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Le chanvre, une solution au manque d’eau.

Jeudi 7 septembre, s’est tenue la réunion « On parle chanvre près de chez vous » organisée par la Chambre d’agriculture de Normandie et l’Association des producteurs de chanvre de Normandie. Pour l’occasion, Damien Odienne, agriculteur, a accueilli la réunion sur son exploitation à Chamblac, dans l’Eure.

Damien Odienne, producteur de lait à Chamblac dans l’Eure. Il cultive 5 ha de chanvre technique et 5 ha de chanvre textile.
Damien Odienne, producteur de lait à Chamblac dans l’Eure. Il cultive 5 ha de chanvre technique et 5 ha de chanvre textile.
© L.A.

Automobile, alimentation, construction, textile… À l’image du lin, le chanvre est utilisé à de nombreuses fins. Ses atouts agronomiques et ses débouchés ont été présentés lors de la réunion « On parle chanvre près de chez vous », jeudi 7 septembre. Organisée par la Chambre d’agriculture de Normandie et l’Association des producteurs de chanvre de Normandie, elle a accueilli une dizaine de personnes.

 

LES AVANTAGES DU CHANVRE

« 400 ha sont transformés chaque année par l’association et nous avons pour but d’en transformer 700 ha d’ici trois ans », explique Guillaume Laizé, technicien de l’association, composée d’une soixantaine de producteurs. Résistant à la sécheresse, bon précédent de culture, le chanvre « n’a pas de ravageurs connus, son besoin en produits phytosanitaires est donc faible et il étouffe les mauvaises herbes », ajoute-t-il. Le chanvre est cultivé depuis les années 70 sur l’exploitation de Damien Odienne, agriculteur à Chamblac (27). Il cultive 5 ha de la variété Uzo 31 à des fins techniques - 5 t de paille valorisée 140 €/t pour la papeterie, plasturgie, paillage, textile fibre courte - et alimentaire. La graine est récoltée mi-septembre à la batteuse puis séchée et triée sur l’exploitation - environ 6,5 qtx par hectare, valorisée 1 900 €/t sur le marché alimentaire bio - avant que la fibre ne soit fauchée puis enroulée (environ 6t/ha). « C’est un bon nettoyant pour démarrer la rotation que j’implante après un couvert de féverole ou de moutarde : j’épands une trentaine de tonnes de fumier ou de lisier », précise l’agriculteur, puis la semence (45 kg x 5 €) est la seule charge de la culture jusqu’à la récolte.

 

DU CHANVRE DANS LES ROTATIONS DE LIN

Cette année, Damien Odienne innove et teste également 2 ha de chanvre textile qui seront teillés à la coopérative de lin du Neubourg. « Concernant la rémunération, je ne peux pas encore me projeter. A priori, le chanvre textile devrait se caler sur la rémunération du lin textile. » Diversifier ses cultures en profitant de la résilience du chanvre et de ses atouts agronomiques, c’est ce qui intéresse les liniculteurs venus s’informer sur la culture : « il n’est pas question de mettre tous ses œufs dans le même panier, mais seulement de trouver un appui au lin, dont le rendement tend peut-être à être plus faible à cause du changement climatique ».

 

D’AUTRES VALORISATIONS DU CHANVRE EN NORMANDIE

Dans l’Eure, le chanvre est également valorisé en huile essentielle auprès de l’industrie agro-alimentaire par la coopérative Normandie arômes depuis plus de vingt ans. Nouveauté : « une dizaine de producteurs normands développent la culture du chanvre CBD », indique Isabelle Ghestem, chargée de mission « valorisation des agro-ressources » pour les Chambres d’agriculture. C’est la fleur qui est alors appréciée pour ses vertus apaisantes sans effet psychotropes - la composition en thc ne peut pas excéder 0,3 %. Elle est vendue brute ou transformée (tisane, huile sublinguale, huile de massage).

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