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Biosécurité et bien-être animal au service du bien-être des éleveurs.

Le GDS de l’Eure a accueilli le séminaire des GDS du Grand Ouest du 22 au 24 juin à Evreux.

Eric MEENS lors du séminaire des GDS du Grand Ouest
du 22 au 24 juin au Palis de Joséphine à Evreux.
Eric MEENS lors du séminaire des GDS du Grand Ouest
du 22 au 24 juin au Palis de Joséphine à Evreux.
© DR.

Les GDS du Grand Ouest travaillent ensemble à l’amélioration de la gestion sanitaire en élevage depuis plus de 30 ans. Grâce à la mise en commun de moyens humains, réflexions, et de moyens financiers les GDS proposent aux éleveurs des méthodes de suivi sanitaire de leurs élevages via des indicateurs de santé, des outils adaptés de dépistage.

Ces travaux sont enrichis en permanence des réflexions et pistes nouvelles issus des rencontres entre les différents acteurs des GDS, éleveurs, vétérinaires, techniciens.

 

Des notions liées indéfectiblement

Le docteur Julie Renoux, vétérinaire conseil au GDS de l’Eure, a rappelé l’importance de ces différentes notions et leur interdépendance. Ainsi, en répondant aux exigences des 5 libertés fondamentales des animaux pour leur bien-être, les éleveurs travaillent à la prévention des maladies.

Julie Renoux a rappelé que les « GDS sont, au service des éleveurs, de leur bien-être et de celui de leurs animaux, au travers des soutiens techniques et financiers » et que le travail de prévention engagé par les GDS constitue la pierre angulaire de toute politique de biosécurité.

Enfin, le docteur Renoux a ouvert la discussion en indiquant que « maintenir un troupeau en bonne santé c’est trouver un équilibre entre la réduction de la pression infectieuse et le développement de l’immunité ».

 

Vers un nouvel indicateur pour la maladie de Mortellaro

De nombreux troupeaux laitiers sont pénalisés par le développement de la maladie de Mortellaro ou dermatite digitée.

Afin de repérer précocement les élevages porteurs, les GDS du Grand Ouest ont mis au point, avec un fournisseur de kit d’analyse, un outil de dépistage sur lait de tank. Le docteur Thomas Aubineau, vétérinaire conseil de GDS Bretagne, est venu présenter les dernières avancées à ce sujet. Un indicateur devrait être disponible prochainement.

Le GDS de l’Eure ne manquera pas d’informer les éleveurs eurois dès que l’outil sera disponible.

Dans son propos, le docteur Julie Renoux a insisté sur l’importance de la résistance des animaux. En effet, la résistance des animaux se travaille via l’immunité, la nutrition, le bien-être, la génomique, toutes des notions interdépendantes.

 

La Nutrition Santé indissociable de toute politique de prévention sanitaire.

Ce chapitre nouveau de la prévention santé a été ouvert par le docteur Eric Meens, vétérinaire conseil du GDMA 76. Nombreux sont les exemples illustrant cette notion. Ainsi, l’alimentation des nouveau-nés au cours des premières semaines de vie influence de manière décisive le niveau de performance futur de l’organisme. Ce phénomène est appelé « programmation métabolique ».

Les études menées en Grand Ouest ont mis en évidence l’importance de la Baca dans la préparation au vêlage et l’impact du non-respect des exigences sur le développement éventuel de la clinique Paratuberculose. Le rôle des omégas 3 dans la limitation de l’inflammation chronique ont aussi été documentés. Les travaux récents menés par Eric Meens ont mis en avant le rôle décisif de l’amidon dans les aliments en particulier dans la gestion du risque de dysbiose. Ainsi Eric Meens a rappelé que « nous ne nourrissons pas la vache mais son microbiote ».

Enfin et pour poursuivre sur la voie de la prévention, le docteur Julie Renoux avait demandé à Loïc Legrand, ingénieur chez Labéo, de venir présenter l’outil métagénomique et son exploitation en prévention sanitaire. De nombreux espoirs sont fondés sur l’utilisation de cette technique de l’analyse de l’environnement à l’analyse du microbiote ruminal.

 

Travailler ensemble au service des éleveurs.

L’objectif de biosécurité au service du bien être des éleveurs constitue le leitmotiv des GDS. Une table ronde sur les différentes modalités d’intervention en biosécurité a été organisée et a permis à chaque GDS de présenter ses spécificités en la matière, formation, audit, accompagnement, communication.

Le président du GDS de l’Eure, Bernard Gerlach, dans sa conclusion des travaux, a rappelé que la mutualisation des expériences et des projets en Grand Ouest est gage de réussite. De plus, Bernard Gerlach a remercié le Conseil départemental pour son fort engagement auprès des éleveurs eurois dans la lutte sanitaire.

Le séminaire ébroïcien a permis de mettre en avant et de conforter la volonté des GDS du Grand Ouest de poursuivre ensemble leurs travaux communs au service du bien-être des éleveurs via la prévention et la lutte sanitaires.

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