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Dans la filière de la viande bovine, la loi EGAlim et après ?

Comme chaque année, la Fédération Nationale Bovine organise ce qu’elle appelle « la tournée régionale » qui permet aux fédérations, aux éleveurs d’échanger avec leurs responsables nationaux.

© SG

Comme chaque année, la Fédération Nationale Bovine organise ce qu’elle appelle « la tournée régionale » qui permet aux fédérations, aux éleveurs d’échanger avec leurs responsables nationaux.

Cette année Cédric Mandin, secrétaire général de la FNB, est venu dans les locaux de la FNSEA 76 le vendredi 6 décembre dernier pour rencontrer les producteurs des régions Normandie et Hauts-de-France.

Tout au long de la matinée, la question en filigrane a été le revenu des producteurs.


LES EGA ET MAINTENANT

Un an après la loi découlant des états généraux de l’alimentation, la signature du plan de filière adopté au sein de l’interprofession Interbev par les 13 familles la composant, le constat est fait que le déploiement dans la filière est laborieux. L’encadrement des promotions semble respecté même si les distributeurs commencent à jouer sur les mots.

Le point important du plan a été la reconnaissance des coûts de production mais sa traduction dans les relations contractuelles entre les éleveurs et l’aval est plus délicate. « Les organisations de producteurs ont un grand rôle à jouer. Elles doivent proposer des contrats incluant les modalités de construction de prix fondés sur les coûts de production. Nous devons sortir des habitudes où ce sont les acheteurs qui rédigent les contrats » a insisté Cédric Mandin. La segmentation par les Labels rouges est un moyen de différenciation qui doit s’inscrire dans le déploiement de la contractualisation inscrite dans le plan de filière. L’objectif étant de 40 % de l’offre nationale de la viande bovine d’ici fin 2022.

Les OP reconnues (commerciales ou non) doivent s’emparer rapidement de ces ouvertures pour changer les habitudes.

Olivier Leroux, président de la section bovine de Natup, « fait remarquer que c’est difficile mais qu’il est important de s’inscrire dans cette logique. »

 

LE MORAL DES PRODUCTEURS EN BERNE

Selon le suivi depuis 1997 de l’évolution du prix moyen pondéré des gros bovins et l’indice de prix à la consommation Insee publiés par l’Institut de l’élevage, le prix stagne alors que l’IPC progresse régulièrement depuis le début de l’étude. Ce n’est donc pas un problème de pouvoir d’achat selon Patrice Faucon, président de la FNSEA76. Ce n’est pas non plus un problème de surproduction, l’institut constate une baisse 183 000 têtes (5 %) du cheptel allaitant de juillet 2016 à juillet 2019 à laquelle s’ajoute une baisse des naissances de 237 000 veaux entre les deux campagnes de vêlage.

En parallèle, la consommation de viande bovine en France calculée par la méthode du bilan (production française + importation - exportation) reste quasiment stable. « On note surtout un changement des habitudes de consommation avec une croissance des repas pris hors domicile et une érosion des ventes en GMS » selon Cédric Mandin. Malgré cela, il n’y a pas de signe positif de l’aval ce qui s’ajoute aux difficultés climatiques et sociétales que les éleveurs subissent.

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