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Petits fruits rouges : un essor du Made in France.

Face à des volumes importants d’importations, les producteurs de petits fruits rouges français trouvent pourtant une place en rayon. La hausse de la consommation actuelle ouvre des perspectives intéressantes pour les filières framboise, myrtille et cassis/groseille.

Concernant le travail, les framboisiers s’apparentent
à des vignes.
Concernant le travail, les framboisiers s’apparentent
à des vignes.
© DR:

La consommation de petits fruits rouges a pris un nouvel élan depuis 2014. Selon les données Kantar présentées par Matthieu Serrurier du CTIFL, lors du Sival à Angers le 15 janvier, cette consommation hexagonale affiche une progression de 35 % en volume et 43 % en valeur depuis cinq ans. Une tendance qui se confirme par les chiffres des importations françaises. Leur progression s’établissait à 68 % entre 2008 et 2014, avant d’atteindre 138 % lors des cinq dernières années. « On peut affirmer que le marché du petit fruit rouge est en effervescence. Les importations ont contribué à populariser ses productions en France », confirme Stéphane Decourcelle, directeur du secteur fruit frais chez Fruits rouges & Co. En proposant une offre en contre-saison, ces arrivées étrangères ont également eu un effet sur les périodes de consommation. Sur les dix dernières années, les ventes de framboises sont en hausse de respectivement 2,1 %, 1,5 % et 2,3 % en octobre, novembre et décembre, alors qu’elles restent stables voire baissières, d’avril à septembre, période de pic pour la production nationale.

 

FRAMBOISE ET MYRTILLE VISENT LE FRAIS

Si les courbes des importations suivent la consommation, c’est que la production française est loin de satisfaire la demande. L’auto-approvisionnement ne représente que 14 % en framboise et15 % en myrtille. Bien que les importations, principalement espagnoles, affichent des coûts de production moins élevés qu’en France, il reste une vraie place à prendre en frais pour ces deux productions. « Il y a une demande du consommateur sur le produit français. Les importations ne font pas peur à la mise en marché de nos produits », indique Stéphane Decourcelle. Un constat partagé par les producteurs. « Nous n’arrivons pas à satisfaire la demande en frais, donc la question ne se pose pas pour le débouché transformation, où nous serions en concurrence beaucoup plus importante avec les productions étrangères», explique Éric Pauchon, présidentde l’Association pour la valorisation de la filière framboise

 

DES VARIÉTÉS SPÉCIFIQUES EN CASSIS/GROSEILLE

Justement, contrairement à ses consoeurs framboise et myrtille, la production de cassis/groseille est essentiellement destinée à la transformation. « Nous produisons 50 % de liqueur, notamment de la crème de cassis de Dijon. Le reste se répartit entre les coulis et gelées, et des jus et concentrés de jus pour l’export », témoigne Béatrice Gommard, directrice de Transfofruits. Dans le cas de cette production, ce n’est pas tant l’origine France mais les variétés qui offrent des débouchés aux producteurs ; elles sont cultivées de manière très spécifique et exclusive sur le territoire. « Il y a une grosse demande des industriels pour ces variétés. Mais même avec ce point fort, nous devons nous battre contre les importations qui sont très compétitives », souligne Béatrice Gommard. Avec 8 000 t, la France est le troisième producteur européen de cassis/groseille. Mais sur ce marché, elle doit faire face à la Pologne et ses 119 000 t de production annuelle.

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