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Photovoltaïque et élevage font bon ménage.

L’association Solagro et la société Arkolia énergies ont présenté le 31 août les résultats d’un audit réalisé sur sept parcs photovoltaïques avec pâturage. Les deux activités loin d’être incompatibles semblent bien complémentaires.

© SOULARD

« Oui, ça marche », a résumé en peu de mots Jean-Luc Bochu, responsable de l’agrivoltaïsme chez Solagro. La cohabitation entre les panneaux photovoltaïques implantés au sol et l’élevage, en particulier le pastoralisme ovin, est pour lui « une évidence » et une réussite. C’est en tout cas ce qui ressort d’un audit réalisé par la société Arkolia, acteur multiénergies (photovoltaïsme, méthanisation…) spécialisé dans les énergies renouvelables. Sur sept parcs audités, « on ne constate aucun conflit d’usage et on remarque que les ressources fourragères permettent de nourrir les troupeaux », a indiqué Jean-Luc Bochu.

Ces sept sites photovoltaïques, tous situés dans le sud de la France, en dessous d’une ligne Bordeaux-Lyon, ont été mis en service entre 2014 et 2019, dans des zones hautes (200 m à 800 m d’altitude) et sur des surfaces variant de 7 à 45,9 ha. Le parc de panneaux solaires représente entre 2 % et 53 % de la SAU des exploitations concernées. Quant à la taille des troupeaux, elle varie entre 17 et 90 UGB, soit environ 120 à 550 ovins.  « On dispose donc d’un peu de recul pour évaluer la coactivité entre élevage et photovoltaïque », a précisé le responsable de Solagro.

 

Rendement herbager

L’audit démontre l’intérêt de faire paître les animaux dans ces espaces qui peuvent s’égailler librement sur la totalité des sites ou bien en sous-parcs avec clôtures mobiles. De même, la surveillance des ovins se révèle-t-elle minimale, avec une visite par jour sur la plupart des sites. « Les parcs photovoltaïques étant clôturés, les risques d’attaques de loups ou de chiens errants sont réduits », a précisé Jean-Luc Bochu. Bien que les périodes de pâturage varient d’une exploitation à l’autre, les témoignages des agriculteurs reconnaissent les bénéfices des panneaux solaires qui permettent à l’herbe de mieux tenir, même en cas de sécheresse. Selon les sites, la productivité des prairies varie d’environ 2 tonnes de matière sèche à l’ha (MS/ha) jusqu’à 9,3 MS/ha. C’est notamment le cas sur le site d’Aurillac (Cantal) dont le rendement herbager est 52 % supérieur à la référence départementale et sur celui de Salsigne (Aude) : + 39 % par rapport à la référence départementale. En revanche, le rendement herbager de Daumazan-sur-Arize (Ariège) est 63 % inférieur à la référence départementale « parce qu’il est sous-pâturé », expliquent les responsables de Solagro et d’Arkolia. « C’est pourquoi, il est difficile d’établir des constantes », a, en substance, déclaré Jean-Luc Bochu. En effet, la part de ressources fourragères apportée par les parcs en fonction des besoins totaux des ovins varie d’un parc à l’autre. Si le site photovoltaïque de Signes (Var) n’apporte que 3 % des besoins fourragers des ovins, celui du Soler (Pyrénées-Orientales) y pourvoit à 80 %. Tant Solagro et Arkolia restent néanmoins discrets sur la nature des contrats passés avec les agriculteurs et sur le gain financier d’un tel partenariat.

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