Aller au contenu principal

Marché au cadran, utile aux éleveurs.

L'assemblée générale de la Sicamon avait lieu le 7 juin à Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados). Cette structure gère trois marchés au cadran à Saint-Pierre-sur-Dives, Soligny-la-Trappe (Orne) et Lieurey (Eure).

La Sicamon gère à elle seule les marchés au cadran de Saint-Pierreen- Auge (Calvados), Soligny-la-Trappe (Orne) et Lieurey (Eure), où pas moins de 5 303 bovins, 402 veaux et 5 625 moutons ont été acheminés l'année dernière. Un chiffre qui a tendance à se réduire, notamment en bovins. « Nous avons enregistré une baisse de 877 animaux. Cela s'explique en raison des cours qui ne correspondent pas toujours aux attentes des éleveurs, l'arrêt vers l'export, et la FCO qui a limité la circulation des animaux », explique Denis Hauvel, président de la structure. Toutefois, les éleveurs se disent attachés au marché au cadran. Installé à Saint-Germain-de-Livet depuis 1999 en production laitière et allaitante, Olivier Landemaine amène des broutards depuis une dizaine d'années. « Pour moi, l'avantage consiste à choisir la date du marché, et par conséquent la date de sevrage des animaux. C'est différent que d'attendre que le marchand passe à la ferme », explique-til. Olivier Landemaine se dit aussi rassuré du fait que chaque animal est pesé à son arrivée.« On connaît les cotations. Alors, c'est assez rapide de calculer. Et au moment des enchères, on sait si on se situe dans le prix du marché. Personnen'est trompé », complète-t-il,tout en espérant voir arriver de nouveaux acheteurs. Les producteurs de viande de race particulière pourraient être intéressés. Didier Morin, éleveur à Castillon-en-Auge, en production laitière depuis 1991, amène 50 % de ses animaux au marché au cadran. « Cela permet d'être face à plusieurs acheteurs. Nous avons plus de chance de vendre à un prix correct », reconnaît l'éleveur. Les cotations figurent dans les journaux. Mais au sein de l'exploitation, ce n'est pas toujours évident de se faire une idée du prix. Alors, il ramasse 4 à 8 animaux à chaque fois. « C'est pour une question d'organisation », prévient-il. A l'issue du marché, les éleveurs repartent avec le chèque en main. « C'est un autre avantage. Quand il faut payer une facture, on sait qu'on pourra le faire rapidement. Il n'y a pas de délai à attendre », souligne-t-il, tout en mettanten avant l'ambiance. « C'est l'occasion aussi de rencontrer d'autres paysans et de discuter entre nous. »

UNE QUESTION D'ORGANISATION

Nicolas Hodin, jeune éleveur installé en 2013 à Ernes en production charolaise, connaît le marché depuis tout petit. Alors, chaque année, il vient y vendre une vingtaine d'animaux. « C'est facile, et c'est rapide comparé à la vente à la ferme. En général, on fait venir deux marchands, cela demande du temps à chaque fois. Là, quand je suis décidé, je m'organise. Je réunis les animaux. C'est ce qui demande le plus de temps », explique le jeune, qui reconnaît avoir ramené sur l'exploitation que très rarement des animaux. « Même si les règles sanitaires sont strictes, cela évite pour moi de prendre le risque de ramener des maladies », assure-t-il. Désormais, pour conserver les éleveurs, il faut conserver le marché. C'est ce à quoi s'emploie l'équipe de Denis Hauvel. « Nous devons engager des travaux sur les trois sites, entre autres au niveau des cabines de vente, des logiciels, de l'installation informatique et des locaux en général », prévient le président. Les discussions sont lancées pour trouver des partenaires financiers.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Les forces vives de ce festival au côté du speaker officiel. La cheville ouvrière de ce rendez-vous a remercié les bénévoles : "ce sont eux qu'il faut applaudir".
Agricult'Eure en Folie : JA conjugue culture et agriculture.
La seconde édition du festival Agricult'Eure en Folie, qui s'est tenue ce week-end au lycée Édouard de Chambray à Mesnils-sur-…
Les frères Marc et Vincent Depestele ont transmis à leurs quatre enfants les rênes du groupe.
Le groupe Depestele inaugure le teillage du Vexin.
Marc Depestele, le président du groupe s'y était engagé il y a quelques années : " si la production de lin est suffisante l'…
Clotilde Eudier : "on ne ferme pas les robinets, on les suspend. On va réécrire le texte en coconstruction avec l'ensemble du monde agricole".
Le NAI victime de son succès suspendu depuis le 10 juin.
Le téléservice de la Région NAI (Normandie Agriculture investissement) est suspendu depuis le 10 juin pour cause de…
Céline Lefevres a rendu un hommage appuyé au président sortant d'AS 27, ici au côté de sa femme Christine. "Pas facile de vous quitter. Je retiens de ces onze années la richesse des qualités humaines. Cela va me manquer."
AS 27 : ni révolution ni attentisme mais de l'humain.
Pour son baptême du feu en tant que nouveau président d'AS 27 qui tenait le 13 juin dernier son assemblée générale, Gilles…
Des cas de FPA détectés à 100 km de la frontière franco-allemande

Un cas de fièvre porcine africaine a été confirmé le 15 juin sur un sanglier, en Allemagne, sur la rive est du Rhin. Depuis,…

Signature de la convention de partenariat en 2023.
Prévenir le risque d'incendie en période de chantiers de récolte.
Compte tenu des évolutions de conditions climatiques propices aux départs d'incendies ces dernières années, la Chambre d'…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 175€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole