Aller au contenu principal

La fertilisation des prairies pour gagner en productivité.

Sur les quatorze exploitations mesurées la semaine passée, la croissance moyenne était de 70 kg MS/ha/jour, une pousse légèrement inférieure à l’année dernière à la même date.

Des vaches laitières en pâturage devant une entrée de
paddock.
Des vaches laitières en pâturage devant une entrée de
paddock.
© VÉRONIQUE RYCHEMBUSCH

Côté météo, le soleil a rayonné sur l’ensemble de la Normandie avec des températures entre 20 et 25°C. Les nuits ont été marquées par des températures plus fraîches.

 

L’HERBE, UNE CULTURE COMME UNE AUTRE

La fertilisation des prairies doit permettre de couvrir les besoins des plantes et de maintenir la fertilité des sols, sans exagérer les apports. L’objectif est de produire un fourrage de qualité et en quantité suffisante pour répondre aux besoins du cheptel, sans nuire à l’environnement. Puisque l’herbe est une culture à part entière, celle-ci a besoin d’azote, de phosphore, de potasse, de magnésium, de soufre et d’oligo-éléments.

 

L’AZOTE : LE MOTEURDE LA CROISSANCE DE L’HERBE

Chez les graminées, l’engrais azoté augmente la précocité (production plus rapide en matière sèche) ainsi que la productivité (production totale plus importante par cycle végétatif). L’apport d’azote peut être réalisé dès les 200°C cumulés. Il est préférable de le réaliser lorsque les graminées sont capables de le valoriser, essentiellement au printemps. Les apports suivants peuvent se faire après un cycle de pâturage ou une fauche (dans les 10 jours qui suivent). Pour une bonne efficacité, une pluie de 15 à 20 mm dans les 15 jours suivant l’apport limite les pertes par volatilisation et favorise le transfert vers les racines. L’apport peut se faire sous forme de fertilisants minéraux ou organiques, mais aussi grâce aux légumineuses qui fixent l’azote aérien. Il est nécessaire de raisonner la fertilisation à l’année, en fonction de l’objectif de production, du chargement à l’hectare et du mode d’exploitation (pâture ou fauche). La fourniture d’azote du sol et la part de légumineuses dans la prairie sont également à prendre en compte. Si nous raisonnons par cycle, les apports d’azote varient souvent entre 20-50 kg N (pâturage au printemps) et 60-80 kg N (pour les prairies de fauche). Attention : un excès d’azote peut conduire à la disparition des légumineuses. La fertilisation phospho-potassique : indispensable pour la croissance, le développement des racines et la reproduction des plantes !

Dans les prairies pâturées, les déjections animales peuvent restituer une partie du phosphore et de la potasse ingérés. Par contre, dans les prairies destinées à la fauche, la disponibilité en P et K peut diminuer rapidement à cause des exportations importantes. Des apports sont nécessaires pour combler ces exportations et maintenir la fertilité. Pour déterminer les besoins des prairies en P et en K, il est conseillé de réaliser une analyse d’échantillons d’herbe tous les 3 à 5 ans. Comparé à l’azote, le besoin en phosphore est plus faible, mais il ne doit pas être limitant pour valoriser l’azote !

 

A NE PAS OUBLIER

De nombreux outils ont été créés pour calculer la dose d’azote à apporter (méthode COMIFER par exemple). Il est préférable de fertiliser en fonction des besoins du troupeau et du rendement attendu plutôt que de maximiser la production, au risque de polluer l’environnement. Il faut s’adapter à la parcelle : sol, potentiel de production en fonction des conditions météorologiques. L’équilibre entre les légumineuses et les autres espèces est incontournable pour optimiser la fixation atmosphérique. Cela réduit davantage les coûts de production. Enfin, n’oublions pas que les prairies jouent un rôle favorable au niveau de la biodiversité, un rôle paysagé, et un rôle sur la qualité des produits. Et d’autant plus lorsqu’elles sont exploitées dans de bonnes conditions.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Les frères Marc et Vincent Depestele ont transmis à leurs quatre enfants les rênes du groupe.
Le groupe Depestele inaugure le teillage du Vexin.
Marc Depestele, le président du groupe s'y était engagé il y a quelques années : " si la production de lin est suffisante l'…
Clotilde Eudier : "on ne ferme pas les robinets, on les suspend. On va réécrire le texte en coconstruction avec l'ensemble du monde agricole".
Le NAI victime de son succès suspendu depuis le 10 juin.
Le téléservice de la Région NAI (Normandie Agriculture investissement) est suspendu depuis le 10 juin pour cause de…
Céline Lefevres a rendu un hommage appuyé au président sortant d'AS 27, ici au côté de sa femme Christine. "Pas facile de vous quitter. Je retiens de ces onze années la richesse des qualités humaines. Cela va me manquer."
AS 27 : ni révolution ni attentisme mais de l'humain.
Pour son baptême du feu en tant que nouveau président d'AS 27 qui tenait le 13 juin dernier son assemblée générale, Gilles…
Des cas de FPA détectés à 100 km de la frontière franco-allemande

Un cas de fièvre porcine africaine a été confirmé le 15 juin sur un sanglier, en Allemagne, sur la rive est du Rhin. Depuis,…

Pas de représentant du NFP (ils n'ont pas répondu) ni du RN (excusés) mais 33 candidats du Centre droit ou majorité départementale et un indépendant.
Législatives : 33 % de participation à l'oral agricole.
Si le premier tour des législatives a rendu son verdict, FNSEA 27 et JA 27 avaient invité, le 27 juin à la Maison des…
Signature de la convention de partenariat en 2023.
Prévenir le risque d'incendie en période de chantiers de récolte.
Compte tenu des évolutions de conditions climatiques propices aux départs d'incendies ces dernières années, la Chambre d'…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 175€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole