Aller au contenu principal

Les Normands croient en la qualité de leur lin.

La section lin de la FNSEA 27 s’est réunie le 23 juin à Ecardenville la Campagne.

© F.S

Le président Jacques Fauvel a tout d’abord souhaité faire un tour de table sur la situation des lins avant de laisser la parole à Rick Vandererven, directeur adjoint de la DDTM sur les solutions réglementaires en cas d’impossibilité de récolte. Comme beaucoup d’autres filières, le lin a été très touché par la crise sanitaire. Si la production n’est pas en cause, ce sont les fermetures des magasins, l’arrêt de la consommation finale qui se sont répercutées sur tous les maillons ; les conséquences sont le ralentissement voire l’arrêt de toutes les étapes de transformation. Pour passer au mieux cette crise, l’adaptation des rythmes de teillage et le report des pailles devront nécessairement être accompagnés d’une réduction drastique des surfaces en 2021, malgré une récolte 2020 avec un rendement moindre. « Ne faisons pas de cette crise conjoncturelle une crise structurelle. »

Pour Pascal Prévost, la confédération européenne du lin et du chanvre est confiante en un retour du lin à la place qu’il occupait puisqu’il capitalise tous les atouts (durabilité, innovation). La promotion actionne tous les leviers pour favoriser ce retour légitime. «Face à une crise inattendue et sans précédent, nous devons être très réactifs. L’arrêt brutal des achats de fibres et les emblavements records de 2020 laissent supposer une offre abondante pour accompagner le marché et nos clients quand l’économie textile reprendra. Ça prendra du temps, au moins 2 ans, maison aura toujours besoin de la qualité de notre lin et nous devons gérer de façon responsable cette situation conjoncturelle. » Pour passer ce cap difficile, des outils d’accompagnement se mettent en place, sous forme d’aides sociales, fiscales ou bancaires, acomptes de teillages, stockage à la ferme ainsi qu’un plan de soutien du gouvernement dès septembre. Localement, les formations « arrachage » et « enroulage » se poursuivent pour les salariés des exploitations, toujours dans cette optique de rentrer des lins de qualité.

L’AGPL met en place un outil économique et statistique, baromètre de la culture en temps réel sous forme d’enquêtes auprès de plus 400 agriculteurs pour disposer de données fiables pour l’ensemble de la filière. « Comptons sur les facultés d’adaptation de chaque producteur et de chaque teilleur, pour mieux rebondir à terme. »

 

GÉRER LES PARCELLES DE LIN

Dans l’Eure, la récolte des lins s’annonce difficile dans certains secteurs du fait de la sécheresse qui sévit depuis avril. Jacques Fauvel avait invité pour l’occasion Rik Vandererven et Vincent Séguineau ( DDTM) pour faire un point réglementaire sur la gestion possible des parcelles de lin à très faible potentiel qui ne pourraient être récoltées. Si l’exploitant était alors amené à broyer son lin, aucune modification du dossier PAC n’est à faire. Les aides seront payées sur les parcelles détruites. Pour éviter tout litige lors des contrôles, il est fortement conseillé de prendre des photo-géolocalisées de la parcelle avant la destruction pour justifier de la culture.

Pour rappel, le brûlage des résidus de lin est désormais interdit. La fin de cette dérogation a été décidée à la demande répétée de la Commission européenne dont les textes n’autoriseraient le brûlage que pour des motifs sanitaires. L’AGPL conseille aux concernés de se rapprocher de leur teillage et de leur assureur, pour trouver les meilleures solutions techniques pour l’enlèvement des résidus de la parcelle.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Les forces vives de ce festival au côté du speaker officiel. La cheville ouvrière de ce rendez-vous a remercié les bénévoles : "ce sont eux qu'il faut applaudir".
Agricult'Eure en Folie : JA conjugue culture et agriculture.
La seconde édition du festival Agricult'Eure en Folie, qui s'est tenue ce week-end au lycée Édouard de Chambray à Mesnils-sur-…
Les frères Marc et Vincent Depestele ont transmis à leurs quatre enfants les rênes du groupe.
Le groupe Depestele inaugure le teillage du Vexin.
Marc Depestele, le président du groupe s'y était engagé il y a quelques années : " si la production de lin est suffisante l'…
Clotilde Eudier : "on ne ferme pas les robinets, on les suspend. On va réécrire le texte en coconstruction avec l'ensemble du monde agricole".
Le NAI victime de son succès suspendu depuis le 10 juin.
Le téléservice de la Région NAI (Normandie Agriculture investissement) est suspendu depuis le 10 juin pour cause de…
Céline Lefevres a rendu un hommage appuyé au président sortant d'AS 27, ici au côté de sa femme Christine. "Pas facile de vous quitter. Je retiens de ces onze années la richesse des qualités humaines. Cela va me manquer."
AS 27 : ni révolution ni attentisme mais de l'humain.
Pour son baptême du feu en tant que nouveau président d'AS 27 qui tenait le 13 juin dernier son assemblée générale, Gilles…
Des cas de FPA détectés à 100 km de la frontière franco-allemande

Un cas de fièvre porcine africaine a été confirmé le 15 juin sur un sanglier, en Allemagne, sur la rive est du Rhin. Depuis,…

Pas de représentant du NFP (ils n'ont pas répondu) ni du RN (excusés) mais 33 candidats du Centre droit ou majorité départementale et un indépendant.
Législatives : 33 % de participation à l'oral agricole.
Si le premier tour des législatives a rendu son verdict, FNSEA 27 et JA 27 avaient invité, le 27 juin à la Maison des…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 175€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole