Aller au contenu principal

Trier et recycler les déchets est entré dans les mœurs.

Au Gaec des Deux Rives à Heubécourt-Haricourt (27), trier et recycler les déchets agricoles est entré dans les mœurs, voire les cœurs. Les 3 associés, le salarié et les stagiaires ne se posent même plus la question. Point de départ il y a 20 ans avec la naissance d’Adivalor. Manuel Gavelle faisait partie des pionniers.

A l’instar de Manuel Gavelle, agriculteur-ambassadeur
Adivalor, 300 000 agriculteurs, 1 300 opérateurs de collecte
et 350 industriels sont engagés dans la filière de recyclage des
déchets agricoles.
A l’instar de Manuel Gavelle, agriculteur-ambassadeur
Adivalor, 300 000 agriculteurs, 1 300 opérateurs de collecte
et 350 industriels sont engagés dans la filière de recyclage des
déchets agricoles.
© TG

« Sur mon exploitation, ça fait 20 ans que l’on fait le tri de nos déchets.  Au début, on pouvait penser que ça allait être fastidieux, mais aujourd’hui les gestes sont rentrés dans nos habitudes. On comprend toute l’importance de trier le volume de plastiques qu’on utilise, on sait qu’ils sont recyclés correctement, que c’est propre, c’est nécessaire pour la nature. On crée un cercle vertueux et économique ». Manuel Gavelle, ancien responsable de la section Lait de la FNSEA 27 et pendant longtemps impliqué dans l’interprofession laitière, n’est pas un perdreau de l’année. Jadis, avec Emmanuel Hyest, il a œuvré au développement des cultures intermédiaires alors « de l’environnement au recyclage des déchets agricoles, il y a une bonne cohérence », plaide-t-il.

 

On brûlait tout

Et de se replonger au siècle dernier. « Avant, on brûlait presque tout, une fois par semaine, le samedi ». Plus de 20 ans plus tard, on ne brûle plus rien, sauf les branchages et encore, cela fait 3 ans que Manuel n’a pas allumé un feu. Qui pourrait prétendre dans ces conditions que le monde agricole n’a pas fait d’énormes progrès en matière de protection de l’environnement ?

Bâches, bidons phytosanitaires ou lessiviels, gants de vétérinaire ou d’inséminateur, ficelles, filets d’enrubannage, essuies mamelles, papiers ou cartons de bureau, big-bag engrais ou semences (...), à chaque déchet son poste de stockage et son circuit de recyclage.  Pour les uns, c’est la fumière (essuies mamelles en ouate). Pour d’autres, les camions poubelles de Normandie Seine Aglo. Les déchets vétérinaires quant à eux transitent vers le GDS. Pour le reste, c’est Adivalor, un éco-organisme qui fête cette année ses vingt ans d’existence. Deux bennes bien remplies par an livrées en un point de collecte. En l’occurrence, le site de la coopérative Sevépi distant de 2 kilomètres.

Adivalor met à la disposition des agriculteurs des saches de différents volumes pour stockage intermédiaire. Manuel en a positionné un peu partout sur l’exploitation, mais de façon stratégique et raisonnée. Le stockage n’est plus une contrainte, mais un geste simple et rapide. Seul bémol exprimé par notre laitier : des saches recyclables qui résistent mal au soleil.

A chaque livraison, le Gaec reçoit une attestation de remise de déchets lui permettant de respecter un des volets de la CBPE (Charte de Bonnes Pratiques d’Elevage).

 

30 portraits

Pour son anniversaire, Adivalor organise une exposition photos « Recycler, c’est dans ma nature » lors du SIA (26 février au 6 mars). Elle met en lumière celles et ceux qui œuvrent au quotidien pour donner une seconde vie à leurs déchets agricoles. Une illustration concrète de la thématique de cette édition du SIA : « L’agriculture : notre quotidien, votre avenir ! »

Avec le photographe Didier Michalet, l’équipe Adivalor a sillonné la France afin d’immortaliser les gestes d’acteurs essentiels du recyclage.  A travers une série de 30 portraits, l’exposition valorise l’engagement des acteurs agricoles qui trient, collectent et recyclent au quotidien et font de cette filière, une filière d’excellence. On pourra y reconnaitre Manuel Gavelle, mais aussi Alain Robillard, producteur de lait dans l’Orne.

Prenez date.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Céline Lefevres entourée de son ancien et nouveau président. "La qualité du binôme président-directrice est fondamentale pour faire grandir l'entreprise en toute sérénité", insistent de concert Patrick Pottier et Gilles Lancelin.
AS 27 : Patrick Pottier passe le flambeau à Gilles Lancelin.
En cette année olympique, Patrick Pottier, président d'AS 27 (Accompagnement Stratégie Eure) depuis 2013, a passé le 11 …
De g. à d. : Céline Collet, Gaëlle Guyomard, Jean-François Chauveau, Gilles Picard, Guillaume Burel, Denis Letellier, Vincent Leborgne sont prêts à accueillir tout le monde le 16 mai à Beuzevillette.
L'édition MécaLive Ouest 2024 le 16 mai à Beuzevillette.
Un programme riche et varié d'ateliers attend les visiteurs tandis que plus de 80 exposants, 70 marques de matériels et des…
Des évolutions sur la fiscalité du foncier sont attendues.
Fiscalité et agrivoltaïsme au menu des propriétaires ruraux.
La fiscalité du foncier agricole et le cadre de développement de l'agrivoltaïque étaient à l'ordre du jour de la section…
Participez au programme Giverni.

Les bovins sont capables d'acquérir une résistance aux strongles de l'intestin et de la caillette. Peut-on mettre en évidence…

Plus de 3 000 cactus poussent sur l'exploitation de Jessy Charetiers.
La Normandie devient une terre à cactus 
Jessy Charetiers, jardinier-paysagiste indépendant installé à Courbépine (Eure), cultive plus de 3 000 cactus 100…
La charte a été officiellement signée le 16 avril lors d'un point agricole avec Simon Babre, préfet de l'Eure.
Charte de déontologie des contrôles.
Les agriculteurs ne sont pas des délinquants en puissance, mais ce ressenti est une pression qui pèse sur leurs épaules : comment…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 175€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole