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Normande : - 30 % de femelles en onze ans.

L’assemblée générale de l’OS Normande (organisme de sélection) s’est tenue le 6 juillet dans le cadre des Ventes PMS (Partenaires motivés de sélection) à Urville-Bocage (Manche). L’occasion pour le président, Pascal Orvain, de rappeler « l’importance de continuer à valoriser les produits de la race Normande. »

Pascal Orvain, président de l’OS Normande, entouré de Albéric Valais (à droite), directeur depuis 2011, et de Corentin Delaunay qui succèdera à la direction dans quelques semaines.
Pascal Orvain, président de l’OS Normande, entouré de Albéric Valais (à droite), directeur depuis 2011, et de Corentin Delaunay qui succèdera à la direction dans quelques semaines.
© DR.

Albéric Valais, directeur depuis 2011, orchestrait sa dernière assemblée générale de l’OS Normande le 6 juillet. L’occasion pour lui de dresser un bilan sur les onze ans qu’il a passés à la tête de l’organisme de sélection. « La race Normande a reculée de 30 % en effectif, comptabilisant aujourd’hui 225 000 femelles. Ça fait mal », reconnaît-il. Un chiffre qu’il met en parallèle avec la Prim’Holstein qui a régressé de 20 %.

 

METTRE EN VALEUR LES PRODUITS

Alors, l’OS Normande s’est mis en mode projet. « Il nous faut repositionner l’OS et la race et se projeter en 2050 », indique-t-il.

Différentes actions ont été mises en œuvre et portent leurs fruits. Une des dernières concerne le lancement de la Signature normande. Trente-cinq chefs passionnés ont mis à l’honneur dans leur restaurant la race Normande pour que les consommateurs puissent apprécier pendant quinze jours le goût de la viande élevée en pleine herbe. « On a notre signature », confie Pascal Orvain. « Cela nous permet de mettre en valeur nos produits et d’aller chercher des marchés auprès de la restauration collective », poursuit-il.

 

LA STG EN BONNE VOIE

Cette valorisation se traduit par la future STG (spécialité traditionnelle garantie) bœuf traditionnel de race normande. Au 15 février, le comité national de l’Inao a approuvé la STG. « La procédure nationale est terminée. On attend le retour », rassure Albéric Valais. Et cela se traduit par le développement de filières. Depuis une dizaine d’années, avec la maison Grosdoit, boucherie installée à Rouen, près de 500 animaux sont commercialisés. « Si l’on croit dans notre territoire, alors on croit dans la race Normande », avait déjà exprimé Pascal Grosdoit.

 

DES VOLUMES QUI DECOLLENT

Avec la Chaiseronne, installée à Brécey, il est question de valoriser 250 bœufs normands par an et des vaches de réforme. Quant à la filière Leclerc, mise en place depuis octobre 2021, avec 33 magasins de Normandie, plus de 1 100 animaux ont été commercialisés, soit 30 à 40 animaux par semaine. « Nous nous sommes tournés vers la GMS. C’est le fruit d’un long travail qui a débuté au Salon de l’agriculture de 2018 », rappelle Pascal Orvain. Potentiellement, 400 éleveurs sont concernés par cette filière.

 

DES SIGNES ENCOURAGEANTS

Tous ces chiffres sont « encourageants » aux yeux de Pascal Orvain, qui voit dans les filières une manière d’aller chercher de la valeur ajoutée. « Cela donne du sens au travail des éleveurs, des éleveurs qui contribuent au progrès génétique. Alors, on va continuer à tisser de nouveaux partenariats, à aller chercher de nouveaux marchés pour figer encore plus la race dans nos élevages ».

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