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Quelles opérations de maintenance réaliser avant la saison ?

Une moissonneuse-batteuse est une véritable usine sur roues. Son entretien d'avant saison est primordial pour limiter les temps d'immobilisation liés à des défauts de maintenance.

Les battes se remplacent par paire, en changeant simultanément
celle opposée, afin de garantir l'équilibre dynamique du
batteur.
Les battes se remplacent par paire, en changeant simultanément
celle opposée, afin de garantir l'équilibre dynamique du
batteur.
© JOHN DEERE

Une moissonneuse-batteuse est une véritable usine sur roues. Son entretien d'avant saison est primordial pour limiter les temps d'immobilisation liés à des défauts de maintenance.

La moissonneuse-batteuse demande une attention particulière avant la saison, surtout si vous n'avez pas eu la possibilité de la nettoyer correctement avant le remisage. À la sortie de l'hivernage, il est important de vérifier que les rongeurs n'aient pas élu domicile à l'intérieur. Pour la partie électronique, un contrôle visuel est à réaliser dans les moindres recoins, assorti d'une vérification des codes de diagnostic. Bien sûr, le moteur thermique, le circuit hydraulique et les différents boîtiers d'entraînement sont à vidanger et les filtres à remplacer selon les préconisations du constructeur. À défaut du renouvellement de l'huile, un contrôle du niveau s'avère nécessaire régulièrement. Si les vidanges ont été réalisées avant le remisage, il reste incontournable de refaire le tour des différents boîtiers lors de la reprise, car un joint spi peut, par exemple, rendre l'âme durant la période de non-utilisation. Pour éviter les mauvaises surprises durant la saison, certains constructeurs recommandent d'ailleurs de vérifier chaque jour le niveau d'huile du gros boîtier flasqué en bout de moteur thermique, qui transmet la puissance aux pompes hydrauliques et aux organes mécaniques. Il faut aussi penser à tous les graisseurs, sans apporter de graisse en excès. Les courroies demandent également une attention particulière. Il est important de s'assurer de leur bon état et de leur tension. Après avoir fait le tour de l'ensemble des points listés ci-après, la mise en route de la moissonneuse-batteuse est l'ultime contrôle. L'engagement des différents organes permet d'identifier des vibrations anormales et l'usure de roulements.

1 - Transmission et trains roulants

Le serrage des roues et la pression des pneumatiques sont les premières opérations à réaliser. Sur les machines équipées de chenilles, la bande de roulement en caoutchouc doit être correctement alignée et tendue. Il faut s'assurer de l'absence de fuite sur l'ensemble du circuit de la transmission hydrostatique.

 

2 - Plateforme de coupe

Le contrôle de l'état général de la plateforme de coupe permet de vérifier le niveau d'usure des patins inférieurs, des diviseurs et éventuellement des releveurs. Le boîtier entraînant le lamier se vidange ou non selon les marques. Il faut s'assurer de l'absence de jeu au niveau de la bielle assurant le mouvement alternatif des sections et de l'état de la courroie transmettant la puissance. Les sections et les doigts abîmés ou manquants sont à remplacer, comme les peignes des rabatteurs. Au niveau de la vis d'alimentation, les doigts escamotables sont à changer s'ils sont tordus ou cassés. Il peut parfois être nécessaire de rajuster le racleur situé derrière la vis. Les coupes à tapis demandent d'en ajuster la tension et de régler leurs racleurs. Enfin, le graissage du ou des cardans entraînant la coupe est important. Souvent oublié, le chariot de transport mérite un minimum d'attention, afin de s'assurer que ses feux fonctionnent et que ses pneus sont en bon état et bien gonflés, surtout qu'ils supportent des coupes de plus en plus lourdes. Il doit aussi être équipé d'un panneau « convoi agricole » bien visible et lisible.

 

3 - Convoyeur

Les chaînes du convoyeur sont à tendre en respectant les préconisations. Lors de ce réglage, il faut au préalable remplacer les barrettes tordues ou abîmées. S'assurer également que toutes les barrettes sont bien boulonnées, car si l'une d'elles se détache, elle peut entraîner une casse conséquente en passant dans toute la moissonneuse-batteuse, du système de battage au broyeur.

 

4 - Système de battage

- Machines conventionnelles

Le batteur, le tire-paille, le ou les séparateurs rotatifs, ainsi que le tambour réceptionnant la récolte en bout de convoyeur (APS chez Claas par exemple) sont à vérifier. Leurs battes, plots ou tôles doivent être en bon état et bien fixés, pour éviter toute perte, inexorablement synonyme de casse. Sur le batteur, en cas de remplacement d'une batte, il est important de changer simultanément celle opposée, afin de préserver l'équilibre dynamique. Le contre-batteur et les contre-séparateurs sont à contrôler et à nettoyer. Dans certains cas, il arrive que la partie avant du contre-batteur soit obstruée par de la terre et, dans ce cas, la moissonneuse-batteuse perd en performance, puisque sa surface de battage est réduite.

-  Machines à rotor axial

Sur les moissonneuses-batteuses dites axiales, il est nécessaire de vidanger les boîtiers d'entraînement du ou des rotors longitudinaux. Certaines comme les CR de New Holland disposent d'un silentbloc entre chaque boîtier et le rotor, dont le bon état est à vérifier. Les battes et/ou plots sont à contrôler, comme la propreté et l'intégrité des corbeilles.

 

5 - Secoueurs ou rotors

Les secoueurs sont animés par des vilebrequins. Ils sont équipés de paliers en bois ou de roulements, dont l'état est à contrôler. Il peut être utile de s'assurer, sur les machines battant du maïs, que les secoueurs à fond fermé ne sont pas obstrués par les résidus de récolte.

Sur les moissonneuses-batteuses hybrides équipées d'un ou deux rotors de séparation à la place des secoueurs, la vidange et le niveau d'huile des boîtiers sont à réaliser régulièrement, selon les préconisations du constructeur.

 

6 - La table de préparation

La table de préparation (ou de réception) assure un premier tri par densité et doit être maintenue propre. Elle se compose de vis sans fin sur certaines machines, mais elle est majoritairement constituée d'une partie mobile aux mouvements de va-et-vient. De nombreux constructeurs ont équipé les tables de préparation classiques d'inserts amovibles en matériau composite, qui se retirent facilement par l'avant de la machine, afin d'en faciliter le nettoyage.

 

7 - Le caisson de nettoyage

Le mécanisme de réglage électrique des grilles demande un étalonnage, afin de garantir que l'information affichée en cabine corresponde bien à la réalité. Cette opération est l'occasion de vérifier que les moteurs électriques fonctionnent bien et que les bielles de réglages ne sont pas grippées. Il faut aussi, dans le cas de grilles en deux parties, que les niveaux d'ouverture soient bien les mêmes à gauche comme à droite. Également, les cribles utilisés doivent être adaptés à la culture récoltée.

 

8 - Elévateurs à grain et à ôtons

Les chaînes des élévateurs s'usent et sont donc à vérifier. Si elles sont mal tendues, les palettes des élévateurs frottent sur les parois et causent la casse de grains. Il ne faut bien sûr pas oublier de refermer les trappes situées à l'embase des élévateurs.

 

9 - Broyeur et éparpilleurs de menues pailles

Travailler avec des couteaux de broyeur bien tranchants est important pour garantir un travail de qualité et éviter la sur-
consommation de carburant. Pour éviter que les contre-couteaux se trouvent bloqués par les dépôts de matières, certains constructeurs recommandent d'actionner leur support tous les jours.

10 - Cabine

Le confort de conduite est essentiel. Il passe par un entretien de la filtration de la cabine. Des filtres encrassés ralentissent la circulation de l'air et abaissent les performances de la climatisation. Lors de cette intervention, il ne faudra pas oublier de nettoyer le hublot qui permet de visualiser la récolte dans la trémie.


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