Aller au contenu principal

Circuits courts : réponse partielle aux interrogations.

Services de l'Etat, Département et Chambre d'agriculture, après avoir déjeuné à la cantine de l'école primaire Paul Eluard de Gisors, ont visité le 6 février dernier la Fermette bio de l'Epte. Pour Simon Babre (préfet de l'Eure), une façon d'illustrer que "les circuits courts constituent une des réponses aux interrogations entendues ces derniers jours".

La loi Egalim fixe l'objectif d'au moins 50 % de produits durables, notamment sous signe d'identification de l'origine et de la qualité (Siqo), dans les repas servis en restaurants collectifs. "Nous ne sommes qu'à 17 % de cette obligation dans le département. Nous sommes dans une phase d'appropriation des outils", reconnait Simon Babre. Raison supplémentaire pour porter un focus sur les trains qui arrivent à l'heure du côté de Gisors. Mardi 6 février, le préfet de l'Eure et Alexandre Rassaërt (président du Département), accompagnés notamment de Françoise Moncada (directrice de la Dasen), François Landais (directeur de la DDTM), Anne-Marie Griffon-Picard (directrice de la DDPP) et Gilles Lievens (président de la Chambre d'agriculture) ont plongé en immersion dans une belle mécanique de circuit court. Après avoir déjeuné à la cantine de l'école primaire Paul Eluard de Gisors, la délégation a visité la Fermette bio de l'Epte en compagnie des maîtres des lieux, Aurélien et Jennifer Thibaux, installés au 29 rue d'Eragny à Gisors depuis 2013. Et c'est avec passion et une dose de philosophie qu'ils ont conté leur histoire et commenté les chiffres de leur écosystème. "Mieux servir mon pays pour nourrir les gens. Un pont à construire, un fossé à combler entre l'agriculteur et le consommateur", a évoqué notre maraîcher, ex-cadre bancaire qui aurait pu faire carrière dans l'armée.

520 exploitations en circuits courts

La Fermette bio n'est pas seule dans l'aventure. "Dans l'Eure, 520 exploitations pratiquent le circuit court", a rappelé Gilles Lievens. "Cela présente un double intérêt : une diversification pour le producteur et un meilleur revenu. C'est en partie notre alimentation de demain.  C'est aussi un lien avec la société et la perspective d'une meilleure reconnaissance de notre métier d'agriculteur".

"Il faut continuer à faire des efforts pour atteindre les 50 % mais ça ne se fait pas en un claquement de doigt. Il faut que la logistique suive. Il y a des questions très techniques qui se posent mais il faut arriver à faire mieux rapidement", a rebondi Alexandre Rassaërt. Et le patron du Département de porter au passage une banderille sous la forme d'un possible " haussement de ton vis-à-vis des collèges".

La solution est parfois sous la serre ou dans le champ. "Des légumes de saison, des variétés qui se conservent, un bon calibrage des légumes pour moins d'épluchage, une adaptation au calendrier scolaire, des volumes minimaux pour ne pas livrer 20 € de marchandise alors que le coût horaire de la main-d'œuvre est de 19 €", propose, entre autres, Aurélien Thibaux. Elle aussi en partie à l'école : "méfiez-vous des gens qui conçoivent les cantines scolaires", en guise de complément.

2 € 27 de matière première agricole

En attendant, la ville de Gisors se félicite de son service de restauration scolaire qui produit quotidiennement environ 800 repas pour desservir les quatre écoles municipales. "Le service fonctionne avec un budget annuel en 2023 de 285 000 €, uniquement pour la restauration scolaire, et un prix de revient à 2,27 € par enfant, en matière première, déjeunant à la cantine en période scolaire, mais avoisine les 12 € en incluant les charges de personnel et de structure. Les tarifs pour un couple avec un enfant vont de 1,67 € à 4,20 € pour les Gisorsiens et 5 € pour les extérieurs", précise-t-on du côté de la mairie. Concernant la loi Egalim, 40 % du budget est consacré aux produits Siqo dont 31,2 % HVE et 8,8 % de bio.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

C'est avec le cœur et sans IA que Gilles Lancelin a rendu hommage à Anne Corson. La juriste, qui fait valoir ses droits à la retraite, a mis en avant "le côté humain qui règne chez AS 27 et cette capacité à faire confiance".
Digitalisation et IA au menu des travaux d'AS 27.
Avec la digitalisation et l'IA (Intelligence Artificielle), les tâches standardisées vont s'automatiser. Le métier de comptable…
Un au revoir ému à Amélia Ocana, grande dame du droit rural

Après 38 années de dévouement au service des agriculteurs de l'Eure, Amélia Ocana tire sa révérence. C'est avec émotion qu'…

Figure 2 : cumuls de pluies du 25/03 au 15/05/2025.
Continuer à protéger les linières contre les maladies.
Les linières se situent actuellement entre les stades 10 et 70 cm en fonction des dates de semis et des secteurs. Une…
Rouilles : vigilance à l'approche de la floraison.
Bien que néfaste pour la plupart des cultures, le manque d'eau aura au moins participé à une pression maladie particulièrement…
Terres de Jim 2025 : la dynamique est lancée !

Dans le cadre de l'organisation des Terres de Jim 2025 qui auront lieu les 12, 13 et 14 septembre, l'équipe organisatrice de…

Le stand JA n'a pas désempli. les baptêmes en tracteur constituent une valeur sûre.
Champs en fête après la tempête
Le coup de vent du 13 juin a quelque peu perturbé le démarrage de « Champs en fête » qui s'est tenu ce week-end. Tard…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 185€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole