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Le loup en ligne de mire.

Un appel général à mobilisation était lancé vendredi 15 octobre par la FNSEA, JA, la FNO, la FNB et la Fédération Nationale du Cheval pour appeler à une véritable régulation des prédateurs.

© DR.

Alerte au risque loup dans l’Eure.

La FNSEA 27 et les JA de l’Eure se sont mobilisés vendredi auprès du préfet de l’Eure et de la DDTM.

Echanges avec Christophe Guicheux, président de la section ovine de la FNSEA 27.

 

Bonjour Christophe, vous avez l’air en colère ?

Nous sommes en 2021 et jamais nos aïeux n’auraient pensé que nous puissions être amenés à organiser une action anti-loup dans l’Eure. Des écologistes derrière un bureau décident de réintroduire des animaux dangereux et incontrôlables dans la nature, inadaptés à la cohabitation avec les activités humaines de nos territoires.

 

Quelle est la situation actuellement ?

En France, les populations de loup, d’ours et de vautours ne sont plus régulées. L’Etat ne contrôle plus rien. Ainsi, 39 départements sont désormais colonisés par le loup en 2020 contre 9 en 2011. Il était officiellement actif chez nos voisins de Seine-Maritime.

Le nombre d’animaux tués par les prédateurs ne cesse de croître : 4 691 en 2010 contre près de 12 000 en 2020 (pour le loup seulement).

Les éleveurs des départements colonisés par les prédateurs sont dans l’angoisse permanente d’une attaque de leur troupeau et subissent un traumatisme quand celle-ci survient. Leur santé est profondément et durablement altérée. Des fractures considérables sont observées au sein des familles d’éleveurs.

Dans l’Eure, nos éleveurs ovins ont subi une dizaine d’attaques depuis avril 2021 très vraisemblablement imputables au loup même si ce n’est pas encore confirmé.

 

Qu’avez-vous demandé au préfet ?

Nous avons demandé la mise en place urgente d’un comité de suivi du loup dans le département, une indemnisation des éleveurs victimes. Nous voulons aussi que la responsabilité des éleveurs ne puisse pas être engagée pour ceux obligés d’avoir des chiens de protection contre les prédateurs en cas de conflits d’usage. Il faut avoir un comptage contradictoire et un suivi précis de la population de loup et permettre aux éleveurs de défendre leurs troupeaux, à tout moment, en tout lieu, et toute sécurité (tirs de défenses, autorisation de lunettes à visée nocturne, mobilisation des lieutenants de louveterie…). L’objectif est zéro attaque des troupeaux avec des financements publics dédiés à la hauteur des coûts supportés par les éleveurs. Enfin, une concertation étroite et transparente avec les acteurs locaux pour les plans de gestion des prédateurs est indispensable et nous estimons qu’il faut revoir le classement du loup qui n’est plus une espèce en voie de disparition.

 

Un mot de conclusion ?

Le travail des éleveurs doit être respecté de même que la sécurité de tous. Nous ne voulons pas développer une paranoïa vis-à-vis du loup dans notre département. Cependant, nous voulons nous y prendre à l’avance et être prêts lorsque celui-ci sera officiellement arrivé chez nous. C’est le sens de toutes les demandes effectuées au préfet vendredi dernier.

*********************************************

Les réponses du préfet de l’Eure


Par la voix du directeur de la DDTM, Laurent Tessier, le préfet de l’Eure a fait connaître le chemin qu’il entend suivre sur le sujet loup.

 

Les services de l’État suivent très attentivement les quelques cas de prédations sur ovins dont ont été victimes plusieurs éleveurs du département. Chacune de ces situations fait l’objet d’une visite sur place de la part de l’OFB afin d’en préciser les circonstances et de recueillir d’éventuels indices. A ce stade des observations et analyses, la présence du loup n’est pas confirmée dans notre département.

Néanmoins, et sans attendre, le préfet de l’Eure présidera le 18 novembre prochain un premier comité de suivi associant les acteurs concernés (agricoles, associatifs, services de l’État...) pour partager avec eux l’ensemble des informations disponibles et assurer un suivi renforcé des indices et observations. En complément, et sans attendre, sont prévues des mesures d’accompagnement avec la mise en place d’un dispositif d’indemnisation des éleveurs concernés en cas de prédation constatée, lorsque la responsabilité du loup ne peut être exclue ainsi que la mise à disposition possible d’effaroucheurs.

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