200 agriculteurs devant le Conseil d'État.
C'est un véritable coup de force que les agriculteurs ont mené mardi 14 décembre devant le Conseil d'État à Paris. Au petit matin, devant l'institution, près de 200 agriculteurs venus de tous les départements du Grand bassin parisien ont débarqué plaques de tôle, palettes, terre, paille et ont allumé un feu.
![La délégation euroise devant le Conseil d'État.](https://medias.reussir.fr/eure-agricole/styles/normal_size/azblob/2024-01/DO7NPCI91_web.jpg?itok=HgeIE1zW)
En l'absence des forces de l'ordre durant près d'une heure, les élus agricoles des différents départements ont pris le temps de s'exprimer. « Nous avons le sentiment que le Conseil d'État est devenu un deuxième Gouvernement et notre incompréhension est totale vis-à-vis des décisions prises », a scandé le président de la FNSEA Grand bassin parisien, Damien Greffin, évoquant l'annulation par le Conseil d'État du décret sur les Zones de non-traitement l'été dernier. « Le principe de précaution est devenu un principe d'inaction et ces gens-là n'ont pas conscience de la proportionnalité de leur décision, a-t-il ajouté. Avec le délai de prévenance, il faudrait contacter tous les riverains à chaque fois qu'on sort un tracteur. Mais y a-t-il des gens qui savent de quoi ils parlent ? ».
Après ce temps d'échanges, les manifestants ont été encerclés par les forces de l'ordre dans une atmosphère qui s'est rapidement tendue. Après plus d'une heure de face-à-face, plus de la moitié d'entre eux ont été arrêtés, fouillés et emmenés en bus au commissariat où ils ont été placés en garde à vue une bonne partie de la journée.