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Une pension de chevaux pour compléter les céréales

Producteur de céréales près d’Evreux, Bastien Hennequez développe une pension de chevaux low cost. Une orientation qui conforte ses revenus et lui permet de valoriser les prairies.

© charles baudart

Se diversifier, chercher la complémentarité : s’installer sur une exploitation céréalière n’est plus si simple et nécessite souvent de faire preuve d’inventivité pour stabiliser le revenu. Bastien Hennequez est installé depuis 2014 à Arnières-sur-Iton, sur une exploitation de 150 hectares. Il a mutualisé son parc matériel avec son père dont l’exploitation est proche. « Nous travaillons ensemble pour les semis, la pulvérisation et la moisson, au travers d’une SARL. Nous moissonnons 450 hectares de cultures ».

UNE PENSION DE CHEVAUX LOW COST

Outre la plaine, la reprise de l’exploitation incluait un corps de ferme, 30 hectares de prairies et un atelier de bovins allaitants. « J’ai fait le choix d’arrêter les vaches et ce sera effectif en avril prochain », indique le jeune agriculteur. A la place, il accueille des chevaux en pension. « C’est une nouvelle façon de valoriser les prairies », commente-t-il. Il conduit cette activité avec

Emilie, son épouse. « Nous avons ouvert une pension low cost, c’est-à-dire que les chevaux sont à l’herbe, complémentés en foin et céréales quand nécessaire et la surveillance n’est pas comprise ». Si les propriétaires le souhaitent, ils peuvent souscrire des options payantes comme l’accès aux installations ou la carrière en sable. « C’est la formule idéale pour des propriétaires de chevaux de loisir ou à la retraite. » L’agriculteur prévoit d’accueillir jusqu’à 15 animaux

(sous d’autres formules de pension) mais déjà, les revenus générés représentent la moitié du revenu de l’activité bovine. Sans être chronophage, cette nouvelle activité permet de valoriser les 30 hectares de prairies qui sont en bio. « Je suis dans une zone de captage et ces prairies ne peuvent re- cevoir ni pesticide, ni engrais, ni construction, ni paillots. »

AGRICULTURE DE PRÉCISION

Cette diversification ne l’em- pêche pas de rester attentif à

sa plaine. « L’année de mon installation, je me suis lancé dans la démarche d’agriculture de précision, aux côtés de Be Api. Le principe est de mettre la bonne dose au bon endroit en établissant un diagnostic P, K, Mg, Ca et pH et chaulage sur la base d’un diagnostic intra-parcellaire. J’ai investi 8000 € en analyses » relève Bastien Hennequez. « Dès la première année, les données recueillies m’ont permis d’éco- nomiser 6000 € » se réjouit-il. Il accueille régulièrement des groupes d’agriculteurs curieux de connaître la démarche.

our diversifier l’assolement, Bastien Hennequez a intro- duit plusieurs cultures dans sa rotation : du lin et des lentilles. Le lin en production de semences ou sous forme de location. Plutôt gagnant vu les rendements en fibre moyens chez nous. La lentille, testée en 2018 sur moins de 4 hectares a produit 20 q/ha. « Rémunérée à 600 €/t, c’est une culture rentable » relève le jeune agriculteur. En 2019, il emblavera 7 hectares de len- tilles. « Avec la diversification, je vise plutôt une sécurisation du revenu qu’une augmentation du chiffre d’affaires ». Dans le même souci de rentabilité, l’agriculteur cultive du blé Label rouge, destiné à la meunerie. La filière Label rouge permet une majoration de 6 à 15 €/ t par rapport à un blé classique. Il s’est également lancé dans la production d’orge semence et de colza érucique.

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