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La FNSEA profite de la baisse du prix du pétrole.

Pour faire profiter des meilleurs prix à ses adhérents, la FNSEA 27 passe des commandes groupées de carburant.

© JC GUTNER

Le prix du baril de pétrole a plongé jusqu'à être divisé par trois depuis plusieurs semaines pour deux raisons principales : la première, chronologiquement, fut l'absence d'accord entre la Russie et l'Arabie Saoudite pour une réduction de la production, afin de limiter les excédents face à la baisse de la demande. La seconde et la principale est survenue suite à la pandémie du Coronavirus. Le monde s'est presque arrêté et notamment les économies des deux premières puissances mondiales, la Chine et les États-Unis. En France, la demande sur les carburants s'est aussi littéralement effondrée avec une baisse de 70 % depuis le début du confinement. Cela s'est répercuté à la pompe pour le plus grand plaisir des consommateurs, comme les transporteurs routiers.

 

LA FNSEA 27 SURVEILLE LE DOLLAR

Sur la brèche pendant la crise sanitaire pour nourrir la France, les agriculteurs de l'Eure ont forcément besoin de leurs véhicules et machines. Il faut donc des millions de litres de carburant par an. Cinq exactement, c'est ce que commande en moyenne chaque année la FNSEA 27 ! Pour être efficaces et productifs et « pour négocier les meilleurs prix ainsi que gagner du temps », une cellule a été constituée, il y a onze ans par la FNSEA 27. « La volonté est d'apporter en plus de la défense syndicale des services à nos adhérents actifs et retraités. Nous mutualisons les besoins pour négocier les meilleures conditions en fonction du dollar et du prix du baril », explique Patrick Pottier, un des agriculteurs en charge des achats groupés avec Josiane Bonte et Yannick Gambier.

 

METTRE EN CONCURRENCE LES GRANDS ET PETITS DISTRIBUTEURS

Donc, cinq fois par an, la FNSEA 27 « lance une consultation pour tout le département divisé en 15 zones ce qui permet aux petits distributeurs de répondre, de ne pas toujours avantager les mêmes et pour nous, d'obtenir les meilleurs prix par secteur. En mars, pour 277 adhérents, nous avons commandé 1,2 millions de litres dont 84,5 % de GNR, 11 % de Fioul, 4,5 % de Gasoil et de l'AdBlue, un adjuvant pour moins polluer », détaille Delphine Baziret, animatrice syndicale à la FNSEA 27. Au cours d'âpres négociations, chaque distributeur répond pour les zones qui l'intéressentet doivent livrer dans les « 3 à 4 jours. Les prix sont bloqués pendant ce laps de temps. Mais, en ce moment, c'est plus compliqué de trouver les fournisseurs, car la demande est plus forte de la part des particuliers qui remplissent leurs cuves pour l'hiver et le manque de chauffeurs. Cela rend le marché tendu. Donc, le délai de livraison a été porté à trois semaines », complète la négociatrice.

 

ÊTRE PRÊT POUR LES MOISSONS

Et que réserve l'avenir ? Le cours actuel devrait faire réfléchir et inciter à avancer le prochain approvisionnement ? : « mais, qui peut nous dire si le prix sera plus bas, égal ou plus cher dans quelques semaines après le déconfinement ? Personne ! Nous n'avons aucune information. De plus, nos cuves sont pleines pour le moment. Alors, nous consulterons à la mi-juin avant les moissons, car nous suivons là aussi le cycle des saisons », rappelle Patrick Pottier.

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