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Quels outils pour réparer son sol en matière organique ?

Lors du MécaLive, qui aura lieu en plein cœur du pays de Caux, plusieurs ateliers aborderont des sujets qui préoccupent les agriculteurs. L'un d'entre eux est en lien direct avec les problématiques de cette petite région agricole : la baisse de la matière organique dans les sols.

Restituer la matière organique, savoir diagnostiquer les problèmes et réparer dans de bonnes conditions seront les principaux messages de l'atelier consacré à la matière organique des sols
Restituer la matière organique, savoir diagnostiquer les problèmes et réparer dans de bonnes conditions seront les principaux messages de l'atelier consacré à la matière organique des sols
© © Chambre d'agriculture de Normandie

Le pays de Caux se caractérise par des sols très limoneux, où l'élevage disparaît et où le travail du sol intensifié conduit à des taux de matière organique souvent très faibles, entre 1,5 et 2, provoquant des phénomènes de battance, d'érosion, de ruissellement. 

" Le second problème, ce sont les cultures industrielles qui affinent les terres et les chantiers de récolte qui se font tardivement en saison. Ces sols fragiles et maltraités sont un enjeu très fort pour les agriculteurs cauchois : baisse du potentiel de rendement, difficultés pour revenir dans les parcelles, difficultés de levées dues aux problèmes de battance, dégradation de la qualité de l'eau. D'un point de vue social et sociétal, l'enjeu est également important avec les coulées de boue, les inondations, le transfert des limons, des pesticides et des engrais vers les captages et les nappes ", explique Jean-Philippe Chenault, référent sol et fertilisation à la Chambre d'agriculture de Normandie.

La pression matière organique de plus en plus importante

L'enjeu est donc de remonter les taux de matière organique des sols. " Il y a eu beaucoup de temps perdu quand on sait qu'il faut 10 ans pour faire remonter la matière organique d'un point. Depuis la création de l'Areas (Association de recherche sur le ruissellement, l'érosion et l'aménagement du sol) en 2001, il n'y a malheureusement pas eu vraiment d'amélioration de la situation. L'accompagnement des agriculteurs sur ce sujet est plutôt récent et les prises de conscience s'améliorent peu à peu ", ajoute Jean-Philippe Chenault qui souhaite faire un clin d'œil à la prochaine édition de la Journée mondiale du sol qui aura lieu en Normandie en décembre prochain.

L'atelier technique matière organique se déroulera le matin. Il sera animé par la Chambre d'agriculture de Normandie (par Jean-Philippe Chenault), la Cuma Normandie Ouest (par Florian Frémont) et la coopérative NatUp (par Sébastien Benoist).

Méthodes de diagnostic et outils adaptés

Trois messages y seront délivrés :

préserver la matière organique et le sol en restituant les pailles, les couverts végétaux, les fumiers, les composts, et préserver le sol en prenant soin d'intervenir en conditions correctes ;

identifier les problématiques grâce à des outils qui seront présentés (profil de sol, pénétromètre, le test-bêche...) ;

réparer avec différents matériels que la Cuma Normandie Ouest présentera.

Le message important sera de toujours intervenir dans de bonnes conditions quand on répare, ni trop sec, ni trop humide. Chaque matériel sera présenté avec ses avantages et inconvénients en fonction des pratiques de chacun. 

Cet atelier sera un moment d'échanges entre les agriculteurs et les intervenants. Les élèves du lycée d'Yvetot feront un focus sur le rôle des couverts végétaux.

Cette journée reposera beaucoup sur des témoignages d'agriculteurs. Frédéric Lemaistre, agriculteur seinomarin, adhérent d'une Cuma, parlera de ce qu'il observe sur les chantiers de semis et de travail du sol, en fonction des différents taux de matières organiques des parcelles agricoles. Seront également évoquées les conséquences économiques qui découlent d'une mauvaise structure du sol.

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