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Éleveurs de la Charentonne : la qualité avant tout le reste.

Pour sa dernière assemblée générale, le syndicat des éleveurs de bovins Charolais de l'Orne a eu le privilège d'assister à une visite guidée de l'atelier de découpe et de transformation des Éleveurs de la Charentonne à Gacé, mardi 19 mars. Immersion.

Équipés d'une blouse immaculée, d'une charlotte et d'un masque sanitaire, les adhérents du syndicat des éleveurs de bovins Charolais de l'Orne se sont élancés, mardi 19 mars, dans les dédales de l'atelier de découpe et de transformation des Éleveurs de la Charentonne à Gacé (61).

Une plongée au cœur d'un complexe industriel pensé pour valoriser la viande locale.

60 bêtes/semaine

Christine Pottier, responsable qualité, a conduit la visite d'un pas sûr. Premier arrêt dans la salle de nettoyage des bacs de stockage bicolores, beiges et rouges. "Afin d'éviter la consommation excessive de carton, la viande est d'abord déposée dans des bacs réutilisables. Au préalable, chaque bac subit un lavage chloré", décrit-elle. Direction ensuite le quai de réception où les carcasses atterrissent. Pas moins de 60 bovins, 80 agneaux (300 au moment de Pâques) et 35 veaux arrivent dans les locaux chaque semaine. La visite se poursuit par les frigos, partie préférée des éleveurs qui peuvent y observer les carcasses. Température moyenne : 2 °C. Place ensuite à l'atelier boucherie et préparation de plats, avant de rejoindre la plateforme d'envoi.

Cahier des charges

La rencontre a aussi été l'occasion de (re)voir ensemble le cahier des charges privilégié pour les bovins normands. Le groupe donne la priorité aux génisses de plus de 30 mois, aux bœufs et aux vaches de moins de 8 ans avec un poids entre 380 et 480 kg. "Nous avons un problème avec les grosses carcasses, celles de plus de 500 kg. Nous avons du mal à vendre les côtes de bœuf par exemple vis-à-vis du prix au kg. Aussi, le consommateur achète 180 g de filet, pas plus", remarque Christine Pottier. "En tant qu'agriculteur, on veut faire du poids pour être mieux valorisé", oppose Nicolas Braudeau, vice-président du syndicat. "On sait bien que ce n'est pas évident pour vous. Mais pour augmenter les ventes, il faut s'adapter", répond Christine Pottier. Autres critères de sélection : 60 jours d'engraissement et 180 jours de pâturage minimum par an.

NatUp & Charentonne

À l'origine, la SARL a été créée par François Lemière (59 ans) et quatre autres exploitants de l'Orne en 2005. "Très impliqué sur l'amont", François Lemière recherche et approuve chaque contrat avec pour leitmotiv les circuits courts et l'excellence. Et ça marche, puisque "le modèle continue de croître" avec 38 magasins à son actif, se réjouit Sabrina Racine, responsable commercial. Si la SARL a un partenariat historique avec l'abattoir de Socopa à Gacé, elle s'est tournée depuis 2021 vers la coopérative NatUp. L'objectif affiché : "continuer à développer l'enseigne Charentonne", explique François Bloc, responsable du pôle animal chez NatUp. Spécialisée dans les légumes, les fibres et les grains, elle officie sur quatre régions et huit départements avec 5 000 adhérents, 7 000 agriculteurs et 65 000 têtes ovines et bovines à son actif. "Il faut que l'on se diversifie", admet le professionnel en quête de nouveaux éleveurs pour s'engager à leurs côtés et ainsi approvisionner les magasins. Les Éleveurs de la Charentonne projettent l'ouverture de trois à quatre magasins par an - dont un prochain en Seine-Maritime.

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