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Dans les BAC de l'Eure : l'eau en reconquête de qualité.

La Chambre d'agriculture de l'Eure a réuni, le 2 décembre dernier à Hébécourt, les agriculteurs concernés par les BAC (Bassin d'Alimentation des Captages) d'Elbeuf-en-Bray, Hébécourt, St-Paër et Bézu-St-Eloi. Quels acquis depuis la mise en place d'un programme d'actions en 2019 et quid de la nouvelle mouture ? Eléments de réponse.

230 exploitations représentant 20 000 ha de SAU (Surface Agricole Utile) réparties sur 42 communes sont concernées.
230 exploitations représentant 20 000 ha de SAU (Surface Agricole Utile) réparties sur 42 communes sont concernées.
© TG

Quel résultat sur les BAC depuis 2019 sachant que toute goutte d'eau tombée sur le territoire est susceptible de tomber dans un captage ? « Les objectifs de qualité de l'eau ne sont pas atteints », ont répondu en coeur Caroline Fournial (Syndicat d'eau du Bray Sud) et Sarah Pollet (Chambre d'agriculture de l'Eure) lors d'une réunion de restitution qui s'est déroulée le 2 décembre dernier à Hébécourt.

 

ETREPAGNY EN SURSIS ?

Brut de décoffrage, le diagnostic pourrait faire mal mais une analyse approfondie impose un peu plus de nuance. Du côté des nitrates, stabilité sur St-Paër, grande variabilité sur Hébécourt, augmentation sur Bézu-St-Eloi pendant qu'Etrépagny pourrait être fermé. Versus phytosanitaires, pas de dépassement des normes à Elbeuf-en-Bray sauf concernant les molécules filles de l'atrazine. A Bézu-St-Eloi, on retrouve un cocktail plus important dont des métabolites de chloridazone, un herbicide utilisé dans la culture de la betterave sucrière interdit à la vente depuis 2019.

Ce ne sont là que quelques résultats d'indicateurs pris à la volée que la profession agricole ne remet pas en cause. Certaines voix se font cependant entendre. Quelle est la part exacte de responsabilité des pratiques agricoles dans ce bilan en demi-teinte ? « Il faudrait doser la pollution agricole. On peut le faire mais c'est une question de coût », a-t-on pu entendre pendant qu'un autre fait remarquer que « l'atrazine du côté de Bézu-St-Eloi date du temps de la SNCF ». Pour autant, vouloir remonter le temps ne résoudrait pas tout. « Une molécule de nitrate, au bout de 20 ans, c'est la même quelle que soit son origine ».

 

ET MAINTENANT ON FAIT QUOI ?

Face à cet enjeu de société que constitue la reconquête de la qualité de l'eau, les agriculteurs sont proactifs quoiqu'on en dise ou l'on en pense (lire en page 2 de notre édition du 17 novembre dernier). « On ne travaille pas pour des résultats sur un temps court », fait remarquer l'un d'eux. Il faut poursuivre l'expérimentation pour acquérir des connaissances et dégager des pistes résilientes. La Chambre d'agriculture propose un nouvel outil plus pédagogique et plus parlant. « Laisser les repousses de colza 8 semaines, mettre en place un couvert après le lin quand il est sorti de la parcelle au 20 août, raisonner la fertilisation de toutes les cultures afin d'obtenir un solde inférieur ou égal à 40 (...) », entre autres recommandations.

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