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Réorganiser un parcours de pâturage.

En cette période de mise à l'herbe des vaches laitières, un point sur la gestion du pâturage dans le système polyculture-élevage en agroécologie, mis en place sur la ferme expérimentale de La Blanche Maison (50).

A gauche, découpage du parcellaire de pâturage en place
depuis 2017. A droite, nouveau découpage parcellaire (en vert) et réseau d'eau (en orange).
A gauche, découpage du parcellaire de pâturage en place
depuis 2017. A droite, nouveau découpage parcellaire (en vert) et réseau d'eau (en orange).
© CRAN

Vingt-cinq hectares sont réservés au pâturage à La Blanche Maison (50). Cela permet de laisser une surface accessible par vache traite de 30 ares en moyenne sur l'année. Le parcellaire est découpé en 19 paddocks d'une taille de 0,8 ha à 1,6 ha. Chaque année, depuis la mise en place de l'essai, les rendements des prairies de pâturage destinées aux vaches laitières sont comptés. Ces rendements valorisés sont calculés à partir des pesées des récoltes, des hauteurs d'herbe et de l'ingestion des vaches. Ils étaient respectivement de 10,1 tonnes de matière sèche par hectare pour 2017, 6,4 TMS/ha pour 2018 et 9,3 TMS/ha pour 2019.

Au cours de ces trois dernières années, des différences de valorisation du pâturage ont été observées. En effet, le pâturage des vaches est plus difficile dans les parcelles avec une surface plus importante et disposée dans la longueur.

 

DES TRAVAUX ENGAGÉS

Dans le même temps, le réseau d'adduction d'eau datant de la fin des années 80 devenait vieillissant et présentait des fuites de plus en plus nombreuses et difficilement gérables. La ferme expérimentale de Normandie La Blanche Maisona donc fait le choix de refaire le réseau d'adduction d'eau à neuf. Pour ce faire, 1 900 mètres de tuyau ont été posés (1 600 m en diamètre 32 et 300 m en diamètre 25), ainsi que 25 bacs. L'ensemble du dispositif va également être équipé de compteurs d'eau connectés. Ils permettront de mesurer l'eau consommée par les animaux au pâturage et,ainsi, identifier des facteurs devariation de ces consommations. Ces données complèteront celles enregistrées en bâtiment pour une analyse complète de la consommation d'eau des vaches dans le système actuel. Le coût total de l'ensemble tuyaux, raccords et vanne (un robinet à chaque bac) s'élève à 3 000 EUR HT, soit 120 EUR de l'hectare. La fourniture pour les bacs, flotteurs et les accessoires de raccordements est estimé à 7 500 EUR HT - dans le cas de la ferme expérimentale de nombreux bacs et flotteurs ont été réutilisés -, soit 300 EUR par point d'eau. A ceci, il faut rajouter les travaux de terrassement et le temps pour la pose de l'ensemble du dispositif.

 

UNE DISPOSITION AMÉLIORÉE

Ces travaux ont également permis d'améliorer le découpage du parcellaire. Ce dernier est maintenant disposé en 25 paddocks (contre 19 habituellement), d'un hectare chacun et ajustés dans la mesure du possible pour être le moins allongés possible afin d'améliorer la valorisation de l'herbe au pâturage. Les bacs à eau ont été placés de sorte que les vaches aient le moins de distance à parcourir pour venir boire et toujours avoir moins de 200 m entre le bac et le point le plus éloigné de la parcelle. Le choix a été fait de mettre un bac à eau par paddock afin d'augmenter le nombre de vaches pouvant boire simultanément mais il est également possible de mettre un bac pour 2 paddocks. Le coût de l'ensemble du dispositif, amorti sur 10 ans est estimé à 6 EUR par tonne de matière sèche pâturée.

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