Aller au contenu principal

Une juste mobilisation pour un juste prix du lait.

Mercredi 24 janvier dernier, quelque 150 producteurs de lait de l’Orne, la Manche, le Calvados et l’Eure se sont retrouvés devant les grilles de l’usine Lactalis à Domfront (61). Une juste mobilisation pour un juste prix payé au producteur. Thierry Roquefeuil (président de la FNPL) était là.

Un litre de lait payé 0,4 € au producteur et revendu 1,20 € au consommateur : une belle culbute pour le géant lavallois. Encore mieux avec le râpé Président : 5 €.
Un litre de lait payé 0,4 € au producteur et revendu 1,20 € au consommateur : une belle culbute pour le géant lavallois. Encore mieux avec le râpé Président : 5 €.
© TG

Apportant son soutien aux producteurs normands venus mettre la pression sur Lactalis à Domfront (61), le président de la FNPL (Fédération Nationale des Producteurs de Lait) a largement évoqué la lettre ouverte qu’il a adressé la veille à Bruno Le Maire. « Il en est assez d’adapter les règles commerciales au bon vouloir des puissants. Les lois adoptées doivent être appliquées et respectées. A votre charge d’exiger des industriels et distributeurs une MPA sécurisée avec les producteurs en amont de toute négociation entre eux. Nous ne pouvons que regretter aujourd’hui de voir le terme des négociations commerciales approcher alors que certaines OP négocient encore avec leurs acheteurs ».
Et de poursuivre : « les faits sont cinglants, Lactalis se refuse à toute négociation de prix payé à ses producteurs ». Sylvain Delye lui a emboité le pas. « Ça fait longtemps qu’on n’était pas venu devant Lactalis mais il faut aujourd’hui donner un coup de poing sur la table. Si le géant lavallois se permet de fouler du pied la loi, les autres vont suivre », craint le président de la FDSEA 61. « Un coup de semonce », a prévenu Eric Hatteville (responsable de la section lait de la FDSEA 61). Au nom des JA, Jean-Baptiste Goutte s’est dit inquiet. « M. Besnier ne parie pas sur l’avenir, ça m’affole. Le prix proposé n’incitera pas les jeunes à s’installer en lait ».

2027, ANNÉE DE LA RUPTURE ?
Pour la FNPL et les laitiers normands, industriels et distributeurs doivent s’engager sur les prix pour 2024, afin de donner de la visibilité, tant aux cédants qu’aux repreneurs.
En effet, beaucoup d’éleveurs laitiers dissuadent aujourd’hui des jeunes de reprendre leur exploitation en raison d’un trop plein de contraintes réglementaires, économiques et environnementales et surtout d’une activité devenue de moins en moins rémunératrice.
Cette situation inquiète d’autant plus les dirigeants de la FNPL que le lait français amorce un repli inquiétant : la production nationale a reculé d’un milliard de litres (MdL) en deux ans, passant de 24 MdL à 23 MdL. «  C’est impensable et inadmissible », a estimé le président de la FNPL. Si la situation devait rester en l’état, les éleveurs laitiers craignent alors, qu’à ce rythme, 2027 soit l’année du basculement et de la rupture : celle où la France, pour répondre à la consommation intérieure, soit contrainte d’importer plus qu’elle n’exportera. Les politiques sont prévenus.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

TOUS à Bruxelles le 18 décembre.
À l'appel des organisations agricoles nationales et européennes, dont la Copa-Cogeca, les agriculteurs européens se donnent…
Pour vos festins de fi n d’année, mettez à l’honneur les produits locaux dans vos assiettes.

La Ferme du sapin bleu va proposer une nouvelle gamme de bûches glacées pour les fêtes de fin d’année.

Eric Thirouin souhaite que les agriculteurs " s'arment juridiquement en s'appuyant sur l'intérêt général majeur " qui a été validé dans la loi d'orientation agricole.
Irrigation : la bataille de l'eau est lancée.
Lors du congrès de l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM), les irrigants de France ont décidé de renforcer leurs…
Point de situation CROPSAV au 9 décembre : 108 foyers, 7 départements 3 000 bovins (1/3 allaitant, 2/3 laitier), 64 % des foyers comptent 20 bovins ou moins.
DNC : une épizootie inédite.
L'épizootie de Dermatose Nodulaire Contagieuse cristallise l'attention du monde de l'élevage depuis la fin juin. L'âpreté des…
Vaccination généralisée, dépeuplement, transmission : le vrai/faux de la DNC pour être bien informé.

Les réponses à toutes les questions que vous vous posez sur à la DNC : vaccination généralisée, dépeuplement, soin des animaux…

Noël avant Noël, chez les concessionnaires.

Les concessionnaires de matériels agricoles ont accueilli les nombreux pèlerins à venir fêter la Saint Nicolas. Ce pèlerinage…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 185€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole