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Croissance confortable pour le colza en Normandie.

Les voyants « biomasse » et « qualité des pivots » sont au vert dans une majorité des secteurs. Les gros colzas pourraient bientôt perdre des feuilles. Pour maintenir le cap, il faut rester vigilant quant à l’évolution des infestations de larves d’altises.

© PIXABAY

Les levées précoces, les reliquats azotés élevés et les cumuls de températures,tout particulièrement entre le 20 octobre  et le 25 novembre, ont profité à la culture. Les biomasses des colzas en Normandie et Ouest Ile-de-France sont dans la moyenne haute de ces dernières années (autour de 1,5 kg/m²pour les données collectées à ce jour). Les implantations automnales sont dans l’ensemble très correctes, à l’exception de certains secteurs du sud Ile-de-France et Perche ornais qui ont crucialement manqué d’eau en fin d’été. Les pivots sont de bonne qualité avant le repos hivernal. L’élongation automnale (le plus souvent < 4 cm) est observée dans de nombreuses situations. Il faut dire que les peuplements semblent assez denses cette année, sans doute en lien avec des peuplements jugés trop clairs la campagne dernière.

La progression des infestations de larves d’altises est observée en Normandie notamment, à la faveur des températures douces de novembre. En moyenne, entre 30 et 50 % des parcelles sont au seuil de risque d’après les derniers BSV. On note cette année que les traces sur pétioles ne reflètent pas toujours systématiquement le réel niveau d’infestation (larves très « baladeuses » en novembre ou présence de larves de diptères). Les colzas sont très développés et ne présentent généralement pas de signe de faim d’azote. C’est un atout indéniable pour limiter les dégâts ultérieurs conditionnés par la présence de larves durant l’hiver, la dynamique de croissance hivernale puis les conditions de reprise/début montaison.

 

UN MOIS DE NOVEMBRE DOUX ET PEU ARROSÉ

Les applications de propyzamide (Kerb Flo, Ielo…) pour gérer les graminées ont débuté. Les bonnes conditions (pluie et baisse de température) se sont fait attendre, le mois de novembre ayant été doux et peu arrosé (moins de 25 mm cumulés en novembre dans de nombreuses secteurs du 27, 61 et Ile-de-France). Les adultes d’altises d’hiver ont été surtout actifs du 20 septembre jusqu’au 20 octobre, touchant essentiellement les colzas levés tardivement. Les colzas germés avant le 1er voire 5 septembre ont cette année esquivé les attaques insurmontables. Les pucerons verts ont été relativement peu présents cet automne. Comme depuis 3 ans, la fin d’été 2020 a été propice aux mouches du chou dans plusieurs secteurs. L’obtention de gros pivots avant hiver réduira les impacts qui restent le plus souvent superficiels.

Sous forme de foyers d’infestations, et de façon localisée, la hernie des crucifères est signalée dans certaines situations (pays d’Ouche, pays de Caux, bocage Calvadosien), y compris dans des parcelles n’ayant pas reçu de colza depuis longtemps. Le pathogène ne concerne quequelques parcelles. Les macules de phoma sont fréquentes cette année mais ne présagent pas pour autant de dommages réels pour les variétés TPSphoma. La cylindrosporiosea été signalée par endroit, il faudra surveiller attentivement son évolution en sortie hiver.

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