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Socopa Le Neubourg et le porc : les petits producteurs pénalisés.

Avec le transfert de l'activité abattage de porcs Socopa Le Neubourg au 15 décembre, une solution alternative est proposée par le Groupe Bigard. Une réunion s'est tenue dans ce sens le 22 novembre dernier. Les petits producteurs y trouveront-ils leur compte ?

La fin de l'abattage de porcs dans l'Eure est une des conséquences de la baisse de production à l'échelon régional.
La fin de l'abattage de porcs dans l'Eure est une des conséquences de la baisse de production à l'échelon régional.
© TG

A l'initiative des services de l'Etat, une réunion d'échanges s'est tenue le 22 novembre dernier pour faire un point de situation suite à l'arrêt programmé au 15 décembre de l'activité abattage de porcs de la Socopa Le Neubourg (27). « Une quarantaine de producteurs était présente ainsi que des représentants des OPA (Chambre d'agriculture, syndicalisme, GDS...) », précise Anne-Marie Griffon Picard, directrice de la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations). Sans véritable marge de négociation, la porcherie euroise et au-delà va devoir s'adapter à cette nouvelle donne.

CLAP DE FIN LE 15 DÉCEMBRE
Le clap de fin, c'est pour le 15 décembre. Les espoirs d'un délai supplémentaire ont été déçus et l'hypothèse d'un centre de tri local et intermédiaire vite abandonnée pour des questions sanitaires. « Pour les producteurs en OP, plus de 95 % des volumes, c'est l'Organisation de Producteurs qui va gérer et prendre en charge la réorientation vers des sites du Groupe Bigard ou autres mais les petits producteurs vont être beaucoup plus impactés », commente Samuel Blaisot (responsable porc de la FNSEA 27).
Cependant, Socopa Le Neubourg ne laisse pas les petits producteurs sans solution. L'entreprise propose l'organisation de tournées de collecte des animaux vivants de ferme en ferme pour les acheminer jusqu'à l'abattoir de Saint-Brice-en-Coglès (Ille-et-Vilaine) distant de 270 km. Une alternative reconnait Samuel Blaisot pour qui d'autres questions restent sans réponse. A quel coût ? A quel rythme ? A quel minima quantitatif ? « Pour ceux qui font abattre occasionnellement des volumes inférieurs à 5 animaux, ça pourra poser problème ».
Au-delà de l'aspect économique versus petit producteur, ce sont les notions environnementales, de circuit court, de bien-être animal (...) qui sont mises à mal. Le porc, élevé et commercialisé en proximité, va effectuer vivant ou en carcasse plusieurs centaines de kilomètres.
L'argument du bilan carbone ne peut plus être mis en avant, celui de l'emploi de proximité va en prendre un coup aussi même si aucune menace sur l'emploi ne pèse sur l'iutil Socopa Le Neubourg. Gilles Lievens soulève un autre lièvre, celui des carcasses lourdes comme la truie de réforme ou le porc de Bayeux qui passaient dans la chaine euroise. « Ces animaux seront-ils acceptés sur le nouveau site dédié? » s'interroge le président de la Chambre d'agriculture de l'Eure.

ATTENTION DANGER
Ce plan d'adaptation du Groupe Bigard est une des conséquences de la baisse des effectifs du cheptel régional et national combinée à l'obsolescence de certains outils. Ce qui est vrai dans le porc l'est tout autant en bovin. Alors demain de moins en moins d'outils d'abattage mais de plus en plus éloignés ? La menace plane sur l'élevage français

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