Aller au contenu principal

Les irrigants ne lâchent rien.

Irrigants de France s’insurge contre l’augmentation de la redevance eau et les campagnes de destruction des retenues d’eau collinaires. Elle redoute une hausse importante des primes d’assurance le printemps prochain.

Arnaud Rousseau chez Jean-Luc Saint-Martin, exploitant
céréalier à Saint-Nicolas-de la-Grave.
Arnaud Rousseau chez Jean-Luc Saint-Martin, exploitant
céréalier à Saint-Nicolas-de la-Grave.
© ACTION AGRICOLE 82

À Clermont-Ferrand, les représentants des Irrigants de France faisaient partie des 580 participants du congrès de l’AGPM qui s’est tenu les 21 et 22 novembre 2023.
L’année 2023 a été favorable à la culture du maïs. « Les agriculteurs qui auront récolté plus de 120 quintaux en irrigué ont les moyens de compenser l’effet ciseau prix – charges auxquelles aucun planteur n’a échappé  », estime Eric Frétillère, président des Irrigants de France. Mais personne n’est en mesure de prédire si l’année 2024 sera caniculaire ou pluvieuse. Le climat est de plus en plus imprévisible, alternant des périodes sèches et des périodes pluvieuses. S’il pleut autant que les années passées, ce n’est pas toujours quand les plantes en ont besoin pour se développer. D’où la nécessité de gérer la ressource en eau. « À leur niveau actuel, les capacités de rétention des retenues d’eau équivalent à une journée de débit de l’ensemble des fleuves en cette période de crue ! souligne le président d’Irrigants de France. Remplir les retenues d’eau avec une partie des pluies tombées en abondance le mois dernier n’a donc aucun impact sur la ressource en eau ».
Selon Eric Frétillère, construire des nouvelles retenues d’eau va de soi. C’est pourquoi Irrigants de France « défend les deux projets de retenues d’eau à l’étude sur le plateau de la Limagne ». Les agriculteurs irrigants doivent avoir les moyens d’anticiper les effets dévastateurs des prochains épisodes de sécheresse qui surviendront inévitablement.

HAUSSE REDOUTÉE DE LA PRIME MRC
Les destructions causées l’été dernier par les manifestants « anti-bassines » empêchent leurs propriétaires de stocker de l’eau. « Et c’est un scandale », soutient Eric Frétillère. « Ces installations conçues par des agriculteurs ont été détruites par d’autres agriculteurs. Il faut que justice soit rendue. Lors des manifestations, la FNSEA a évité des affrontements qui auraient pu être dramatiques ». « Ces opposants aux retenues d’eau refusent d’admettre que la population est favorable au stockage de l’eau », ajoute le responsable professionnel.  P
our 2024, Irrigants de France redoute une hausse des primes d’assurance qui annihilerait au mieux le passage du taux de subvention de 65 % à 70 % en raison de la sinistralité accrue de l’activité agricole. Or, une prime trop élevée avec un restant à charge important dissuadera les agriculteurs de s’assurer. « En rendant la souscription d’un contrat d’assurance multirisque climatique obligatoire, son coût serait moins élevé car le risque serait mutualisé », défend le président d’Irrigants de France.
Dans l’immédiat, le syndicat Irrigants de France est très remonté contre la hausse de la redevance « eau » votée dans la loi de finances 2024. Un prix plancher a été fixé, bien plus élevé pour les systèmes d’irrigation non gravitaires que pour les systèmes gravitaires. Le syndicat Irrigants de France « veillera quant à la bonne utilisation qui sera faite des fonds collectés. Ceux-ci ne devront bénéficier qu’aux agriculteurs ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Les membres du comité de pilotage comptent sur le dynamisme du réseau pour que cette troisième édition soit un succès.
Une réunion Agricult'Eure en Folie pour les futurs bénévoles.
La troisième édition du festival Agricult'Eure en Folie aura lieu les 21 et 22 juin 2025 au Neubourg sur la ZI du Ressault.…
C'est avec le cœur et sans IA que Gilles Lancelin a rendu hommage à Anne Corson. La juriste, qui fait valoir ses droits à la retraite, a mis en avant "le côté humain qui règne chez AS 27 et cette capacité à faire confiance".
Digitalisation et IA au menu des travaux d'AS 27.
Avec la digitalisation et l'IA (Intelligence Artificielle), les tâches standardisées vont s'automatiser. Le métier de comptable…
Un au revoir ému à Amélia Ocana, grande dame du droit rural

Après 38 années de dévouement au service des agriculteurs de l'Eure, Amélia Ocana tire sa révérence. C'est avec émotion qu'…

Figure 2 : cumuls de pluies du 25/03 au 15/05/2025.
Continuer à protéger les linières contre les maladies.
Les linières se situent actuellement entre les stades 10 et 70 cm en fonction des dates de semis et des secteurs. Une…
Rouilles : vigilance à l'approche de la floraison.
Bien que néfaste pour la plupart des cultures, le manque d'eau aura au moins participé à une pression maladie particulièrement…
Terres de Jim 2025 : la dynamique est lancée !

Dans le cadre de l'organisation des Terres de Jim 2025 qui auront lieu les 12, 13 et 14 septembre, l'équipe organisatrice de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 185€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole