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Service de remplacement et Agri’emploi Eure : l’heure du bilan.

Le 3 juin dernier, avait lieu à Guichainville, l’assemblée générale de ces deux associations d’aide à l’embauche temporaire. Le bilan de l’année 2018 est marqué par une forte baisse pour le service de remplacement, plus légère pour Agri’emploi Eure.

L’assemblée générale du service de remplacement et d’Agri’emploi Eure s’est tenu le 3 juin dernier à Guichainville.
L’assemblée générale du service de remplacement et d’Agri’emploi Eure s’est tenu le 3 juin dernier à Guichainville.
© ALEXANDRE SARGOS
Deux associations qui font un peu la même chose, de l’aide à l’embauche temporaire, avec un seul et même président, voilà de quoi s’interroger lors de cette assemblée générale à deux têtes, service de remplacement d’un côté et complément de main-d’oeuvre de l’autre (Agri’emploi Eure). « Ces deux services ne sont pas régis par les mêmes règles fiscales et administratives. Nous sommes obligés d’avoir deux structures, s’il n’y en avait qu’une, nous pourrions mutualiser de la main-d’oeuvre dans les deux fonctions, complément et remplacement. Une réflexion est en cours à ce sujet au niveau national, mais pour l’instant rien à l’horizon, » explique Patrice Noël, président de ces deux services.
FORTE BAISSE POUR LE SERVICE DE REMPLACEMENT
Le service de remplacement a connu une forte baisse en 2018 avec 9153 heures au lieu de 13 699 en 2017. « Nous avons surtout un problème pour recruter et fidéliser de la main-d’oeuvre qualifiée. Le fait que l’Eure soit principalement en cultures explique aussi notre bas niveau horaire. En comparaison, la Manche laitière doit en être dans les 250 000 heures... L’élevage est plus concerné par le service que les cultures ». Mais pour Patrice Noël, cela n’explique pas tout. « Nous en sommes à moins de 10 000 heures, alors que nous devrions faire au moins 100 000 heures, en comparaison des départements normands voisins. » Dans le rapport moral 2018 du service de remplacement, son président en appelle même aux agriculteurs du département : « Créés par et pour les agriculteurs, le service de remplacement ne peut fonctionner qu’avec l’engagement et l’investissement des agriculteurs eux-mêmes (...) Ne pas vouloir s’impliquer davantage, c’est à court ou moins terme faire disparaître le service de remplacement en faveur d’une structure commerciale. » Les mots sont forts. Alerte est donnée donc, par Patrice Noël qui va bientôt quitter ses fonctions de président, après quinze années de service. « Mais je resterais dans la structure pour aider le nouveau président » explique-t-il. Il y aurait donc une certaine réticence dans l’Eure à faire appel à ce service et non un manque de communication du service lui-même. « Nous avons ouvert une page Facebook, mais ça n’a rien donné, » explique Aurélie Lemoigne, animatrice du service de remplacement. Et pourtant, les 91 agents de remplacements, au service des 77 adhérents du service, sont triés sur le volet. « Nous sommes exigeants sur les compétences, la formation, l’autonomie. J’appelle les anciens employeurs mentionnés dans les CV des candidats pour être certaine que les profils conviennent. » rajoute Aurélie Lemoigne. « Il faudrait peut-être changer l’approche, nous intervenons à l’échelle du département, alors que dans la Manche ou dans l’Orne, le service de remplacement est divisé en sections au niveau du canton. Les gens se connaissent et se font plus confiance. Il faudrait que nous soyons plus présents sur le territoire, » propose Patrice Noël.
UN BILAN BIEN MOINS DRAMATIQUE POUR AGRI’EMPLOI EURE
Côté Agri’emploi Eure, le bilan est bien moins dramatique que celui du service de remplacement, « moyennement satisfaisant », selon Patrice Noël, également président sur le départ de cette association. Les compléments de main-d’oeuvre ont un peu baissé en 2018 avec 5840 heures, mais après une très forte hausse en 2017, qui a suivi une progression en hausse constante depuis 2014. Gros problème, comme pour le service de remplacement : une main-d’oeuvre qualifiée, de plus en plus difficile à recruter. « Nous voulons engager un maçon en CDI, mais nous n’arrivons pas à trouver. Nos missions sont trop éloignées géographiquement, ça rebute les candidats. » En 2018, les travaux de maçonneries ont représenté 1947 heures de compléments de main-d’oeuvre sur les 5840 du total. Damien Auclaire, un agriculteur céréalier de Guichainville, adhérent de l’association, y va de son idée « Il faudrait peut-être que l’association se comporte comme un pivot employeur entre plusieurs agriculteurs d’un même coin, qui s’entendraient entre eux. Que le travail soit mutualisé localement, en se partageant un salarié de l’association. Ce serait très avantageux pour nous, nous n’aurions pas de fiches de salaires à établir, mais juste une facture de l’association à régler. Celle-ci pourrait alors créer un emploien CDI. » Une idée qui pourrait faire son chemin, à moins qu’un obstacle normatif ne se présente...
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