Aller au contenu principal

Une bouteille de cidre par semaine éloigne la crise et sauve le verger.

Il suffirait que chaque foyer normand achète une bouteille de cidre par semaine pour sauver la filière cidricole malmenée par la crise sanitaire du Covid-19.

Pierre Le Baillif (président de JA Normandie) et Jean-Luc
Olivier. La filière cidricole travaille à la segmentation et à la
diversification de ses produits pour séduire de nouveaux clients grâce à des produits aux goûts diversifiés (bruts, doux, rosés…), de nouveaux conditionnements, des campagnes de promotion tendant à faire connaître des recettes et associations mets-cidre, et à introduire de nouveaux moments de consommation (apéritif, consommation hors repas).
Pierre Le Baillif (président de JA Normandie) et Jean-Luc
Olivier. La filière cidricole travaille à la segmentation et à la
diversification de ses produits pour séduire de nouveaux clients grâce à des produits aux goûts diversifiés (bruts, doux, rosés…), de nouveaux conditionnements, des campagnes de promotion tendant à faire connaître des recettes et associations mets-cidre, et à introduire de nouveaux moments de consommation (apéritif, consommation hors repas).
© DR:

En mars : 50 % du chiffre d’affaires 2019, en avril : 35 %, en mai : 10 % (chiffre arrêté au14 mai)... Jean-Luc et Nathalie Olivier, producteurs et transformateurs de pommes à cidre (23 produits différents en références) à Crouttes (61) ont fait leurs mauvais comptes 2020. A la Galotière, en plein coeur de la zone AOP Pays d’Auge, l’exploitation avec ses 45 hectares de pommiers produit 90 000 bouteilles par an. Mais le Covid-19 fait souffler un vent de panique dans le verger. On a fait appel au chômage partiel en divisant les effectifs par deux mais cela ne suffira pas pour passer le cap. Si des mesures structurelles ne sont pas prises, on risque d’entendre le bruit des tronçonneuses un peu partout en Normandie dans les prochains mois. Un arbre sur trois serait menacé.

 

SE RÉINVENTER

« On essaye de se réinventer pour redynamiser les ventes », assure Olivier qui, « à 53 ans et en vitesse de croisière », plaint plus particulièrement les jeunes installés. Le seul débouché encore existant en cette mi-mai, ce sont les magasins bio. En temps normal, il commercialise 20 % de sa production à la ferme, 20 % via la grande distribution, 20 % en restauration, 10 % à l’export et le reste en magasins touristiques. Le confinement a tout bloqué et pas de quoi faire sauter les bouchons au lendemain du déconfinement. « Le cidre est un produit convivial mais pas de première nécessité », regrette Thomas Pelletier, président de la Fnpfc (Fédération nationale desproducteurs de fruits à cidre). « Pour les 350 transformateurs, 15 artisans et 3 structures plus importantes, c’est quasiment zéro de chiffre d’affaires depuis 3 mois pour la filière cidricole normande ».

« Dommage ! Depuis 2 ans, le cidre était dans une vraie dynamique, renchérit Arnaud Didier (oenologue à la Maison cidricole de Normandie). En plein élan, on se prend une claque monumentale. On compte sur les Normands pour nous aider ». Un appel à l’aide dans le respect de la loi Evin puisqu’il suffirait que chaque foyer normand achète une bouteille de cidre par semaine pour sauver un patrimoine et des milliers d’emplois. Pas de quoi « prendre une cuite » mais un acte citoyen d’autant plus « qu’on peut aussi cuisiner au cidre », insiste Anne-Marie Denis, présidente de la Fdsea de l’Orne.

Pendant ce temps, Didier Guillaume (ministre de l’Agriculture) et Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et normand) se penchent au chevet de la filière viticole. Du côté de la pomme à cidre, on aimerait aussi en croquer un peu... A suivre !

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Michael et Cornelia Horsch entourés de toute l'équipe du démo tour.
Le retour du démo tour des établissements Josse.
Depuis plus de 10 ans maintenant les établissements Josse organisent tous les ans un démo tour, pour présenter leur gamme de…
Récoltes, climat, réglementation : le préfet de l'Eure échange avec Jonathan Lerat.
À Bournainville-Faverolles, le préfet en visite d'exploitation post-moisson.
Une rencontre chez les associés Jonathan et Adeline Lerat, frère et sœur, au cœur d'une exploitation familiale diversifiée pour…
Évolution des surfaces colza en ha en Normandie
et Ouest Île-de-France.
Colza : bilan de campagne 2024-2025.
2025 a offert un très bon, voire un excellent, bilan aux producteurs de colza en Normandie et dans l'Ouest de l'Île-de-France.…
Les JA de Seine-Maritime en Copil le 25 août. « Il y a une très bonne équipe », précise Jean, qui remercie chacun pour son implication.
Terres de Jim : dernière ligne droite.
Les 12, 13 et 14 septembre, Vieux Manoir accueillera les Terres de Jim. Les Jeunes agriculteurs du département en charge de…
Alex et Karine ont repris une boutique de fleuriste.
"C'est un commerce de proximité."
Quatre ans après sa création, la Ferme Germare installe 120 casiers en centre-ville de Pont-Audemer.
L'événement, qui promet convivialité et partage, a nécessité 18 mois de préparation et d'implication des membres du syndicat Jeunes départemental, appuyé par le National.
Terres de Jim s'installe  à Vieux-Manoir.
Du 12 au 14 septembre, Vieux-Manoir va vivre au rythme de Terres de Jim. Portée par les Jeunes agriculteurs du département (…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 185€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole