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Un collectif agricole pour le chèque alimentaire.

La FNSEA, Jeunes agriculteurs (JA), La Coopération agricole et la Mutualité sociale agricole (MSA) ont lancé le 7 juin un collectif pour la mise en place d'un chèque alimentaire à destination des ménages les plus fragiles.

Des représentants de la FNSEA, Jeunes agriculteurs (JA), La Coopération agricole et la Mutualité sociale agricole (MSA) lors de la conférence de presse.
Des représentants de la FNSEA, Jeunes agriculteurs (JA), La Coopération agricole et la Mutualité sociale agricole (MSA) lors de la conférence de presse.
© © ACTUAGRI-CS

« Vendre moins cher ne détruit pas la précarité alimentaire. Il nous faut aider les plus précaires », a d'emblée indiqué la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert qui a tenu, tout comme Dominique Chargé, président de La Coopération agricole, a bien différencier deux phases : une première phase d'urgence qui doit permettre aux ménages aux revenus les plus modestes d'amortir le choc inflationniste et par conséquent pouvoir s'alimenter.

C'est d'ailleurs l'option prévue par le chef de l'Etat et le Gouvernement qui envisagent la mise en place d'un chèque alimentation. Celui-ci sera mis en place « dans le cadre du projet de loi d'urgence sur le pouvoir d'achat », a souligné, le 7 juin, la Première ministre, Élisabeth Borne.

Ce chèque alimentation, examiné lors de la session extraordinaire du Parlement pendant l'été, devrait prendre la forme d'une « aide versée directement sur le compte en banque, à la rentrée de septembre, en une fois, tenant compte naturellement du nombre d'enfants dans la famille », a-t-elle précisé.

 

FLECHAGE

Pour les organisations professionnelles agricoles, la seconde phase paraît la plus importante : celle d'un système « pérenne, simple et accessible ». Pérenne, c'est-à-dire « non conditionné à une durée précise ou une situation économique donnée » ; simple, « de manière à ce que les ayants-droit ne rencontrent aucune difficulté à y avoir accès et à l'utiliser » et accessible, « en permettant aux bénéficiaires de l'utiliser dans tous les canaux de distribution sans restriction afin de couvrir toutes les habitudes de consommation et tous les territoires », ont précisé les OPA. Pour les détails, « il reviendra au Gouvernement de définir le profil des bénéficiaires et le montant financier de l'aide à accorder », ont en substance plaidé les responsables agricoles. Cette mesure « doit couvrir sur le territoire l'ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire, sans exclusivité », a insisté Dominique Chargé. De même, le Gouvernement aura la charge de déterminer le meilleur moyen de flécher l'aide financière vers « une alimentation de qualité, en quantité suffisante, pour les populations vulnérables tout en participant à la relance économique pour la filière agricole et alimentaire ».

 

VARIABLE D'AJUSTEMENT

Par l'intermédiaire de sa présidente et de son responsable économique, Yannick Fialip, la FNSEA a rappelé l'importance de ne pas faire de l'alimentaire « l'alpha et l'oméga du pouvoir d'achat des ménages ». Les premières dépenses d'un ménage vont tout d'abord dans le logement, puis dans les déplacements et les connections (abonnements, smartphones...). L'alimentation qui ne représente plus aujourd'hui que 12 % des dépenses n'arrive qu'en quatrième position. « L'agriculture n'est plus en mesure d'être une variable d'ajustement du budget des ménages. Nous devons faire face à d'autres urgences comme la transition agroécologique », a plaidé Dominique Chargé. « Si l'alimentation était un peu plus chère, il y aurait peut-être moins de gaspillage », a ajouté Yannick Fialip. Reste que la « cause est noble », selon les termes d'Arnaud Gaillot, président des JA. La France compte environ 10 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté et la moitié bénéficie de l'aide alimentaire via le système associatif : Banques alimentaires, Restos du Coeur, Solaal, etc. « La solidarité fait partie de notre ADN », a expliqué Dominique Chargé.

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