Débarquement : le monde agricole, témoin et acteur.
Il n'est pas chose aisée de retrouver les vestiges du passé. Avec les Archives départementales du Calvados, une plongée au cœur de la Seconde Guerre mondiale est possible en images. On y découvre des clichés de fermes qui prouvent l'engagement du monde agricole pour son travail, jusqu'au bout.
![Malgré l'Occupation, le travail continue dans les exploitations agricoles. Réf. "Une ferme normande en première ligne" durant la bataille de Normandie, 1944. AD14, 2Fi/693](https://medias.reussir.fr/eure-agricole/styles/normal_size/azblob/2024-05/0716a9820136608a6a98201362ca6av_.jpg?itok=Yu1PJaJp)
![C'est la période de la moisson. La récolte des foins bat son plein malgré les combats. Réf. La récolte du foin, 1941, du côté de Vire, don Charles Cazin. AD14, 108Fi/30](https://medias.reussir.fr/eure-agricole/styles/normal_size/azblob/2024-05/d3a3b88201366b7a3b88201369ba3bv_.jpg?itok=r1LeKghv)
![Tous au travail malgré la guerre qui gronde. Réf. " Malgré l'occupant, il faut assurer les moissons ", 1940-1944, don Guy Lemessier. AD14, 108Fi/33](https://medias.reussir.fr/eure-agricole/styles/normal_size/azblob/2024-05/3c59de8201366ef59de820136e369dv_.jpg?itok=ebhuZD75)
![Extrait du rapport du maire de Tailleville sur juin 1944 (sans date). Les habitants de la commune, évacués vers Saint-Aubin-sur-Mer, sont revenus pour s'occuper des bêtes à la ferme Cassigneul. Réf. AD14, 780Edt/16](https://medias.reussir.fr/eure-agricole/styles/normal_size/azblob/2024-05/a77fde82013668b7fde8201364f7fdv_.jpg?itok=j-xNkuy_)
![Lors des bombardements, de nombreuses familles se sont réfugiées dans les fermes. Réf. "Évacuation de familles normandes dans les fermes", 1944. AD14, 10Fi/3 (n° 243)](https://medias.reussir.fr/eure-agricole/styles/normal_size/azblob/2024-05/7e37ba8201366c147ba820136a547bv_.jpg?itok=nBVpube8)
![Le Débarquement et la Bataille de Normandie ont causé la mort de 20 000 civils en Basse-Normandie, dont 8 000 dans le Calvados. Réf. Réfugiés normands quittant une ferme prise sous le feu de l'artillerie anglaise, 1944. Cliché : Agence Fama. AD14, 10Fi/3 (n° 278)](https://medias.reussir.fr/eure-agricole/styles/normal_size/azblob/2024-05/4069de8201366b669de820136aa69dv_.jpg?itok=ExrpVAD6)
![Raymond Lechevalier, cultivateur à Saint-Sylvain, s'est engagé avec sa femme comme résistant du Libération-Nord (OCM et ORA). Le couple a caché dans sa ferme des réfractaires au Service de travail obligatoire (STO). L'homme a été exécuté lors du massacre de la maison d'arrêt de Caen.](https://medias.reussir.fr/eure-agricole/styles/normal_size/azblob/2024-05/e6e66e8201366eae66e820136bee66v_.jpg?itok=owclNlBU)
![Aux Archives départementales du Calvados, point d'enfilade de haies, mais " 60 km linéaires de documents " ayant vocation à être conservés pour l'éternité, explique Élisabeth Olive, directrice adjointe. LM](https://medias.reussir.fr/eure-agricole/styles/normal_size/azblob/2024-05/57801e820136630901e82013664901v_.jpg?itok=_jM7UanO)
Dans un mois, la Normandie viendra de fêter le 80e anniversaire du Débarquement et de la Bataille de Normandie. Nul doute que le moment sera marquant pour les habitants et les touristes.
Si les yeux sont rivés sur les plages, témoins de la Libération, la campagne où le monde agricole œuvre fut aussi le théâtre de la Seconde Guerre mondiale. Dans l'exposition temporaire nommée "Calvados, 6 juin 1944. Le jour J dans l'œil des civils", les Archives du Calvados nous le rappellent à travers des documents originaux.
Mémoire collective
"Les Allemands avaient interdit les photos", remarque Élisabeth Olive, directrice adjointe des Archives départementales du Calvados. De cette époque, restent les archives publiques bien sûr : "Tout ce qui émane des services de l'État dans le département : la préfecture, les sous-préfectures, les communes. C'est obligatoire de nous les donner." Auxquelles s'ajoutent les archives privées : "Ce qui provient de particuliers, d'entreprises, etc. C'est très varié et c'est au bon vouloir des donateurs." À ce titre, un appel aux dons a été lancé par les Archives 14 pour retrouver des documents (voir site). "Nos archives ne sont pas classées par thème, mais en fonction de l'administration qui les a produites. Il est donc difficile d'identifier en tant que tels les agriculteurs", reconnaît-elle.
Plus de 1 000 dossiers non classés relatent les dommages de guerre agricoles et bâtiments publics. C'est donc une véritable chasse aux trésors où il faut s'armer de persévérance et de patience pour essayer de dénicher le témoignage ou le cliché qui fera écho.