Aller au contenu principal

Rencontre FNSEA 27-Parlementaires : un dialogue constructif pour défendre l’agriculture euroise

Le lundi 15 mai dernier, à l’occasion de leur rencontre semestrielle, les élus de la FNSEA 27 ont pu échanger avec les parlementaires et élus départementaux sur les enjeux agricoles actuels. Au côté du syndicalisme aîné, JA 27, la Chambre d’agriculture, Groupama, le Crédit Agricole, la coopération entre autres…

De gauche à droite : Christophe Chopin, co-président des JA 27 ; Anne-Laure Marteau, secrétaire générale de la Chambre 27 ; Amaury Levesque, président de la FNSEA 27 ; Stéphane Prévost, Vice-président de la FNSEA 27 ; Laurent Duclos, secrétaire général de la FNSEA 27
De gauche à droite : Christophe Chopin, co-président des JA 27 ; Anne-Laure Marteau, secrétaire générale de la Chambre 27 ; Amaury Levesque, président de la FNSEA 27 ; Stéphane Prévost, Vice-président de la FNSEA 27 ; Laurent Duclos, secrétaire général de la FNSEA 27
© FS

Destinée à poursuivre et consolider le travail engagé autour des différents dossiers agricoles et sur la défense de la ruralité, cette rencontre a été l’occasion d’échanger sur plusieurs sujets d’importance pour l’agriculture euroise.

Amaury Levesque, président de la FNSEA 27, a ainsi planté les enjeux de cet échange. La conjoncture, les moyens de production, la loi Egalim, les attentes sociétales et environnementales, les énergies renouvelables, la gestion de l’eau, l’avenir de l’élevage, les surtranspositions administratives, manque de main-d’œuvre, effet ciseaux prix/charge, les contrôles et le mal-être agricole ont tour à tour été abordés. Revenons sur certains d’entre eux.

 

point sur la situation des filières

Après une présentation de la ferme Eure, pour planter le décor, les représentants agricoles ont ainsi fait un point sur la situation des différentes filières animales et végétales. Sur la filière laitière, le premier point soulevé a été celui de la difficulté de renouvellement de génération et de l’attractivité du métier. La loi Egalim a donné un coup de pouce, le prix du lait a augmenté, mais sans commune mesure au regard des autres pays voisins.  Dans ce cadre, même les agriculteurs demeurent sensibles à la question du pouvoir d’achat des ménages, ils souhaitent exprimer toutes leurs réserves quant aux annonces de Bruno Le Maire sur la baisse des prix alimentaires à l’automne dont la presse s’est fait l’écho. Plus que jamais dans cette période de tensions sur les prix agricoles et alimentaires, les agriculteurs ont besoin de signaux positifs concernant l’application des lois Egalim. « Les trésoreries sont encore fragiles avec la hausse des charges. On espère que la loi Egalim jouera son rôle. A souligner aussi, la difficulté de développer certaines activités en élevage avec la complexité administrative pour, par exemple, monter un nouveau bâtiment. On attend votre soutien », a insisté Laurent Duclos, secrétaire général de la FNSEA 27.

Mme Anne-Laure Marteau, secrétaire générale de la Chambre 27, a expliqué la problématique de la filière bio, aujourd’hui en grande difficulté. Elle représente 3 à 4 % dans le département, avec une chute importante de la consommation. La perte du soutien de l’aide au maintien de l’agriculture biologique risque d’entraîner une « déconversion ». Des meuniers, précisait le président de Sevépi, Jérôme Charpentier, ne renouvellent pas leur contrat car il n’y a plus de consommation. Un coup dur pour les agriculteurs qui ont quitté l’agriculture conventionnelle, pris en tenaille entre une demande en berne et la flambée des coûts de production, la préférence donnée aux produits locaux, y compris dans nos collectivités. Un plan d’aide a été lancé par le gouvernement, mais il est loin d’être suffisant.

Sur les moyens de production et sur l’aspect distorsion de concurrence, c’est naturellement l’exemple de la filière betteraves et la non-reconduction cette année de la dérogation néonicotinoïdes qui inquiète les producteurs. L’attaque de pucerons est là, il existe actuellement deux molécules qui peuvent être utilisées, mais avec une moindre efficacité. Le risque de la perte de production, c’est l’enjeu de la pérennité de nos outils. Le ministre de l’Agriculture a annoncé un plan de soutien pour indemniser les impacts de la jaunisse. Un projet de loi a été déposé par l’un des députés eurois, Timothée Houssin pour trouver des alternatives. En attendant, il est à craindre un impact financier lourd cette année.

 

le mal-être en agriculture

Le dernier sujet abordé a été celui du mal-être en agriculture qui touche en effet de nombreuses familles agricoles. Or les difficultés sont souvent tues, par pudeur, par crainte, ou par méconnaissance des dispositifs d’appui. En outre, il n’est pas facile pour les proches ou les contacts de percevoir le malaise et de savoir comment aider. Repérer, alerter et orienter, tels sont les objectifs du réseau « Sentinelles » pour accompagner les agriculteurs en situation de fragilité.

La FNSEA 27 continue aujourd’hui de s’engager pour une agriculture innovante et durable pour mieux répondre aux défis de demain et favoriser l’installation de nouveaux agriculteurs. Pour clôturer cette rencontre, le président a sollicité à nouveau l’appui des parlementaires pour relayer les inquiétudes des agriculteurs sur les sujets évoqués.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Céline Lefevres entourée de son ancien et nouveau président. "La qualité du binôme président-directrice est fondamentale pour faire grandir l'entreprise en toute sérénité", insistent de concert Patrick Pottier et Gilles Lancelin.
AS 27 : Patrick Pottier passe le flambeau à Gilles Lancelin.
En cette année olympique, Patrick Pottier, président d'AS 27 (Accompagnement Stratégie Eure) depuis 2013, a passé le 11 …
Le fuseau retenu pour la ligne électrique aérienne 400 000 volts est celui dit "ligne existante" qui longe les lignes 400 000 et 25 000 volts existantes entre Rougemontiers et Quillebeuf-sur-Seine, pour rejoindre ensuite la zone industrielle de Port-Jérôme-sur-Seine. Une fois que la nouvelle ligne aura été mise en service, la ligne électrique 225 000 volts existante sera retirée.
Nouvel axe électrique 27/76 : il passera par l'existant.

À l'occasion d'un point presse le 11 avril dernier, responsables de l'État et de RTE ont réalisé un point d'étape sur le…

De g. à d. : Céline Collet, Gaëlle Guyomard, Jean-François Chauveau, Gilles Picard, Guillaume Burel, Denis Letellier, Vincent Leborgne sont prêts à accueillir tout le monde le 16 mai à Beuzevillette.
L'édition MécaLive Ouest 2024 le 16 mai à Beuzevillette.
Un programme riche et varié d'ateliers attend les visiteurs tandis que plus de 80 exposants, 70 marques de matériels et des…
Des évolutions sur la fiscalité du foncier sont attendues.
Fiscalité et agrivoltaïsme au menu des propriétaires ruraux.
La fiscalité du foncier agricole et le cadre de développement de l'agrivoltaïque étaient à l'ordre du jour de la section…
Participez au programme Giverni.

Les bovins sont capables d'acquérir une résistance aux strongles de l'intestin et de la caillette. Peut-on mettre en évidence…

La charte a été officiellement signée le 16 avril lors d'un point agricole avec Simon Babre, préfet de l'Eure.
Charte de déontologie des contrôles.
Les agriculteurs ne sont pas des délinquants en puissance, mais ce ressenti est une pression qui pèse sur leurs épaules : comment…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 175€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole