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Le préfet reprend de la betterave et goûte à la pomme de terre.

Suite logique de sa visite du 17 avril à l'Hosmes après les semis, le préfet de l'Eure s'est rendu jeudi dernier sur un chantier d'arrachage de betteraves sucrières.

Simon Babre (préfet de l'Eure) et Alexandre Rassäert (président de l'Eure) ont fait un petit tour dans le poste de pilotage de la Ropa Tiger 6.
Simon Babre (préfet de l'Eure) et Alexandre Rassäert (président de l'Eure) ont fait un petit tour dans le poste de pilotage de la Ropa Tiger 6.
© TG

Le patron de la CGB Eure et son directeur (Alexandre Quillet et Benoit Carton), les présidents des syndicalismes agricoles jeune et ainé (Christophe Chopin et Amaury Levesque), les représentants de la Chambre départementale d'agriculture (Gilles Lievens et Anne-Laure Marteau), le directeur de la sucrerie St-Louis-Sucre d'Etrépagny (Alain Masereel), un outil intermédiaire en la personne de la présidente de l'UCDV, Laure Figereu, pour ne citer qu'eux... Dire que la filière betteravière est organisée et sait mobiliser se vérifie sur le terrain. Jeudi dernier, tous ces ambassadeurs ont embarqué in situ le préfet de l'Eure (Simon Babre), le président du Département (Alexandre Rassäert), le délégué interministériel pour la filière betterave (Henri Havard) et le directeur adjoint de la DDTM (Dominique Etienne) pour une immersion dans la plaine du Vexin. Une suite logique à une première prise de contact lors des semis du printemps dernier. Cerise sur le gâteau, le président de la FNSEA 27 y a ajouté la filière pommes de terre en guise de dessert avec en dénominateur commun des problématiques qui parfois se ressemblent.

 

2020 : ANNUS HORRIBILIS

Et si le sujet mobilise autant, c'est en partie parce que l'on a frôlé la correctionnelle. « Il faut se souvenir de la crise sanitaire de 2020. La filière a failli mourir. On est passé à côté de la catastrophe », a recontextualisé Alexandre Quillet. Cette crise, c'est la jaunisse virale qui a provoqué des baisses de rendements jetant le doute sur l'avenir de la filière tant du côté des producteurs que des industriels.

En 2023, on est revenu à meilleure fortune. Les pucerons sont arrivés précocement au 20 avril mais la pression a été faible du fait d'une moindre reproduction. Les planteurs, sans doute plus aguerris, ont mieux positionné leurs traitements. « Cette année, les rendements agronomiques seront dans la moyenne 5 ans de l'Eure, avec de très belles racines, mais avec un taux en sucre de betteraves assez faible, proche de 17° », pronostique la CGB. En revanche, les cours du sucre tiennent le pavé, avec une betterave payée 46 EUR en 2022, et sans doute plus de 50 EUR en 2023. « Nous sommes sur des chiffres record en euros courants », reconnaît Alexandre Quillet. L'équation est simple, 80 t à 50 EUR, tout le monde va y aller. Ça va tirer du côté des emblavements 2024.Mais la CGB de tempérer les enthousiasmes. « Il faut rester prudent. Ne croyez pas à la poule aux oeufs d'or. »

 

 

Profitant de la proximité géographique et calendaire, le président de la FNSEA 27 a convié Simon Babre à découvrir aussi la filière pommes de terre.

 

PAS DE POULE AUX OEUFS D'OR

Rien ne permet en effet d'affirmer que la jaunisse ne sera pas de retour l'an prochain, elle est bien présente cette année en Eure-et-Loir sans que l'on puisse en l'état expliquer ce phénomène. Dans l'affirmative, quelle efficacité des solutions alternatives aux NNI (néonicotinoïdes) ? Le PNRI (Plan National de Recherche et Innovation) qui oeuvre à trouver des solutions opérationnelles contre la jaunisse permet des avances mais avec un pas de temps plus contraint. Il y a bien sûr le plan de soutien financier aux planteurs en cas de pertes de rendements dues à la jaunisse mais quid de sa pérennité et de son pendant pour l'aval ? Cette absence de maîtrise optimale du risque puceron additionnée aux risques d'aléas climatiques de plus en plus récurrents dont que « le facteur volume (tonnage de betteraves livrées) reste la composante de premier ordre pour l'économie et l'avenir de la filière betteravière normande et française », résume Alexandre Quillet. Alors de concert avec Amaury Levesque, il a fait passer ce message au représentant de l'Etat : « pas d'interdiction sans solution alternative ». Il y va de l'avenir de 2 100 planteurs, 210 emplois permanents, 170 saisonniers et 600 emplois induits que génèrent, sur notre territoire, les activités des sucreries d'Etrépagny (27) et Fontaine-Le-Dun (76). Sans parler de l'UCDV !

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