GUILLAUME BUREL, secrétaire de la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime.
" Signalez les dégâts observés dans les cultures, les élevages et les biens.
GUILLAUME BUREL, secrétaire de la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime.
Comment prévenir les dégâts liés à la faune sauvage dans les parcelles ? Guillaume Burel, secrétaire à la Chambre d'agriculture de la Seine-Maritime et en charge du dossier sur les dégâts de gibier répond à nos questions.

Guillaume Burel, secrétaire de la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime.
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© Can

Le fonctionnement de l'application dégâts de la faune sauvage est très simple.

Corbeaux dans une parcelle.
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En ce début de printemps, que recommandez-vous pour prévenir les dégâts liés à la faune sauvage dans les parcelles venant d'être ensemencées ?
Effectivement, chacun redoute de voir ses parcelles impactées par des pertes financières importantes à cause de dégâts générés par la faune sauvage. Quelle que soit la situation, lorsque cela est possible, il est primordial de mettre en œuvre des moyens préventifs de lutte contre ces dégâts (clôtures électriques contre les sangliers notamment pour les cultures à forte valeur ajoutée, dispositifs d'effarouchement contre les corbeaux et les pigeons...).
Tous les dégâts sont-ils indemnisables ?
La loi spécifie que seuls les dégâts occasionnés par la grande faune sont indemnisables.
Pour les parcelles impactées, une demande de dossier d'indemnisation auprès de la fédération des chasseurs vous permettra de prétendre à être indemnisé.
Malheureusement, en ce qui concerne la petite faune, aucune indemnisation n'est possible.
Que faire lorsque les parcelles sont attaquées ?
Jusqu'à présent, la régulation de certaines espèces chassables en dehors des périodes d'ouverture de la chasse reste possible sous certaines conditions fixées par un arrêté préfectoral annuel, à condition qu'elles soient considérées comme Espèces Susceptibles d'Occasionner des Dégâts (ESOD).
Des autorisations individuelles de tir de régulation peuvent donc être délivrées par la DDTM sur simple demande, notamment pour la régulation des corbeaux et corneilles dans les semis de maïs.
Comment faire pour maintenir le classement ESOD d'une espèce ?
Il faut savoir que pour maintenir le classement ESOD d'une espèce, il est nécessaire de justifier qu'elle génère chaque année un montant de dégâts significatif.
Le seul moyen d'y parvenir, c'est de signaler les dégâts observés dans les cultures, les élevages et les biens.