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La FNSEA met la pression sur le futur Gouvernement.

Le 26 avril, dans une conférence de presse, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a dressé le portrait du futur ministre de l’Agriculture et esquissé les dossiers que le syndicat majoritaire souhaite lui soumettre rapidement.

© ISTOCK-LEGNA69

Avant même que le Gouvernement ne soit officialisé, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert souhaite que le futur ministre de l’Agriculture détienne un portefeuille « de plein exercice » avec sous son autorité, « l’alimentation, l’agroalimentaire, la forêt et la ruralité ». Rappelant le « manifeste pour les ruralités vivantes » qu’elle avait présenté en décembre dernier et qui rassemble aujourd’hui une quarantaine de partenaires, la présidente de la FNSEA a estimé que le travail du secrétaire d’Etat, Joël Giraud, aurait pu être plus visible s’il avait été rattaché à Julien Denormandie. A l’image de ce dernier, Christiane Lambert souhaite que le futur ministre soit aussi « solide, engagé, qu’il connaisse ses sujets et qu’il ne soit pas treizième dans la liste protocolaire ». Ceci pour donner de l’importance à la souveraineté alimentaire et au travail de la chaine agroalimentaire. Sur l’idée émise par le candidat Emmanuel Macron de nommer un Premier ministre en charge de la planification écologique, Christiane Lambert rappelle que c’est une « annonce de campagne » et qu’elle « n’a que peu de détails sur ce qu’il veut mettre derrière » ce terme. « Puis c’est une autre que celle de la personnalité à qui sera confiée cette charge », a-t-elle ajouté, demandant que le futur locataire de Matignon ait « une approche pragmatique et non pas idéologique, qu’il n’oppose pas agriculture et écologie ».

 

LA REMUNERATION, PRINCIPALE PREOCCUPATION

Quel qu’il soit, le futur ministre de l’Agriculture devra d’une part faire aboutir et appliquer les clauses miroirs en Europe «  afin de stopper les importations distorses » et d’autre part « repositionner Farm to Fork (FtoF) », a déclaré Christiane Lambert. Dans les deux cas, le prochain ministre de l’Agriculture ne disposera que de peu de temps puisque la présidence française de l’Union européenne se termine le 30 juin. Sur le volet FtoF, celle qui est également présidente du COPA entend mettre sur le même niveau l’acte de production et la protection de l’environnement. « Nous pouvons produire plus et mieux avec moins d’impacts », notamment grâce à la troisième révolution agricole qui s’appuie sur la robotique, la génétique et le numérique. A ce titre, la FNSEA souhaite que le Varenne de l’eau « débouche sur des décisions concrètes », grâce à la nomination d’un délégué interministériel (lire encadré). Elle sera également très vigilante sur l’application de la loi Egalim 2 qui pose toujours des problèmes avec certains représentants de la grande distribution lors des comités de suivi des négociations commerciales (lire encadré). « Que le Gouvernement ne cède pas même si je mesure que c’est parfois compliqué », a insisté Christiane Lambert pour qui la rémunération reste « la préoccupation principale des agriculteurs ». La syndicaliste reste également attentive à l’annonce faite par Emmanuel Macron d’une grande loi d’orientation et d’avenir pour assurer le renouvellement des générations, la formation et l’installation des jeunes agriculteurs. « Elle sera indispensable pour connaître le type d’installations qui dessinera le futur agricole français. Cette loi pourrait inclure un volet foncier très attendu de la profession. Il l’a déjà promis deux fois. On verra bien si la troisième est la bonne », a lâché la présidente du syndicat.

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