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Observer la biodiversité dans les fermes grâce au réseau ENI.

Pour observer la biodiversité dans les exploitations agricoles, le réseau régional ENI (effets non intentionnels) suit des parcelles mises à disposition par des agriculteurs sur l'ensemble de la Normandie.

Depuis 2012, les Chambres d'agriculture de Normandie animent le réseau régional ENI (effets non intentionnels). L'objectif est d'évaluer les effets non intentionnels des pratiques agricoles, y compris l'utilisation des pesticides, sur la biodiversité représentée par plusieurs groupes taxonomiques d'intérêt pour les agriculteurs. Ce travail est réalisé avec plusieurs structures partenaires régionales (FNEN, Civam, Sileban, Legta Chambray).

Des parcelles observées sur tout le territoire Normand

33 parcelles sont ainsi suivies annuellement et réparties sur tout le territoire pour une bonne représentativité du milieu normand. Elles sont mises à disposition par des agriculteurs auprès desquels des synthèses régionales et parcellaires sont ensuite fournies

Observer 4 taxons selon des protocoles bien définis

Les vers de terre : ils sont les indicateurs du fonctionnement du sol (fertilité structure, aération...). Pour déterminer leur abondance et leur structure fonctionnelle, ils sont observés au printemps grâce au "test bêche" où plusieurs volumes de sol sont décaissés et émiettés pour les extraire.

Les coléoptères : ils sont retenus pour leur sensibilité aux produits phytosanitaires. Ils sont capturés à l'aide d'un filet-fauchoir. Chaque parcelle d'observation comprend deux transects, au sein desquels sont effectuées trois visites par an, entre avril et mi-juillet.

Les oiseaux : ils sont le reflet de l'évolution des paysages. Ils sont observés de fin avril à mi-juin, de préférence le matin, sans vent ni pluie. Nos observateurs viennent les dénicher en parcourant 150 m de bordure de champs.

La flore des bords de champs : elle fournit le gîte et le couvert pour de nombreuses espèces d'insectes, de pollinisateurs ou d'oiseaux. Une visite des bordures au pic de floraison est effectuée, habituellement au mois de juin. Il faut disposer un cadre d'un mètre carré au sol pour les différentes espèces (répété 10 fois).

Un suivi sur le long terme

Julien Benoist (FNEN) observe les 4 taxons depuis 2015 sur 9 parcelles du réseau ENI Normand. "Je trouve intéressant de pouvoir observer la biodiversité agricole ordinaire sans me focaliser sur une biodiversité rare, particulière ou protégée. Réaliser ce suivi sur le long terme permet d'obtenir des tendances sur l'impact des pratiques agricoles des exploitants en place. Cela me permet d'avoir des références agricoles et d'échanger sur le sujet avec les exploitants intéressés par le suivi annuel de manière pérenne depuis maintenant 10 ans."

"J'ai toujours aimé le vivant et cherché à en savoir plus sur les espèces pouvant être présentes sur mes parcelles." complète Grégoire, agriculteur biologique en polyculture-élevage dans le Calvados. Ce dernier a mis une parcelle à disposition dès le lancement du réseau ENI. "Étant en système AB, j'ai besoin d'avoir des éléments scientifiques sur l'impact positif de mes pratiques sur la faune, la flore et la vie du sol. Ce suivi me permet également de capitaliser sur des données concrètes et les partager avec le grand public qui vient sur ma ferme."

L'ensemble des données ainsi collectées complètent un réseau de 500 parcelles réparties sur tout le territoire français, permettant aux chercheurs associés d'analyser les liens entre les pratiques agricoles et l'évolution de la biodiversité. C'est le Muséum d'Histoire Naturelle qui anime ce réseau à l'échelle nationale.

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