varie de 150 m à 1,6 km, avec un maximum de 5 km ; 
- le taon (environ 100 espèces en France), qui peut parcourir jusqu’à 6 km en l’absence d’hôtes à proximité. 
La dispersion « passive » est possible par le vent, mais il s’agit d’insectes « lourds », par ailleurs moins actifs quand la force du vent est élevée. 
Ces insectes transportent le virus sur leurs pièces buccales. Le virus ne se multiplie pas à l’intérieur du système digestif. 

LES BOVINS ATTEINTS PAR LA DNC SONT CONTAMINANTS : VRAI 
La DNC peut également se propager par contact direct entre animaux. Les animaux malades ou en incubation peuvent aussi contaminer leur environnement (matériel, véhicules, etc.). Des bovins en apparence en bonne santé peuvent être porteurs du virus, soit parce qu’ils sont encore en phase d’incubation, soit parce que leurs signes cliniques sont très discrets. 
Par ailleurs, des études ont prouvé, qu’un animal infecté par la DNC a une probabilité de 100 % de transmettre le virus à un animal indemne, en période d’activité vectorielle. 
Par ailleurs, la probabilité d’infection dans un rayon de 4,5 km autour d’un établissement infecté est supérieur à 95 %. 

LA DYNAMIQUE DE DIFFUSION DE LA MALADIE EST DIFFÉRENTE SELON LE MODE DE CONTAMINATION : VRAI 
Comme expliqué précédemment, ce sont les insectes infectés qui vont transmettre la DNC à des animaux sains. A l’issue du délai d’incubation, deux catégories de bovins vont se distinguer : les bovins infectés avec symptômes et les bovins infectés sans symptômes. 
Dans un troupeau soumis à une forte pression de vecteurs infectés les contaminations et donc la détection de la maladie sont rapides du fait d’une infection massive qui entrainera rapidement l’apparition de symptômes. 
Dans un troupeau soumis à une faible pression de vecteurs infectés ou lors de l’introduction d’un animal qui n’exprime pas la maladie il peut se passer possiblement 3 semaines à 3 mois avant la détection du premier animal avec des symptômes. En effet, la détection de la DNC peut être ralentie par le temps d’incubation de la maladie, la possibilité d’avoir des bovins sans symptômes. C’est probablement le schéma qui s’applique lors de la détection de foyers éloignés des zones initiales. 

LES MOUVEMENTS D’ANIMAUX FAVORISENT LA PROPAGATION DE LA MALADIE : VRAI 
La transmission à longue distance est liée aux transports routiers de bovins infectés, qui sont ensuite piqués par les insectes de la zone d’arrivée, et transmettent ensuite le virus aux bovins sains présents dans cette zone. Des bovins en apparence en bonne santé peuvent être porteurs du virus (soit parce qu’ils sont en phase d’incubation, soit parce que leurs signes cliniques sont très discrets). 

LES AUTRES ESPÈCES ANIMALES (OVINS, CAPRINS, ÉQUINS) PARTICIPENT À LA PROPAGATION DE LA DNC : FAUX 
La DNC n’est pas transmissible aux chiens, chats, chevaux, moutons ou chèvres par exemple. Même si un de ces animaux est piqué, il ne risque pas de contracter la maladie. 
Il n’y a donc pas de raison d’interdire les mouvements des animaux (autres que les bovins), ni les balades à cheval. En revanche les moyens de transport de chevaux ou de chèvre, de mouton, doivent être désinsectisés (produits insecticides classiques) avant le départ du véhicule. 

LES ANIMAUX ATTEINTS DE LA DNC SONT EXTRÊMEMENT MALADES : VRAI 
Les animaux malades présentent : de la fièvre pouvant atteindre 41 °C, un abattement, anorexie, une chute de lactation, une hypertrophie des ganglions lymphatiques des nodules sur la peau, les muqueuses et les membranes. La mortalité peut atteindre 10 % du troupeau. Les animaux survivants deviennent improductifs. L’évolution de ces symptômes peut être très longue et les séquelles nombreuses (avortements, stérilité, tarissement, amaigrissement).

LA DNC PEUT ÊTRE ÉLIMINÉE AVEC L’ABATTAGE UNIQUEMENT DES BOVINS SYMPTOMATIQUES / MALADES : FAUX 
Même s’ils semblent en bonne santé, les bovins d’un groupe infectés peuvent être porteurs sains du virus pendant plusieurs semaines. Si dans la quasi-totalité des cas la biopsie des nodules valide la DNC, les PCR peuvent revenir négatives. 
« Le passage du virus dans le sang (virémie) est très transitoire et peut avoir lieu entre 4 et 28 jours post-piqûres par les vecteurs et peut ne durer que 24 h », explique un vétérinaire membre du GTV Auvergne Rhône-Alpes. 
Ne dépeupler le foyer que de ses animaux présentant des symptômes fait prendre un risque de propagation de la maladie, car la présence du virus sera maintenue par les animaux infectés sans symptômes. De nouveaux insectes pourront être contaminés et transporter le virus vers de nouveaux groupes d’animaux. 
De plus, sans bâtiments hermétiques aux vecteurs, le confinement des animaux ne peut être une mesure efficace pour une maladie vectorielle. Les insectes peuvent entrer et sortir des bâtiments et ainsi continuer de répandre la maladie. 

L’ABATTAGE SEUL DES TROUPEAUX SUFFIT À LIMITER LA PROPAGATION DE LA MALADIE : FAUX 
La stratégie de gestion de la DNC est bâtie sur quatre piliers : 
- la détection précoce des foyers, 
- l’abattage des troupeaux infectés pour éliminer le foyer, 
- les restrictions des mouvements pour limiter les propagations, 
- la vaccination massive et obligatoire de tous les bovins présents dans un rayon de 50 km autour du foyer. 
L’abattage de la cellule épidémiologique est un maillon de cette stratégie sanitaire globale. Seul, ou sans lui, celle-ci serait inefficace. 

LES BOVINS MALADES DE LA DNC PEUVENT ÊTRE SOIGNÉS : FAUX 
La DNC est une maladie virale, il n’existe aucun médicament pour éliminer ce virus. 

DÉPLACER DES BOVINS ISSUS DES FOYERS VERS L’ÉQUARRISSAGE PROPAGE LA MALADIE : FAUX 
Les mouches piqueuses et les taons ne se nourrissent de sang que sur des animaux vivants, ces insectes ne sont donc pas attirés par les cadavres. Ils ne peuvent donc s’infecter sur des animaux morts. 

LES BOVINS PEUVENT CONTRACTER LA DNC APRÈS LA VACCINATION : VRAI 
Ce type de situation est rare mais possible. Un animal vacciné commence à être bien immunisé seulement à partir de 21 jours après la vaccination. Ainsi deux cas de figure peuvent se présenter : 
- Si un animal est vacciné alors qu’il est en période d’incubation de la maladie. 
- Si un animal est vacciné puis contaminé alors que le délai d’acquisition de l’immunité n’est pas atteint. Concrètement, en fonction du délai entre l’infection, la durée d’incubation et l’acquisition de l’immunité vaccinale, on peut additionner les 28j d’incubation et les 21j d’acquisition de la protection vaccinale.

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