Aller au contenu principal

« On marche sur la tête »

Après les panneaux retournés, Jeunes Agriculteurs et la FNSEA de l’Eure font monter la pression pour dénoncer le désengagement de l’Etat !

Dans un contexte économique instable, les agriculteurs français doivent faire face à une augmentation constante des contraintes qui mettent en péril la viabilité de nombreuses exploitations agricoles.
Dans un contexte économique instable, les agriculteurs français doivent faire face à une augmentation constante des contraintes qui mettent en péril la viabilité de nombreuses exploitations agricoles.
© DB

JA 27 et FNSEA 27 ont mené des actions syndicales auprès des instances de l’Etat (à Evreux, Les Andelys et Bernay) pour dénoncer le ras-le-bol de la profession et faire entendre leurs revendications. Dans un contexte économique instable, les agriculteurs français doivent faire face à une augmentation constante des contraintes qui mettent en péril la viabilité de nombreuses exploitations agricoles. S’ajoute à ces contraintes, une hausse des charges qui fragilise les trésoreries déjà en berne. JA 27 et FNSEA 27 ont donc haussé le ton et dénoncé les contraintes qui leurs sont imposées : surtransposition des normes administratives qui entravent la production agricole, obligation par l’Etat français de mise en place de terres « improductives » (jachères, ZNT, prairies permanentes, etc.) qui entravent notre souveraineté alimentaire, retards de paiement PAC qui mettent à mal les trésoreries déjà en berne, distorsion de concurrence avec les pays européens et importation de produits alimentaires étrangers qui ne respectent pas les standards de qualité imposés aux agriculteurs français, le non-respect de la loi Egalim par certains industriels de l’agroalimentaire qui mettent à mal des filières déjà en difficulté… Plus globalement, le syndicalisme majoritaire dénonce le manque de reconnaissance et de considération accordé par l’Etat à l’agriculture française. « La profession agricole se meurt sous les yeux de nos dirigeants politiques, qui préfèrent brader l’agriculture au détriment de notre souveraineté alimentaire. Le rôle vital de l’agriculture française doit être martelé et reconnu à sa juste valeur. Stop aux paroles, place aux actes ! », fin de citation.

 

Les raisons de la colère
La colère des agriculteurs est sur tous les médias depuis quelques jours. Et je crains qu’elle le reste encore un bon moment. Ce mouvement de colère matérialise une situation qui ne fait qu’empirer depuis de longues années. Depuis trop longtemps et malgré les promesses successives de simplification des règles ou d’arrêt de surtransposition des règles européennes, l’Etat continue d’empiler les obligations aux agriculteurs. Le discours sur la souveraineté alimentaire, qui avait fait naître tant d’espoirs, semble bien oublié parce qu’il n’a pas été suivi d’actes. Il n’existe plus de politique agricole, juste une politique environnementale avec laquelle nous devons nous débrouiller comme nous pouvons pour produire malgré tout, pour nourrir nos concitoyens autant qu’on le peut. Comment expliquer que l’on nous impose des taux de jachère alors que nous importons de plus en plus de produits alimentaires ? Comment expliquer que certains d’entre nous vont devoir réimplanter des prairies permanentes alors qu’ils n’en n’ont plus l’usage du fait du recul de l’élevage ? Comment croire que l’on compte sur nous pour produire quand toutes les réglementations ont pour but de réduire notre potentiel agricole : ZNT, zones humides, haies. Et pendant ce temps, on signe des accords pour importer toujours plus de produits agricoles du Brésil, on ouvre grand les frontières aux productions ukrainiennes sans aucune mesure d’accompagnement des filières françaises et européennes ? Le président de la République et son ministre ne manquent pas une occasion de nous dire qu’ils sont d’accord avec nous. Leurs discours ont assez duré : nous attendons des actes !

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Le miscanthus, apprécié pour ses propriétés absorbantes et sa rétention d'humidité, réduit l'irrigation et favorise la vie du sol.
Le miscanthus a son interprofession.
Le miscanthus a son interprofession pour consolider sa montée en production et en débouchés et pour mieux assurer ses…
Nombre de foyers FCO BTV 3 par semaine saison vectorielle 2024/2025.
Lancement imminent d'une campagne gratuite de vaccination contre la FCO-8 chez les moutons.
La Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) risque de faire encore parler d'elle cet été. Cette maladie virale entraîne des ulcères avec…
Laura Behotas, 31 ans, agricultrice dans l'Eure, est finaliste dans la catégorie installation.
Concours Graines d'Agriculteurs 2025 : les votes sont lancés !
Pour sa 15e édition le concours Graines d'Agriculteurs a sélectionné 15 finalistes parmi les candidatures reçues. Jusqu'au 8…
Il est encore temps de protéger vos animaux.
Point sur la FCO-3 au 5 août.
La FCO-3 frappe à nouveau nos deux départements.
"Merci" est une méthode "de terrain" qui se veut facile d'utilisation et rapidement opérationnelle. Elle a été développée en 2010 par la Chambre d'agriculture Nouvelle-Aquitaine et elle a été régulièrement améliorée avec de nombreux partenaires.
Couverts végétaux : de vraies cultures à forts enjeux.
On les récolte, on a les enfouis, ils ont un coût à implantation mais on oublie parfois qu'ils nous rapportent aussi... Les…
🎉 4000ᵉ numéro en vue : on veut VOUS lire ! 🎉

Le 21 août 2025, L’Eure Agricole et Rurale vivra un moment historique : la parution de son 4000ᵉ numéro.
Depuis 80 ans,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 185€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole