Aller au contenu principal

Nouvelles technologies : privilégier « l'économie d'échelle ».

Une rencontre autour des nouvelles technologies dans le secteur agricole a eu lieu vendredi 14 avril à Caen. La start-up Aliaterra, spécialisée dans l'irrigation, notamment dans le secteur du maraîchage, était présente.

La solution d'irrigation automatique Aliaterra a retenu l'attention des participants au forum des nouvelles technologies agricoles, vendredi 14 avril à Caen.
La solution d'irrigation automatique Aliaterra a retenu l'attention des participants au forum des nouvelles technologies agricoles, vendredi 14 avril à Caen.
© LM

À l'occasion de la semaine du Turfu - un événement organisé par l'association des Jeunes IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale) - une journée de réflexion autour des technologies dans l'agriculture en Normandie a eu lieu vendredi 14 avril au Dôme à Caen, en partenariat avec l'université de Caen. Le rendez-vous a réuni une cinquantaine de personnes autour des sujets tels que les robots, de l'intelligence artificielle, l'agriculture de précision, à travers notamment l'exemple de la start-up normande Aliaterra.

 

L'IRRIGATION 3.0

Aliaterra est une entreprise caennaise qui a inventé un système d'irrigation connecté. Via une application, il permet de suivre en temps réel la météo et de programmer des arrosages à distance. Une invention nécessaire selon ses inventeurs dans un contexte de pénurie d'eau, de réchauffement climatique, mais aussi de collecte de données de plus en plus forte. « Le changement climatique impose une approche locale et non plus globale. [...] Il faut privilégier l'économie d'échelle », affirme Frédéric Villain, fondateur et directeur général d'Aliaterra. À ce titre, le dispositif est composé d'une station mobile avec un pluviomètre, des capteurs de vent, foliaires, de sol et de pH, d'un contrôleur de vannes et de pression. Le prix de la station de base s'élève à 2 000 EUR. L'application coûte environ 15 EUR/mois. Les capteurs d'environ 300 EUR sont à acheter à part. Aliaterra est principalement distribuée dans le bassin méditerranéen, dans les départements et territoires d'Outre-Mer. Une dizaine de clients, essentiellement des arboriculteurs et des maraîchers (sous serre), sont suivis en Normandie.

 

UN GAIN DE 30 % D'EAU

« Nous avons travaillé majoritairement sur l'activité chlorophyllienne de la plante, mais aussi sur la dendrométrie qui permet de connaître la force nécessaire de la plante pour pomper l'eau », déclare Frédéric Villain. Selon les environnements et les plantes, le gain moyen d'eau avec le système d'irrigation Aliaterra est estimé à 30 %. « Cette pratique d'équilibrage de la ressource en eau permet de limiter les autres intrants agricoles. Le système permet aussi de repérer les excès d'eau et ainsi, de diminuer le taux d'humidité quand c'est nécessaire. Couplé à des capteurs de fertilisation, on peut amener juste la dose qu'il faut pour maintenir les besoins en nutriments de la plante », remarque-t-il.  En arboriculture, en revanche, le gain d'eau a parfois un impact sur le calibrage des fruits.

 

PRIVILEGIER LE LOCAL

« Tout se passe au niveau du champ », martèle Frédéric Villain. Partant du constat qu'il demeure des zones blanches en campagne et que l'agriculteur doit rester maître de sa conduite technique, la solution inventée par Aliaterra se veut locale et elle se pense davantage comme un outil d'aide à la décision. « Sur d'autres technologies actuelles, on est souvent à l'échelle macro - de l'exploitation - or les données météorologiques sont souvent parcellaires. C'est pourquoi nous voulions une solution à l'échelle microscopique et transportable », explique-t-il.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Les frères Marc et Vincent Depestele ont transmis à leurs quatre enfants les rênes du groupe.
Le groupe Depestele inaugure le teillage du Vexin.
Marc Depestele, le président du groupe s'y était engagé il y a quelques années : " si la production de lin est suffisante l'…
Clotilde Eudier : "on ne ferme pas les robinets, on les suspend. On va réécrire le texte en coconstruction avec l'ensemble du monde agricole".
Le NAI victime de son succès suspendu depuis le 10 juin.
Le téléservice de la Région NAI (Normandie Agriculture investissement) est suspendu depuis le 10 juin pour cause de…
Céline Lefevres a rendu un hommage appuyé au président sortant d'AS 27, ici au côté de sa femme Christine. "Pas facile de vous quitter. Je retiens de ces onze années la richesse des qualités humaines. Cela va me manquer."
AS 27 : ni révolution ni attentisme mais de l'humain.
Pour son baptême du feu en tant que nouveau président d'AS 27 qui tenait le 13 juin dernier son assemblée générale, Gilles…
Des cas de FPA détectés à 100 km de la frontière franco-allemande

Un cas de fièvre porcine africaine a été confirmé le 15 juin sur un sanglier, en Allemagne, sur la rive est du Rhin. Depuis,…

Pas de représentant du NFP (ils n'ont pas répondu) ni du RN (excusés) mais 33 candidats du Centre droit ou majorité départementale et un indépendant.
Législatives : 33 % de participation à l'oral agricole.
Si le premier tour des législatives a rendu son verdict, FNSEA 27 et JA 27 avaient invité, le 27 juin à la Maison des…
Signature de la convention de partenariat en 2023.
Prévenir le risque d'incendie en période de chantiers de récolte.
Compte tenu des évolutions de conditions climatiques propices aux départs d'incendies ces dernières années, la Chambre d'…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 175€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole