Aller au contenu principal

Session Chambre d'agriculture : 2022 au vert mais 2023 risque l'orange.

« 2022 : une bonne année économique pour la Ferme 27. Je suis un peu plus inquiet pour 2023 avec un risque d'effet ciseau ». Gilles Lievens, président de la Chambre d'agriculture de l'Eure, s'est montré prudent lors de la session consulaire qui s'est tenue le 10 mars dernier.

Simon Babre, préfet de l'Eure, était présent. L'occasion pour Gilles Lievens d'un focus sur la grippe aviaire avec un cas avéré du côté de Beuzeville. Concernant les mesures de biosécurité, « l'information a du mal à passer auprès des particuliers », regrette le président de la Chambre d'agriculture.
Simon Babre, préfet de l'Eure, était présent. L'occasion pour Gilles Lievens d'un focus sur la grippe aviaire avec un cas avéré du côté de Beuzeville. Concernant les mesures de biosécurité, « l'information a du mal à passer auprès des particuliers », regrette le président de la Chambre d'agriculture.
© TG

Les surfaces départementales emblavées en betteraves sucrières seront à l'étal cette année mais le volume de production n'est pas garanti. Si la jaunisse 2023 est virulente, l'approvisionnement des usines pourrait être mis à mal. A l'effet ciseau, hausse des charges combinée à une baisse des produits agricoles qui menace tout autant les secteurs végétal qu'animal, s'ajoute pour la filière betteravière une épée de Damoclès néonicotinéoïdienne. C'est Amaury Levesque qui, pour sa première participation à la session Chambre en tant que président de la FNSEA 27, a tiré la sonnette d'alarme. Deux pays européens, la France et la Belgique, ont refusé la prorogation de la dérogation. « On regrette la brutalité de cette décision alors que l'on avait encore un an devant nous. Ce n'est pas un bon signe. On nous fait courir un 100 m avec des semelles de plomb », a abondé Gilles Lievens. Autre mauvais signe, la fermeture par Tereos de la sucrerie d'Escaudoeuvres dans le Nord et de la distillerie de Morains dans la Marne. Le président de la FNSEA 27 est en phase avec la CGB (syndicat betteravier) qui déclarait la semaine dernière être « très attentifs aux conséquences sociales et économiques de ces fermetures, bien conscients du poids économique de cette activité industrielle dans les territoires concernés. La CGB relève que le choix de la coopérative préserve les bassins de production et permettra à tous ses adhérents de continuer à livrer des betteraves. Cependant, comment ne pas voir dans ces fermetures la conséquence directe de la pression réglementaire croissante sur les moyens de production de la culture betteravière, dénoncée par la CGB et la profession agricole lors de la manifestation du 8 février dernier à Paris ? Surtranspositions nationales, distorsions de concurrence, interdictions sans solutions aboutissent à une baisse continue des surfaces de betteraves et à la difficulté économique de maintenir tous les outils industriels dans un environnement concurrentiel et au sein d'une Europe agricole à plusieurs vitesses, » fin de citation.

 

CSP : PRENDRE RDV AUJOURD'HUI

Autre préoccupation 2023, le CSP (Conseil Stratégique Phytosanitaire), obligation nécessaire au renouvellement du certiphyto pour ceux qui arrivent à échéance en 2024. « C'est enfin lancé dans notre département mais les inscriptions saturent nos capacités d'accompagnement. 3 000 agriculteurs sont à diagnostiquer. Il faut prendre rendez-vous aujourd'hui même si c'est pour dans 3 mois », préconise le président de la Chambre d'agriculture. « On est en ordre de marche. C'est mieux que l'an dernier mais on a cumulé du retard. Il faut passer la surmultipliée ». A l'échelon régional, ce dossier concerne 18 000 agriculteurs pour un coût de 300 à 800 e. Enjeu : pas de CSP, pas de certiphyto donc pas de phyto.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Laura Behotas, 31 ans, agricultrice dans l'Eure, est finaliste dans la catégorie installation.
Concours Graines d'Agriculteurs 2025 : les votes sont lancés !
Pour sa 15e édition le concours Graines d'Agriculteurs a sélectionné 15 finalistes parmi les candidatures reçues. Jusqu'au 8…
Récoltes, climat, réglementation : le préfet de l'Eure échange avec Jonathan Lerat.
À Bournainville-Faverolles, le préfet en visite d'exploitation post-moisson.
Une rencontre chez les associés Jonathan et Adeline Lerat, frère et sœur, au cœur d'une exploitation familiale diversifiée pour…
Il est encore temps de protéger vos animaux.
Point sur la FCO-3 au 5 août.
La FCO-3 frappe à nouveau nos deux départements.
"Merci" est une méthode "de terrain" qui se veut facile d'utilisation et rapidement opérationnelle. Elle a été développée en 2010 par la Chambre d'agriculture Nouvelle-Aquitaine et elle a été régulièrement améliorée avec de nombreux partenaires.
Couverts végétaux : de vraies cultures à forts enjeux.
On les récolte, on a les enfouis, ils ont un coût à implantation mais on oublie parfois qu'ils nous rapportent aussi... Les…
Ces dernières années, les vols de GPS sont de plus en plus souvent rapportés par la presse locale.
Un plan d'action contre le vol de matériel agricole.
Les ministres de l'Agriculture et de l'Intérieur ont présenté des actions à venir pour mieux prévenir les atteintes aux biens…
🎉 4000ᵉ numéro en vue : on veut VOUS lire ! 🎉

Le 21 août 2025, L’Eure Agricole et Rurale vivra un moment historique : la parution de son 4000ᵉ numéro.
Depuis 80 ans,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 185€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole