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Des insectes pour protéger le colza.

Une étude de Terre Inovia est en cours en Bourgogne chez des agriculteurs pour tester de nouvelles méthodes de lutte contre les ravageurs.

Une femelle reconnaissable a sa tarriére qui servira à introduire l’oeuf de sa progéniture dans la larve du  coléoptère.
Une femelle reconnaissable a sa tarriére qui servira à introduire l’oeuf de sa progéniture dans la larve du coléoptère.
© ©DR
Les insectes sont de plus en plus difficiles à maîtriser dans les colzas. Dans certaines régions françaises, où c’est la seule tête d’assolement possible, c’est même critique pour le revenu des agriculteurs. S’appuyer sur une lutte biologique et sur les insectes auxiliaires qui prennent la place des insectes ravageurs, voilà le principe sur lequel travaille Terre Inovia. L’expérimentation démarrée en 2018 est menée en Bourgogne, chez sept agriculteurs particulièrement touchés. Ces hyménoptères parasitoïdes-microguêpes- sont naturellement présents dans le milieu et peuvent s’attaquer aux coléoptères ravageurs du colza ou aux pucerons des céréales. Le projet baptisé R2D2 (comme dans la guerre des étoiles) doit permettre de favoriser leur présence et leur développement. Il réduit en même temps l’utilisation d’insecticides. Les chercheurs ont donc travaillé sur les moyens de garantir des ressources alimentaires à ces auxiliaires, ainsi que des abris. Cela passe par des aménagements paysagers, comme l’implantation de bandes fleuries et la conservation d’espaces sans travail du sol pour que les insectes puissent s’y développer. Les zones d’alimentation de ces auxiliaires doivent être étalées sur l’année pour qu’ils y restent, avec les bonnes espèces pour avoir du nectar accessible : phacélie, sarrasin, féverole, fenouil, lotier corniculé...
D’AUTRES MESURES RESTENT NÉCESSAIRES
La lutte avec uniquement des auxiliaires n’est cependant pas envisageable, elle doit être associée avec d’autres mesures. Le programme R2D2 va s’étendre sur six années et il est financé par l’agence française pour la biodiversité. Terre Inovia pilote le projet mais est aussi entourée de plusieurs partenaires, dont Arvalis, Soufflet, Dijon Céréales, l’union des coopératives Seine Yonne, l’Inra, la FOP, Nungesser Semences, la chambre d’agriculture et le laboratoire d’entomologie d’Orléans. Il est mis en place sur environ 1 000 hectares à une trentaine de kilomètres d’Auxerre. Si pour l’instant, les essais sont localisés en Bourgogne, ces solutions pourront ensuite se généraliser à d’autres territoires. Si les agriculteurs participant au projet sont mobilisés, ils sont aussi inquiets. « Nous ne sommes pas dans de l’expérimentation en micro-parcelles, expliquent-ils, nous sommes en situation réelle et nous avons besoin d’aide pour traverser sereinement cette phase transitoire». En effet, avant que les systèmes ne soient stabilisés et que les processus de régulation naturelle des ravageurs ne soient pleinement effectifs, des pertes de rendement sont susceptibles de survenir dans certains contextes climatiques. Ils vont donc être suivis individuellement et collectivement par Terre Inovia. Préserver les surfaces de colza est un enjeu stratégique car cette culture contribue de manière importante au développement de l’indépendance en protéines végétales de la France. Grâce aux financements du projet Ecophyto, le projet R2D2 pose une première pierre d’un édifice beaucoup plus vaste : produire des protéines végétales françaises de manière durable, dans ces territoires, les zones intermédiaires, où les alternatives aux céréales sont peu nombreuses.
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