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A la ferme de Bonnebosc (27) : il y aura du cochon pour Noël.

A la ferme de Bonnebosc à Manneville-sur-Risle (27), Mickaël Lemarchand et Benjamin Nuttens s'affairent aux finitions de leur atelier de découpe et magasin de vente directe à la ferme. A portée de groin, les cochons à l'engraissement affinent leurs jambons sur aire paillée. Top départ d'une nouvelle activité avant Noël.

Benjamin Nuttens et Mickaël Lemarchand se sont connus il y
a une dizaine d'années sur les bancs de l'école de commerce agrofourniture de Jouy-en-Josas (78). Désormais, Mickaël est
installé aux côtés de Benjamin (installé en 2019) et son père.
Benjamin Nuttens et Mickaël Lemarchand se sont connus il y
a une dizaine d'années sur les bancs de l'école de commerce agrofourniture de Jouy-en-Josas (78). Désormais, Mickaël est
installé aux côtés de Benjamin (installé en 2019) et son père.
© Th. Guillemot

Et si vous offriez à Noël un jambon ou un saucisson pur porc en lieu et place d'une boîte de chocolats ? Vous contribueriez à l'économie circulaire avec un bon bilan carbone tout en faisant le bonheur de Benjamin et Mickaël. Tous deux fils d'agriculteur, de l'Eure pour le premier et de l'Orne (Ecouché) pour le second, ils se sont croisés pour la première fois sur les bancs de l'école de commerce-agro fourniture de Jouy-en-Josas (78). C'est désormais professionnellement qu'ils scellent leur destin avec l'ouverture d'un atelier de découpe de viande bovine et porcine et de magasin de vente directe à la ferme.

DE LA COHÉRENCE DANS LE PROJET
C'est à Noël 2020 que Mickaël et Benjamin ont évoqué pour la première fois le sujet. Mickaël souhaitait s'installer, mais pas seul. Benjamin était OK pour travailler ensemble mais que faire de plus et de mieux pour faire vivre 3 associés plus un employé, le père de Benjamin étant toujours en activité ?
A la ferme Bonnebosc, on élève déjà depuis longtemps une cinquantaine de Blondes d'Aquitaine valorisées pour partie en vente directe. L'idée alors d'étoffer l'offre s'est vite imposée. Alors de la volaille ? La grippe aviaire et le confinement ont vite étouffé le poussin dans l'oeuf. Du porc ? Il offre l'avantage d'être valorisable à travers un large panel de produits divers et variés. C'est connu : « dans le cochon, tout est bon ». Autre atout, il permettait de valoriser aussi les céréales et la paille déjà produites sur l'exploitation.
De la cohérence dans le projet et de la suite dans les idées...
Pour mener à bien l'aventure, Mickaël et Benjamin ont beaucoup voyagé et phosphoré. A quelques jours de recevoir leur premier client à la ferme, la porcherie avec 8 cases de 40 places se remplit. « L'objectif est d'abattre 20 porcs par semaine. L'excédent de production sera valorisé via Agrial. Côté bovin, on espère passer 2 bêtes parmois ».

L'HEURE AUX DERNIERS RÉGLAGES
Dans l'atelier de découpe (200 m2) et le magasin (100 m2), l'heure est aux derniers réglages pendant que les deux charcutiers et le boucher embauchés pour l'occasion affûtent leurs ustensiles. Il y aura de quoi remplir son panier à Manneville-sur-Risle. On trouvera dans le magasin d'autres produits fermiers de proximité. « Le bon équilibre constitue à proposer une gamme assez large sans diluer la nôtre », confie Mickaël. C'est ainsi que le consommateur (panier moyen de 15 à 60 EUR dans ce mode de distribution) pourra s'achalander aussi en produits laitiers, glaces, volailles... « En fait, on ne s'interdit rien. Les perspectives d'évolution sont multiples », s'accordent les deux associés.
Evolution qui passe peut-être aussi par la livraison à domicile, dans les restaurants ou la petite distribution de proximité mais aussi la RHF (Restauration Hors Foyers) comme les cantines scolaires gérées par le Département. La camionnette frigorifique est déjà prête. Petit caillou dans la chaussure, l'arrêt d'activité de l'abattage de porc du Neubourg. « Nous sommes plusieurs éleveurs concernés dans le coin. Il faut collectivement trouver une solution pour organiser des tournées ». L'appel de Manneville est lancé. Chacun à y gagner

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