Aller au contenu principal

Qualité de l'air : des leviers pour optimiser la fertilisation azotée.

La période des épandages d'engrais sur les terres agricoles a commencé. Certaines pratiques et des outils d'optimisation de la fertilisation sont favorables à la qualité de l'air

Les outils présentés ci-dessus ne constituent pas une liste exhaustive et ne sont opérationnels que sur certaines
cultures. Rapprochez-vous de votre conseiller si vous désirez plus d’informations ou pour vous aider à choisir le mieux adapté à vos besoins
Les outils présentés ci-dessus ne constituent pas une liste exhaustive et ne sont opérationnels que sur certaines
cultures. Rapprochez-vous de votre conseiller si vous désirez plus d’informations ou pour vous aider à choisir le mieux adapté à vos besoins
© DR:

Les épisodes de pollution de l'air sont notamment dus aux émissions de particules de sources variées. Les épandages d'engrais azotés et d'effluents d'élevage entrainent la formation de particules secondaires. Si les sources d'oxydes d'azote, de dioxydes de soufre et de composés organiques volatils sont diverses, l'agriculture est à l'origine de 98 % des émissions d'ammoniac en Normandie en 2014 (Atmo Normandie).

Améliorer la qualité de l'air nécessite de réduire les émissions de polluants dans tous les secteurs d'activité. L'ammoniac provient essentiellement des rejets organiques de l'élevage mais peut également venir de la transformation d'engrais azotésé pandus sur les cultures. La volatilisation de l'ammoniac lors des épandages d'engrais et des produits organiques est une source de pollution inutile qui diminue leur efficacité et entraîne des pertes économiques en plus d'être néfaste à l'environnement et à la santé. Sous forme gazeuse, l'ammoniac est également émis par l'industrie lors de la fabrication des engrais minéraux.

L'utilisation d'engrais minéraux implique également des émissions d'oxydes d'azote (NOx) et de dioxyde de carbone (CO2) liées à leur transport.

 

LES BONNES PRATIQUES POUR GÉRER LA FERTILISATION AZOTÉE

La volatilisation de l'ammoniac est difficile à quantifier car elle dépend de nombreux facteurs dont certains sont difficilement maitrisables comme le pH du sol ou son taux d'humidité. Par contre des marges de progrès existent pour la réduire lors des épandages d'engrais. En premier lieu il est possible d'agir pour la réduction des émissions d'ammoniac en évitant d'épandre par temps chaud et sec ou par période de vent fort. Ensuite toutes les pratiques qui favorisent l'assimilation de l'azote par la plante et limitent les pertes sont favorables à la qualité de l'air :

- la réalisation d'un bilan azoté et de reliquats en sortie d'hiver pour déterminer la quantité d'azote à apporter en fonction du rendement souhaité et éviter ainsi la sur fertilisation,

- le fractionnement des apports qui permet de les positionner au plus près des besoins des plantes,

- le retard ou la suppression du premier apport lorsque les conditions le permettent (sol profond, variété peu précoce, enracinement et développement corrects en sortie d'hiver, reliquat azoté suffisamment important ...),

- le recours à la fertilisation localisée qui a pour intérêt de mettre à disposition l'engrais directement auprès des racines.

Certaines de ces pratiques sont déjà bien connues des exploitants agricoles qui les appliquent en respect des programmes d'actions relatifs à la Directive Nitrates. Le choix du produit a également son importance, les formes uréiques d'engrais minéraux présentent plus de risques d'émissions d'ammoniac. Lorsque c'est possible, il est préférable d'utiliser l'ammonitrate, forme la moins émettrice (INRA, 2015) même si c'est aussi la plus onéreuse à l'unité d'azote. Pour les engrais liquides, comme dans le cas des lisiers ou fumiers, plus l'azote ammoniacal reste en contact avec l'air libre plus les pertes par volatilisation sont importantes, il faut donc privilégier autant que possible un enfouissement rapide (si possible, dans les heures qui suivent). Le mode d'épandage est aussi important en lisier et effluents minéraux liquides. Les matériels d'apport près du sol (pendillards, injection) réduisent la volatilisation par rapport à la classique buse-palette. En complément de ces bonnes pratiques, l'utilisation d'outils de pilotage de la fertilisation concoure également à minimiser les pertes environnementales .Ils permettent d'ajuster le plus finement possible les doses et éventuellement les dates d'apports afin de répondre aux besoins des plantes.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Les forces vives de ce festival au côté du speaker officiel. La cheville ouvrière de ce rendez-vous a remercié les bénévoles : "ce sont eux qu'il faut applaudir".
Agricult'Eure en Folie : JA conjugue culture et agriculture.
La seconde édition du festival Agricult'Eure en Folie, qui s'est tenue ce week-end au lycée Édouard de Chambray à Mesnils-sur-…
Les frères Marc et Vincent Depestele ont transmis à leurs quatre enfants les rênes du groupe.
Le groupe Depestele inaugure le teillage du Vexin.
Marc Depestele, le président du groupe s'y était engagé il y a quelques années : " si la production de lin est suffisante l'…
Clotilde Eudier : "on ne ferme pas les robinets, on les suspend. On va réécrire le texte en coconstruction avec l'ensemble du monde agricole".
Le NAI victime de son succès suspendu depuis le 10 juin.
Le téléservice de la Région NAI (Normandie Agriculture investissement) est suspendu depuis le 10 juin pour cause de…
Céline Lefevres a rendu un hommage appuyé au président sortant d'AS 27, ici au côté de sa femme Christine. "Pas facile de vous quitter. Je retiens de ces onze années la richesse des qualités humaines. Cela va me manquer."
AS 27 : ni révolution ni attentisme mais de l'humain.
Pour son baptême du feu en tant que nouveau président d'AS 27 qui tenait le 13 juin dernier son assemblée générale, Gilles…
Des cas de FPA détectés à 100 km de la frontière franco-allemande

Un cas de fièvre porcine africaine a été confirmé le 15 juin sur un sanglier, en Allemagne, sur la rive est du Rhin. Depuis,…

Pas de représentant du NFP (ils n'ont pas répondu) ni du RN (excusés) mais 33 candidats du Centre droit ou majorité départementale et un indépendant.
Législatives : 33 % de participation à l'oral agricole.
Si le premier tour des législatives a rendu son verdict, FNSEA 27 et JA 27 avaient invité, le 27 juin à la Maison des…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 175€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole