Aller au contenu principal

FQRN : porter une seule voix pour valoriser la Normande.

La filière FQRN (Filière qualité race Normande), a vu le jour il y a plus de 30 ans. Elle est à l’initiative de Michel Hamel qui a toujours vu l’intérêt de valoriser la Normande, une race réputée pour sa mixité (lait et viande). Si son client historique, Carrefour, n’est plus là, la nouvelle équipe de FQRN, veut croire en l’avenir. « La filière ne va pas s’éteindre », assure le président, Nicolas Declomesnil.

François Rihouet, administrateur FQRN, Philippe Lamy, acheteur chez Agrial, Romain Jamet, éleveur à Ozeville (50) et Nicolas Declomesnil, président de FQRN, considèrent que la Normande est « une race mixte qui a de l’avenir ».
François Rihouet, administrateur FQRN, Philippe Lamy, acheteur chez Agrial, Romain Jamet, éleveur à Ozeville (50) et Nicolas Declomesnil, président de FQRN, considèrent que la Normande est « une race mixte qui a de l’avenir ».
© DR.

La Normande est avant tout une race mixte, qui présente à la fois un intérêt pour ses qualités laitières et bouchères. Pour trouver des débouchés, les éleveurs ont construit une filière où éleveurs, producteurs, organisations de producteurs commerciales ou non commerciales, abatteurs, distributeurs se retrouvent autour de la table pour valoriser au mieux cette race emblématique de la région. Et c’est au travers de FQRN (Filière qualité race Normande), dont Michel Hamel, éleveur sur la commune de Saint-Jores (Manche) en est le fondateur, que les éleveurs décrochent des plus-values non négligeables. Aujourd’hui ils sont au nombre de 800 adhérents.

Il y a 30 ans, la filière avait été construite avec comme principale client, l’enseigne Carrefour. Et c’est ainsi que la race Normande se retrouvait dans les étals de cette enseigne, répartie sur l’ensemble de la France. Aujourd’hui, elle est moins présente autour de la table. Mais les responsables de FQRN, présidée désormais par Nicolas Declomesnil depuis juin 2022, éleveur dans le bocage virois, veulent se donner les moyens d’aller chercher de nouveaux clients. « Même si Carrefour n’est plus là, il y a un intérêt économique dans le fait de finir les vaches normandes. Il y a une réelle rentabilité. Alors, la filière ne va pas s’éteindre », insiste le Calvadosien.

Pour autant, des évolutions ont été apportées au cahier des charges, en montant le poids de carcasse à 600 kg au lieu de 450 kg précédemment, et intégrer une note de gras de 4 au lieu de 3. « C’est le fruit de nos discussions avec les différents maillons de la chaîne, notamment nos abatteurs. Ils ont besoin de gras, ils ont besoin d’animaux lourds », précise Nicolas Declomesnil. Et pour le premier trimestre 2023, cela se traduit d’ores et déjà par une augmentation de 17 % d’animaux commercialisés.

D’autres projets sont en réflexion, notamment avec différentes organisations qui ont développé des créneaux de commercialisation. C’est le cas avec l’OS Normande, la « Signature Normande » ou encore NatUp. « Notre volonté est de porter d’une seule voix la valorisation de notre race, de massifier notre offre pour être plus forts et plus visibles. Finir les vaches normandes présente un réel intérêt. Et pour les éleveurs, c’est important d’être acteur du début à la fin de la chaîne, de proposer via les organisations de producteurs des animaux mais aussi de savoir là où ils sont commercialisés. C’est ce qui fait l’intérêt de notre filière », confie Nicolas Declomesnil, animé avec l’ensemble des administrateurs par la volonté de valoriser au mieux cette race.

La réflexion se poursuit aussi pour les bœufs tout en respectant les exigences et les recommandations de la certification, et de tendre vers des bovins rajeunis.

Le travail ne manque pas au sein de FQRN qui met toute son énergie pour développer la Normande.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Les membres du comité de pilotage comptent sur le dynamisme du réseau pour que cette troisième édition soit un succès.
Une réunion Agricult'Eure en Folie pour les futurs bénévoles.
La troisième édition du festival Agricult'Eure en Folie aura lieu les 21 et 22 juin 2025 au Neubourg sur la ZI du Ressault.…
C'est avec le cœur et sans IA que Gilles Lancelin a rendu hommage à Anne Corson. La juriste, qui fait valoir ses droits à la retraite, a mis en avant "le côté humain qui règne chez AS 27 et cette capacité à faire confiance".
Digitalisation et IA au menu des travaux d'AS 27.
Avec la digitalisation et l'IA (Intelligence Artificielle), les tâches standardisées vont s'automatiser. Le métier de comptable…
Un au revoir ému à Amélia Ocana, grande dame du droit rural

Après 38 années de dévouement au service des agriculteurs de l'Eure, Amélia Ocana tire sa révérence. C'est avec émotion qu'…

Rouilles : vigilance à l'approche de la floraison.
Bien que néfaste pour la plupart des cultures, le manque d'eau aura au moins participé à une pression maladie particulièrement…
Figure 2 : cumuls de pluies du 25/03 au 15/05/2025.
Continuer à protéger les linières contre les maladies.
Les linières se situent actuellement entre les stades 10 et 70 cm en fonction des dates de semis et des secteurs. Une…
Terres de Jim 2025 : la dynamique est lancée !

Dans le cadre de l'organisation des Terres de Jim 2025 qui auront lieu les 12, 13 et 14 septembre, l'équipe organisatrice de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 185€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole