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Un voyage découverte pour attirer des futurs éleveurs de demain.

En 2020, la marque Faire Bien, en partenariat avec Service de Remplacement Normandie, le CFPPA de Coutances, Bio en Normandie et la Chambre d'agriculture de Normandie, a créé un parcours de découverte et de formation innovant. Soutenu par l'Agence de l'eau et des fonds européens Nefertiti, le projet vise à faire connaître le métier d'éleveur de bovin lait en agriculture biologique et susciter des vocations.

50% des participants au dernier voyage « Découverte » de la Pépinière travaillent aujourd'hui en agriculture
50% des participants au dernier voyage « Découverte » de la Pépinière travaillent aujourd'hui en agriculture
© DR.

 

Parce que le nombre d'éleveurs laitiers ne cesse de diminuer et qu'un tiers des éleveurs en Normandie va partir à la retraite d'ici 2025, il y a urgence à préparer la relève. C'est la mission pour laquelle s'est engagé Faire Bien, la marque de yaourts bio, solidaires et équitables.

 

Rendre accessible le métier d'éleveur aux personnes non issues du milieu agricole

Après avoir mis en place en 2018, une action visant à améliorer la qualité de vie des éleveurs en leur offrant 7 jours de remplacement annuel, Faire Bien et les organismes professionnels normands (Service de remplacement, CFPPA de Coutances, Bio en Normandie, Chambres d'agriculture et PAI) ont imaginé un parcours adapté aux personnes qui ne connaissent pas l'élevage bovin lait et qui envisageraient un changement de vie à la campagne. Le dispositif s'adresse à des personnes non issues du milieu agricole ou des fil(le)s d'agriculteurs qui n'ont aucune expérience agricole et qui, après une carrière menée dans un autre secteur professionnel, souhaitent désormais se réorienter vers l'élevage.

 

La pépinière, c'est un parcours progressif et individualisé

Le dispositif, appelé « La Pépinière », est un parcours progressif qui commence par 1 semaine de découverte avec des visites d'exploitations et des témoignages d'éleveurs. Il se poursuit par 2 semaines d'immersion pour vivre le métier de l'intérieur et une formation professionnelle mixant théorie et pratique qui dure de 1 à 2 ans avec des périodes de salariat ou non et qui visent l'obtention de la capacité professionnelle agricole. L'objectif du parcours est d'apprendre le métier en privilégiant le terrain et  en faisant vivre les valeurs du Bio en Normandie.

 

Retour sur les candidats de l'édition passée

En 2020, 28 personnes s'étaient inscrites au voyage Découverte. Les difficultés liées au contexte sanitaire et la sélection des dossiers ont finalement permis à 8 candidats de participer au voyage du 19 au 23 octobre 2020. Les jeunes (entre 21 et 39 ans) venus de Normandie (5 sur 8) ou d'ailleurs (Alpes-Maritime, Nord, Allemagne) ont visité 7 exploitations normandes en lait bio.

Ils ont échangé avec des éleveurs et se sont initiés à la traite. Les échanges étaient riches et constructifs d'autant que la moitié des participants n'avaient aucun lien direct avec l'agriculture ni expérience dans le domaine. « C'était vraiment très intéressant, et j'ai été très satisfaite par cette expérience: j'ai eu le sentiment d'une vraie opportunité et d'avoir accès à quelque chose qui est normalement difficile d'accès », témoigne Sybille participante en 2020. « Les éleveurs étaient très ouverts au dialogue, ils ont vraiment pris le temps de montrer leur exploitation et de parler avec nous ».

A l'issu du voyage Découverte, les candidats se sont confrontés à la pratique et la réalité du métier en effectuant 2 semaines d'immersion sur des fermes laitières afin de confirmer ou d'infirmer le projet de reconversion professionnelle. Le bilan de cette initiative est positif, car 50 % des participants travaillent aujourd'hui en agriculture dont 2 avec des projets concrets d'installation et 2 embauchées comme salariées en élevage.

« Pour des personnes non issues du milieu agricole, une possibilité pour se reconvertir en élevage bovin laitier est de s'intégrer dans un élevage déjà existant, et donc de s'associer avec des éleveurs », poursuit Sybille. « Ceux-ci ont déjà toute la connaissance technique : la personne va pouvoir apprendre plus facilement que si elle était seule, ou avec d'autres personnes non issues du milieu agricole ».

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