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Que valent les produits végétariens ?

L’association de consommateurs CLCV a dévoilé fin septembre les résultats d’une enquête sur la composition de ces nouveaux produits « vegan » qui fleurissent sur les étals des supermarchés.

Les produits végétariens et végan se développent pour répondre à la demande des consommateurs de manger moins de viande. Mais que contiennent-ils ? D’où proviennent les ingrédients ? Sont-ils si sains qu’ils en ont
l’air ?
Les produits végétariens et végan se développent pour répondre à la demande des consommateurs de manger moins de viande. Mais que contiennent-ils ? D’où proviennent les ingrédients ? Sont-ils si sains qu’ils en ont
l’air ?
© L.G.

Elles prennent de plus en plus de place dans les étals des supermarchés. Ces galettes ou nuggets à réchauffer rapidement à la poêle peuvent séduire celui qui ne regarde pas les étiquettes à la loupe. Les enseignes semblent vouloir surfer sur la volonté des Français de revoir leur alimentation pour manger moins gras, moins sucré, moins de viande et font de la place en rayon pour ces nouveaux produits à base de végétal.

Pourtant, qui dit produit « vegan » ne dit pas forcément produit sain. C’est ce quiressort d’une enquête de l’association de consommateurs Consommation logement cadre de vie (CLCV) sur leur composition, dévoilée fin septembre et menée entre avril et juin sur des achats faits dans des drives de seize enseignes de la grande distribution.

 

PRODUITS ULTRATRANSFORMÉS

D’après les enquêteurs, les indications sur l’origine des ingrédients et les noms donnés aux produits peuvent induire en erreur les acheteurs. Ainsi, seuls 19 % des produits testés précisent la provenance réelle des ingrédients. De plus, CLCV dénonce des produits constitués en majorité d’eau, et contenant des additifs en nombre. Seul avantage souligné, un bon nutriscore en général pour ces produits, surtout les galettes végétales – 83 % sont A ou B. Malheureusement, seuls 21 % sont étiquetés avec le nutriscore et c’est encore pire en magasin bio, avec seulement 9 %. L’association regrette également que les 95 produits étudiés soient « ultratransformés». Ceux qui imitent la viande sont 72 % à contenir de l’eau comme ingrédient majoritaire. Par exemple, un steak de soja de la marque Herta contient 11,6 % d’ingrédients d’origine végétale. L’image véhiculée est celle de produit naturel sans additif et pourtant 80 % en ont au moins un, soit un texturant, un arôme ou un colorant.

 

DES TERMES TROMPEURS

Quant à la provenance, quand on sait que beaucoup de ces produits sont à base de soja… La transparence sur l’origine du soja laisse perplexe. Seuls un tiers mentionnent une origine mais peu précise : fabriqué en France. Enfin, CLCV se déclare surprise des tarifs de ces produits, plus chers que la viande bovine au kilo. La galette végétale peut être vendue 13 euros le kilo, contre 10,50 euros pour le vrai steak. D’ailleurs, les enquêteurs soulignent l’utilisation de termes qu’ils jugent inappropriés pour décrire les produits : un tiers font référence à du « haché », du « steak », de « l’escalope» et peuvent donc être trompeurs. Pour toutes ces raisons, « ce sont des produits à consommer de façon occasionnelle », conseille l’association.

Dans un droit de réponse adressée à CLCV, le groupe d’étude et de promotion des protéines végétales (GEPV) se défend en expliquant que « les protéines végétales sont en réalité des farines (de pois, de soja, de fèves ou de lupin, par exemple) qui doivent nécessairement être réhydratées pour former des produits alimentaires. D’ailleurs, la viande elle-même est principalement constituée d’eau, ainsi que notre corps, à 70 % ! ». Mais CLCV demande de son côté un label officiel reconnu par l’Etat, au même titre que les autres signes officiels dequalité et l’amélioration des recettes de ces produits. Elle donne même à titre indicatif une recette de galette végétale très facile à cuisiner, à partir de quinoa et d’épinards. On n’est jamais si bien servis que par soi-même.

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