Aller au contenu principal

Le houblon normand se développe

Rencontre entre brasseurs et houblonniers autour des premiers brassins réalisés à base de houblon normand

Producteurs et brasseurs normands étaient réunis pour évaluer des bières produites suivant le même process mais avec des houblons différents récoltés dans la région.
Producteurs et brasseurs normands étaient réunis pour évaluer des bières produites suivant le même process mais avec des houblons différents récoltés dans la région.
© C.H.

Brasseurs et producteurs de houblon normands se sont réunis le 17 juillet pour une dégustation de brassins élaborés avec des houblons qui ont poussé dans la région.

 

CULTURE SPÉCIALISÉE OU DIVERSIFICATION

Adhérents à l'association houblon de Normandie, ils se sont retrouvés à Pissy Pôville, dans la boutique V and B, cave et bar à bière. L'objectif était de se rencontrer, d'échanger, de déguster des produits élaborés à partir des premiers houblons produits par quelques producteurs normands. Que le houblon soit en culture spécialisée ou en diversification, tous les projets des membres sont conduits en agriculture biologique. Etaient présents à cette dégustation Thierry Lebel qui a planté une douzaine de variétés sur Pont L'Evêque, Benoît Lamy, agriculteur du Calvados qui vient de planter plus d'un hectare cette année, Marc Haffner, brasseur à Aurelaune en Seine, qui vient également de planter une cinquantaine de plants de houblon et qui a un grand projet d'houblonnière. Le nombre de brasseries artisanales locales a explosé ces cinq dernières années. Aujourd'hui, il y en a une centaine sur le territoire normand, qui souhaitent s'approvisionner localement en orge et en houblon. Pour mieux connaître les houblons produits par ses membres, l'association a donc fait réaliser des brassins « Smash » (single malt, single hop = un seul malt, un seul houblon) qui ont été dégustés par quelques brasseurs adhérents : Thierry Masurier (Ma première bière), Antoine Heuillant (Monolith Brewery), Pierre-Maris Soulat (brasserie Ragnar), Marc Haffner (Bretonia). « L'association est née en avril 2019. Elle a trois grands objectifs : représenter le houblon normand auprès de France Agrimer, accueillir et accompagner les porteurs de projets, apporter des références technico-économiques et mettre en relation houblonniers et brasseurs, coordonner la commercialisation du houblon normand de qualité » explique Guillaume Mesnildrey, animateur de l'association.

Aujourd'hui, le problème majeur pour mettre en place une production de houblon est le financement et la main d'oeuvre. L'implantation du premier hectare de houblon coûte 100 000 euros, compte tenu du matériel spécifique à avoir. Chaque hectare suivant coûte entre 30 à 40 000 euros. Il faut également beaucoup de main d'oeuvre pour la mise en place de l'houblonnière. Un hectare de houblonnière c'est plus de 4 kms de câbles, plus de 80 poteaux de 5 mètres de haut, 3 kms de ficelle, environ 2 000 pieds de houblon.

« Nous espérons que dans la nouvelle programmation des aides régionales une case sera dédiée au houblon. Notre association a un rôle à jouer pour faire entrer le houblon dans l'éligibilité » ajoute l'animateur.

UN LABO NORMAND ACCRÉDITÉ POUR CONTRÔLER LA QUALITÉ

Il est important que le houblon soit analysé pour définir son profil aromatique ou amérisant. Il s'agit de proposer aux brasseurs un produit local et de qualité. Le taux de concentration en acide alpha est un critère primordial car il est responsable de l'amertume. Suite à une demande de partenariat de la filière, le laboratoire Labéo (Manche) qui s'est équipé pour effectuer les analyses de contrôle de qualité du houblon, est ainsi le premier laboratoire français accrédité pour le dosage des acides alpha et béta dans la matrice houblon et ses dérivés. Le houblon ne peut être commercialisé que s'il a été certifié par FranceAgriMer selon des critères précis (taux d'humidité, de tiges et feuilles, de graines).

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Laura Behotas, 31 ans, agricultrice dans l'Eure, est finaliste dans la catégorie installation.
Concours Graines d'Agriculteurs 2025 : les votes sont lancés !
Pour sa 15e édition le concours Graines d'Agriculteurs a sélectionné 15 finalistes parmi les candidatures reçues. Jusqu'au 8…
Il est encore temps de protéger vos animaux.
Point sur la FCO-3 au 5 août.
La FCO-3 frappe à nouveau nos deux départements.
"Merci" est une méthode "de terrain" qui se veut facile d'utilisation et rapidement opérationnelle. Elle a été développée en 2010 par la Chambre d'agriculture Nouvelle-Aquitaine et elle a été régulièrement améliorée avec de nombreux partenaires.
Couverts végétaux : de vraies cultures à forts enjeux.
On les récolte, on a les enfouis, ils ont un coût à implantation mais on oublie parfois qu'ils nous rapportent aussi... Les…
Ces dernières années, les vols de GPS sont de plus en plus souvent rapportés par la presse locale.
Un plan d'action contre le vol de matériel agricole.
Les ministres de l'Agriculture et de l'Intérieur ont présenté des actions à venir pour mieux prévenir les atteintes aux biens…
🎉 4000ᵉ numéro en vue : on veut VOUS lire ! 🎉

Le 21 août 2025, L’Eure Agricole et Rurale vivra un moment historique : la parution de son 4000ᵉ numéro.
Depuis 80 ans,…

Jean-Pierre Dubois, 85 ans, vend une centaine de ses chevaux le 13 août prochain au Haras de Bois Roussel.
Le dernier coup du "Chef".
Le 13 août prochain, une vente aux enchères historique se tiendra au Haras de Bois Roussel (Orne), sous l'égide d'Auctav, agence…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 185€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole