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La veille sanitaire, indispensable pour préserver les cultures.

Un colloque sur la surveillance sanitaire des cultures en Normandie s'est tenu mercredi 8 novembre au lycée agricole du Robillard, dans le Calvados, à l'initiative des Chambres d'agriculture. L'occasion de rappeler l'importance du dispositif et de constater que production rime avec observation.

A la table ronde de la matinée, étaient présents (de gauche à droite) : Christian Delavaux, directeur général de Lunor, filiale de NatUp ;
Régis Chopin, vice-président de la commission Agro-PV des Chambres d'agriculture ; Jérôme Jullien, expert national en santé du végétal
à la Direction générale de l'alimentation (DGAL) ; Adrien Declercq, responsable de la collecte céréales chez Agrial.
A la table ronde de la matinée, étaient présents (de gauche à droite) : Christian Delavaux, directeur général de Lunor, filiale de NatUp ;
Régis Chopin, vice-président de la commission Agro-PV des Chambres d'agriculture ; Jérôme Jullien, expert national en santé du végétal
à la Direction générale de l'alimentation (DGAL) ; Adrien Declercq, responsable de la collecte céréales chez Agrial.
© LM

Depuis 2008, la Normandie a mis en place un réseau de surveillance sanitaire des cultures. A travers le Bulletin régionalde santé du végétal (BSV) - dispositif imaginé au niveau national, dans le cadre du plan Ecophyto - des observateurs et leurs partenaires prêtent une attention accrue à l'état sanitaire de huit filières végétales représentatives du territoire et à la progression des bioagresseurs. Afin de souligner l'importance de ce travail de fourmi, un colloque s'est tenu mercredi 8 novembre, au lycée agricole du Robillard (14). Environ 75 participants ont assisté aux riches échanges de la journée.

LA VEILLE SANITAIRE, POUR QUOI FAIRE ?
« L'objectif de la surveillance sanitaire au quotidien, c'est d'aider l'ensemble de la filière, pose d'entrée de jeu, Emmanuel Gsell, animateur BSV des Chambres. Elle permet d'être vigilant, tant pour l'agriculteur qui est en alerte vis-à-vis de ses cultures, pour la qualité de ses productions et pour assurer ses revenus, que pour les organismes stockeurs et transformateurs qui doivent respecter des cahiers des charges stricts pour valoriser les produits, notamment à l'export. » « Le BSV alerte les agriculteurs sur les seuils de présence, de nuisibilité et d'intervention. [...] C'est avant tout un outil pédagogique à destination des agriculteurs, qui est complémentaire de la formation », constate Régis Chopin, vice-président de la commission Agro-PV des Chambres d'agriculture.

L'OBSERVATION PRIME
Si le BSV ne peut pas remplacer le travail de terrain des agriculteurs, une veille hebdomadaire de chaque parcelle permet de mesurer la propagation de bioagresseurs, tels que les pucerons, les charançons ou les chenilles - urticantes, processionnaires du pin ou bombyx cul brun. « Les nouveaux organismes qui arrivent sur le territoire français se comptent entre dix et vingt par an, ajoute-t-il. L'analyse hebdomadaire, réalisée par un expert de la filière, précise la notion de risque sanitaire pour la culture à partir de seuils de nuisibilité définis et facilite ainsi la stratégie de protection des cultures par les agriculteurs. »

UN DISPOSITIF PARMI D'AUTRES
Le BSV n'est pas le seul réseau de surveillance. La Sore (Surveillance des organismes réglementés ou émergents), réseau d'épidémio-surveillance déployé par la Fredon, effectue des prélèvements de sols ou de cultures afin de surveiller d'éventuelles émergences de ravageurs, maladies ou d'adventices à risque pour la santé.
Ces réseaux contribuent à conserver le contrôle sur le développement des bioagresseurs. « Il faut sécuriser la protection des cultures, assurer la compétitivité des exploitations agricoles, tout en préservant la santé et l'environnement », remarque Jérôme Jullien, expert national en santé du végétal à la Direction générale de l'alimentation (DGAL). Stress hydrique, canicule, gel tardif...
Le changement climatique fragilise, lui aussi, les cultures. L'adoucissement des températures peut entraîner l'installation de nouveaux bioagresseurs. La veille sanitaire sera donc d'autant plus importante dans les années à venir.

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