Pour sa viande bio, il troque la Salers pour l'Aubrac.
L'Association Normandie viande bio a organisé, jeudi 6 mars, une porte ouverte sur la thématique du changement de race en système bovin allaitant. La rencontre a eu lieu à la ferme Belleau (Pays d'Auge).

La ferme Belleau a choisi de changer de race en 2011. Passant de la Salers à l'Aubrac, Ambroise Piednoir s'adapte chaque jour. Depuis 2018, l'exploitant s'est diversifié avec la production de volailles. "C'était pour ramener du client pour le cidre. Ça entraîne de l'achat additionnel", dit-il.
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La race Aubrac dispose d'un caractère quelque peu trempé. "Elle n'aime pas être seule. Les miennes sont des bêtes familières qu'on a du mal à changer de champ", relève avec amusement Ambroise Piednoir. Les bœufs sont finis à l'herbe entre 36 et 40 mois.
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"L'Aubrac, son seul problème, c'est de tout donner pour son veau. Résultat, elles peuvent fondre à 200-250 kg de carcasse."
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Ambroise Piednoir était destiné à récolter des pommes et faire du cidre sur les terres de ses ancêtres. Sa famille s'est installée à Notre-Dame de Courson, près de Livarot, depuis plus d'un siècle - domaine depuis 1856. Et s'il est la huitième génération à exploiter les 72 ha de terres, dont 27 ha de vergers et 42 ha de prairies, l'agriculteur n'en est pas pour autant déconnecté des dernières avancées agricoles et de la nécessité de faire évoluer ses outils. C'est pourquoi l'Association Normandie viande bio a tenu à organiser une porte ouverte sur l'exploitation, jeudi 6 mars. L'objectif : échanger autour des impacts d'un changement de race en système bovins.