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En toute simplicité, JC : l'homme de l'ombre.

Comme les élèves et leurs professeurs, Jacques Chevalier a tombé le masque le 14 mars dernier. Hasard du calendrier ou clin d'oeil d'un visionnaire ? Toujours est-il qu'à l'issue d'une session Cran (Chambre régionale d'agriculture de Normandie) qu'il n'a pas dirigé puisqu'en retraite depuis plusieurs semaines, la ferme Normandie lui a dit « au revoir ».

Jacques Chevalier visiblement ému avec en arrière plan Daniel
Génissel, Jean-Louis Belloche, Daniel Epron et Sébastien Windsor.
Jacques Chevalier visiblement ému avec en arrière plan Daniel
Génissel, Jean-Louis Belloche, Daniel Epron et Sébastien Windsor.
© TG

« Dans un jardin, il y a des plantes qui sont mieux à l'ombre et qui poussent très bien ». C'est par cette métaphore que Jacques Chevalier, « au moment de se dire au revoir », a illustré son principal trait de caractère, voire sa philosophie de vie. Autour de lui, de nombreux élus et collaborateurs d'OPA (Organisation professionnelle agricole) hauts et bas-Normandes et les présidents de Chambres avec lesquels il a collaboré. Ne manquait que Jean Mouchel qui nous a tous fait un pied de nez quelques jours auparavant ! Jean Mouchel était un ami de son père, Bernard Chevalier, président de la Chambre de Côte-d'Or (Bourgogne Franche-Comté) à une autre époque. Ce n'est donc pas tout à fait un hasard si Jacques a posé un jour ses valises en Normandie. C'était en 1984, l'année des quotas laitiers.

 

UNE RATIONALISATION INDISPENSABLE

« On comptait alors 80 000 exploitations en Normandie, dont 40 000 en lait. Il n'en reste que 26 000 aujourd'hui, constate-t-il sans sombrer dans la sinistrose. La Normandie agricole n'a plus le même visage, mais cette rationalisation était indispensable ». Et de se réjouir « de voir beaucoup d'exploitations rentables et de très belles entreprises ». Mais pour celui qui a accompagné les agriculteurs en difficulté au début de sa carrière, « une exploitation qui ferme, c'est un peu comme une lumière qui s'éteint, mais je crois en l'avenir de ce métier d'agriculteurs ».

Jacques Chevalier a fait presque toute sa carrière dans le réseau Chambre hormis une infidélité au Cirviande, débauché par Roger Lecamus. « La vache folle est arrivée tout de suite. Je me suis régalé », s'amuse-t-il à postériori.

Si c'est Jean-Mouchel qui l'a embauché, c'est Daniel Epron qui en fait un directeur général. « La Chambre d'agriculture porte de belles valeurs. Je la quitte dans une période fabuleuse et fier d'avoir piloté son avenir vers une entreprise de 500 collaborateurs, le travail et la réussite de tout un collectif. Le groupe est toujours meilleur que le meilleur du groupe ». Une petite phrase empruntée à Aimé Jacquet, entraîneur de l'équipe de France de football, qui a conduit les Bleus à l'apothéose en 1998. Alors au nom de la presse agricole de Normandie : « bons vents et biens portants ».

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